Coronavirus – Arrêtons de paniquer les gens : Si l’hôpital craque, ce n’est ni la faute du covid ni des gens non-vaccinés !
Dr Gérald Kierzek : « La stratégie du tout vaccinal est une erreur »
Europe 1 – 20 janvier 2022
Dr Gérald Kierzek : la crise de l’hôpital est structurelle.
Plus on teste, plus on trouve, arrêtons de paniquer les gens. Ce n’est pas parce qu’on est positif qu’on est malade.
Le paSS est une boite de pandore
Soigner sans discrimination est extrêmement important parce qu’aujourd’hui ce sont les non-vaccinés qui sont pointés du doigt ; mais, peut-être que demain ce seront les fumeurs, les buveurs d’alcool, ceux qui ont une orientation sexuelle, ou des convictions religieuses. Moi, en tant que médecin, quelque soient ces critères-là je vais soigner les gens sans discrimination.
On voit bien que le paSS ne nous a pas sorti de l’épidémie. Ce qui va nous sortir de l’épidémie, c’est de décider de sortir de l’épidémie.
Si l’hôpital craque, ce n’est ni la faute du covid ni des gens non-vaccinés ! Quand on regarde la crise de hôpital public, en 2015 il y avait une épidémie de grippe tellement importante que l’espérance de vie a baissé ; mais, personne n’en a parlé.
Les déprogrammations et les plans blancs, créent un climat de peur parce que les gens imaginent qu’ils sont dus à un afflux de victimes. Mais, pas du tout, c’est des plans blancs pour que des directeurs d’hôpitaux puissent rappeler les infirmières sur leurs jours de congés ou pouvoir déplacer des personnels d’un service à un autre.
Ce sont des déprogrammations ou des plans blancs pour compenser des erreurs managériales depuis des années. Mais il n’y a pas du tout un afflux massif de victimes.
Donc la crise de l’hôpital est structurelle.
Les responsables actuels de l’AP-HP sont eux-mêmes les responsables de cette crise. Ils sont là depuis longtemps. « on » a dit : « il faut faire des économies, donc il faut faire des fermetures de lits, faire des restructurations », donc « on » a mis des gestionnaires à la tête des hôpitaux.
Il faut changer ce modèle-là. Il faut mettre des soignants, des gens qui sont au contact des patients, et dire : « l’objectif numéro un, c’est de soigner les gens. Après on fera des économies ».
Les tests coûtent 1,5 milliards d’euros par mois. Combien d’hôpitaux avec 1,5 milliards ?
En 2019, avant le covid, le collectif inter-hôpitaux inter-urgences demandait comme objectif des dépenses nationales d’assurance maladie une augmentation de 3%. 3 milliards. Et « on » disait il n’y a pas d’argent ! On ne peut pas créer des services d’urgence, de proximité, on ne peut pas développer l’hôpital. Cela coûtait 3 milliards. Là, les 3 milliards, on les a trouvés en deux mois, et ils sont grillés.
Et ça ne changera rien à la crise structurelle.
Finalement, en pointant du doigt la responsabilité du covid, « on » se dédouane de la responsabilité des restructurations et de la vraie crise qui est un crise structurelle de l’hôpital et de tout le système de santé.
- Source : Les 7 du Québec (Canada)