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Jeudi, 09 Mai 2024

Discrètement, le coup d’Etat de l’UE contre notre souveraineté sanitaire continue

Auteur : Éric Verhaeghe | Editeur : Walt | Jeudi, 27 Janv. 2022 - 17h46

Pendant que les écrans de fumée se multiplient dans une France en campagne présidentielle... et qui préside l'Union pour six mois, la souveraineté sanitaire des Etats membres continue à être transféré discrètement vers une Union Européenne désormais motrice et garante du Great Reset sur le continent. Jamais la rupture n'a été aussi large entre la construction multilatérale qui se présente comme la plateforme des libertés et les aspirations quotidiennes des peuples qui la composent.

Et pendant les délires macroniens sur le passe vaccinal, le coup d’Etat de l’UE continue ! Notre souveraineté sanitaire se réduit chaque jour comme peau de chagrin, à mesure que le bidule bruxellois grignote des prérogatives nouvelles sans qu’une révision des traités n’ait autorisé ce glissement progressif vers le cauchemar.

La Commission réserve le tourisme aux vaccinés

Personne ne l’a vraiment relevé en France, mais le Conseil européen a pris une position cette semaine qui change considérablement la face du marché unique auquel nous appartenons. 

On se souvient que, jusqu’ici, le marché unique était fondé sur la libre circulation des personnes. C’est même le principe de l’espace Schengen.

Depuis cette semaine, une exception de taille est introduite dans ce principe, sans qu’aucune autorité n’en ait référé aux citoyens : seuls les vaccinés pourront voyager au sein de l’Union.

C’est le sens de la “recommandation” adoptée par le Conseil européen, recommandation sur le statut juridique de laquelle nous nous interrogeons. 

On retiendra ces informations publiques données par un Conseil qui n’a reçu aucun écho en France :

"En vertu de la nouvelle recommandation, les mesures liées à la COVID-19 devraient être appliquées en fonction du statut sanitaire de la personne plutôt que de la situation épidémiologique au niveau régional, à l’exception des zones où le virus circule à des niveaux très élevés (zones rouges foncées). Cela signifie que le facteur déterminant devrait être le certificat COVID numérique de l’UE du voyageur".

Autrement dit, les restrictions à la liberté de circuler ne tiendront (ou ne devraient) plus (tenir) compte du risque que le voyageur soit ou non infecté, mais du fait qu’il soit vacciné ou non. 

C’est le même délire qu’en France : un vacciné contagieux est moins dangereux qu’un non-vacciné non contagieux. 

Le discret renforcement du pouvoir de l’Agence Européenne du Médicament

Le même jour, tout aussi discrètement, le Conseil adoptait une autre mesure d’importance : le renforcement des pouvoirs de l’Agence Européenne du Médicament (EMA) au détriment des compétences nationales, c’est-à-dire de notre souveraineté. 

Les nouvelles règles permettront à l’Agence d’atténuer et de surveiller de près les pénuries de médicaments et de dispositifs médicaux lors d’événements majeurs ou d’urgences de santé publique et de faciliter l’approbation plus rapide des médicaments susceptibles de traiter ou de prévenir une maladie provoquant une crise de santé publique. L’adoption d’un mandat renforcé pour l’EMA fait partie du train de mesures relatif à l’union européenne de la santé proposé par la Commission en novembre 2020.

Accélérer l’approbation de nouveaux médicaments… ou de nouveaux vaccins, bien entendu, voilà qui paraît indispensable… pour continuer à faire tourner la machine à cash qui a permis à BlackRock, Vanguard, et quelques autres, de rémunérer leurs clients grâce à l’argent public, au nom de la santé et de la protection, bien entendu. 

Personne n’a jugé utile de donner le moindre écho à ce nouveau règlement, qui est donc d’application directe. 

Concrètement, il signifie qu’aucun Etat-membre n’aura la faculté de s’opposer à une décision de l’Agence prise à la va-vite. 

Le président Michel fait-il pression sur l’Autriche pour rétablir la vaccination obligatoire ?

Hier soir, Charles Michel, le fils d’un ancien commissaire européen (Louis Michel), a rendu une petite visite au chancelier autrichien Karl Nehammer, dont nous avons raconté la curieuse ascension au pouvoir

On sait que Nehammer, dès son arrivée au pouvoir, a pris une position très Great Reset compatible en annonçant la mise en place de la vaccination obligatoire et des mesures très dures contre les non-vaccinés. Mais on sait aussi que l’Autriche vient d’abandonner le confinement des non-vaccinés

L’Autriche s’apprête-t-elle à renoncer à la vaccination obligatoire ? Nehammer a-t-il l’intention de suivre le mouvement initié par le Danemark, qui renonce au passe vaccinal ?

Toujours est-il que Charles Michel s’est senti obligé de faire cette étrange déclaration devant la presse à l’issue de sa rencontre avec Nehammer :

Premier élément, nous faisons face depuis maintenant près de deux ans à cette crise du COVID qui nous ébranle, qui ébranle le monde. L’Union européenne, quelques semaines après le déclenchement de la crise, a eu la capacité, au travers d’une volonté commune, de coopérer pour mobiliser des moyens sans précédent afin d’investir dans la vaccination et de soutenir toutes les dispositions et tous les dispositifs nous permettant de progressivement faire reculer cette menace. Nous souhaitons continuer à coopérer, à coordonner nos efforts pour réussir progressivement à sortir de cette crise qui a restreint les libertés. Les libertés sont au cœur de ce projet européen et je peux vous dire, pour avoir participé, avec l’ensemble des collègues, à l’ensemble des Conseils européens, que la volonté farouche des leaders européens est bien de restituer au plus vite les libertés fondamentales au peuple européen et aux citoyens européens. C’est dans cet esprit que nous agissons pour faire reculer cette menace du COVID.

En langage diplomatique, Charles Michel vient de dire que la liberté, c’est bien beau, mais la coopération européenne, ça passe avant. Et qu’au titre de la coopération européenne, il n’était pas question que l’Autriche se désolidarise du Great Reset sanitaire piloté par la Commission, fondé sur la vaccination obligatoire. 

Quand l’Union devient autoritaire

Souvent, il a été dit et répété que l’Union Européenne n’avait pas de poids politique et qu’elle était trop faible. 

Dans les relations internationales, il est un fait qu’elle l’est, du fait de sa satellisation par les Etats-Unis. 

Dans ses relations avec ses membres, en revanche, elle réalise sa mue, jour après jour. Elle s’affirme sans complexe comme une instance technocratique qui ligote et bâillonne ses composantes. 

La crise du COVID est un tournant dans l’histoire de l’Union, car elle est le moment où cette instance supranationale dévoile son intention de grand-remplacer les Etats-nations


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