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Carlton de Lille: DSK confronté à une escort-girl

Auteur : | Editeur : Admin | Vendredi, 25 Janv. 2013 - 12h17

ENQUETE - Celle-ci affirme avoir participé à des «parties fines» en compagnie de Dominique Strauss-Kahn...

Dominique Strauss-Kahn a été confronté jeudi après-midi à une «escort-girl» qui affirme avoir participé à des parties fines en sa compagnie. Arrivé au palais de justice de Lille peu avant 14h dans une voiture noire aux vitres teintées, DSK en est ressorti aux alentours de 18h dans le même équipage, sans s'exprimer.

L'ancien patron du FMI a été «mis en présence d'une escort-girl de manière à confronter leurs visions de l'affaire», selon une source judiciaire, qui a requis l'anonymat. Cette femme, surnommée «Jade», affirme avoir participé à des voyages à Washington et en Belgique, notamment en compagnie de DSK.

L'un des conseils de Dominique Strauss-Kahn, Me Henri Leclerc, s'est refusé à confirmer cette information lors d'un point de presse à la sortie du tribunal. «Il y a effectivement eu une confrontation, mais il ne faut pas compter sur moi pour vous dire le contenu de cette confrontation ni ce qui a été dit», a-t-il déclaré, invoquant «le secret de l'instruction». «Je peux vous dire que ça s'est passé dans une atmosphère respectueuse et qu'en ce qui nous concerne, nous ne sommes pas mécontents du tout», s'est exprimé Me Leclerc.

DSK, mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée depuis le 26 mars, était entendu après avoir été convoqué par les juges d'instruction en charge du dossier, un «déroulement normal de l'instruction», selon son avocate Me Frédérique Baulieu.

Onze personnes mises en examen

Les conseils de DSK s'étaient pourvus en cassation, après le rejet par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai (Nord) de leurs requêtes en nullité de procédure, réclamant notamment l'annulation de la mise en examen de leur client. Ce pourvoi n'est toutefois pas suspensif.

La cour d'appel avait validé mi-décembre l'instruction menée depuis mars 2011 par trois juges d'instruction lillois, ouvrant ainsi la voie à terme à un procès. «La défense de M. Dominique Strauss-Kahn a la certitude qu’il sera finalement lavé des accusations absurdes de proxénétisme dont il fait l'objet, accusations qui heurtent tout autant le bon sens que l’analyse juridique»,avaient alors réagi les avocats de l'ancien ministre socialiste.

Dominique Strauss-Kahn a toujours affirmé ignorer que les femmes présentes aux parties fines auxquelles il a participé, notamment à Paris et Washington, étaient des prostituées rémunérées. Le site internet du Figaro rapportait mercredi soir que les juges instruisant l'affaire du Carlton estimaient que DSK y avait une place «déterminante».

Les magistrats estiment que DSK «n'aurait pas été un simple bénéficiaire de ces parties fines mais aurait "initié et largement favorisé en toute connaissance de cause la mise en place d'un système fondé sur la complaisance de son entourage immédiat dans le but de satisfaire ses besoins sexuels"», rapportait le quotidien, qui a pris connaissance de la décision prise le 19 décembre par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai. «Il s'agit d'une lecture tronquée d'un arrêt déjà incohérent», a réagi jeudi auprès de l'AFP Me Leclerc.

Onze personnes au total ont été mises en examen dans l'affaire dite du Carlton. Les dernières en date, celles d'un proxénète français vivant en Belgique, Dominique Alderweireld, dit «Dodo la Saumure», et de sa compagne Béatrice Legrain, sont intervenues mercredi. En octobre, le parquet de Lille avait classé sans suite des accusations de viol portées contre Dominique Strauss-Kahn en marge de l'affaire dite du Carlton, en l'absence de dépôt de plainte d'une escort-girl qui avait participé à des soirées libertines à Washington en décembre 2010.




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