Botul a encore frappé
M. BH Lévy est obsédé par la démocratie ; au vu de toutes les déclarations dont il abreuve la médiacratie sur ce sujet, nul doute qu’il lui tienne à cœur. A priori, la démocratie, c’est le gouvernement du peuple par le peuple, voire pour le peuple. Peut-être la définition se serait-elle trompée ? C’est ce qui pourrait se révéler à l’étude de la très haute pensée béhachellienne…
Botul-Henri Lévy dans le texte : « Les terroristes n’ont pas de frontières. Les démocrates ne doivent pas en avoir non plus. Le poison, le vrai poison, c’est le souverainisme. (…) La Libye a fait précédent, le Mali fera jurisprudence. (…) Traiter en grand démocrate (Poutine) (…) c’est assez dégueulasse. (…) Marine Le Pen présidente, ce serait (…) une atteinte à la démocratie. »
Ainsi, le grand discoureur mondain nous apprend que la démocratie n’a pas de frontières, ce qu’il faut traduire par son droit légitime à belligérer partout où elle le trouvera ça à son goût : Libye et Mali sont les exemples cités par notre lumineux pour que la France – puisqu’elle est démocratie – guerroie pour le bon droit. Par contre, quand il s’agit de Poutine, lui ne doit pas intervenir contre des citoyens de son État, les Tchétchènes par exemple, car il prouve là qu’il n’est pas un démocrate – c’est ce « poison » de souverainisme qui est en effet contraire à la démocratie. Or ce n’est pas parce que le président russe aurait été désigné par des élections truquées puisque, si les suffrages des Français devaient se porter sur Mme Le Pen et la porter présidente, ce serait une « atteinte à la démocratie ».
Donc, la démocratie, nous renseigne le philosophe, n’est pas issue des suffrages du peuple – puisque quand celui-ci choisit Poutine ou MLP, la démocratie s’en va - ; la démocratie n’a pas à réprimer des désordres internes mais doit partir à l’assaut des États étrangers – en Libye par exemple -, d’ailleurs, pour tout dire, le souverainisme étant « le poison », ce peuple souverain n’a pas voix au chapitre et la démocratie n’est donc pas du peuple par et pour le peuple.
Dans ce cas, peut-être que la démocratie, c’est simplement le gouvernement sans le peuple ? Voilà, c’est ça démocratie ! Quand on pense à tous ces siècles d’obscurantisme qu’il nous a fallu depuis Athènes pour parvenir à cette sublime révélation de St-BHL…