Des médecins algériens attestent de l’«efficacité quasi totale» de la chloroquine contre le Covid-19
Les chefs de services de maladies infectieuses d’un hôpital à Blida et d’un autre à Alger affirment que le protocole à base d’hydroxychloroquine, suivi dans le traitement des patients atteints du coronavirus, donne un résultat positif «quasi total», rapporte TSA.
Toujours décrié dans certains pays, le traitement du Covid-19 par l’hydroxychloroquine combinée à l’azithromycine, défendu depuis le début de la pandémie par le Pr Didier Raoult, montre une efficacité «quasi totale» en Algérie, ont affirmé des spécialistes à la presse locale.
Blida, épicentre de l’épidémie
À l’hôpital de Boufarik, dans la wilaya (région) de Blida, à l’ouest d’Alger, 150 patients sur 300 hospitalisés depuis le 23 mars à cause du nouveau coronavirus ont guéri grâce au protocole thérapeutique à base de chloroquine, assure le Dr Mohamed Yousfi, chef du service des maladies infectieuses, rapporte le site d’information Tout Sur l’Algérie (TSA).
«90% des cas ont très bien réagi à ce protocole de traitement recommandé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière», indique-t-il, soulignant que les «récents résultats d’analyses pour ces patients ont démontré leur guérison totale».
Concernant les autres patients, le spécialiste explique qu’ils ont été exclus du protocole thérapeutique en raison de maladies cardiovasculaires ou de non-tolérance au médicament. «Ces derniers ont été mis sous antiviraux, utilisés dans le traitement des infections par le VIH et qui ont donné des résultats très satisfaisants», informe-t-il.
Même constat à Alger
La cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital EL Kettar à Alger, le Pr Nassima Achour, assure que plus de 85 malades, tous âges confondus, hospitalisés au sein de son service ont été traités à base de chloroquine associée à des antiviraux utilisés dans le traitement du VIH.
Selon elle, le protocole à base d’hydroxychloroquine a montré une «efficacité quasi totale», soulignant que l’état de santé des malades «connaît une évolution positive de jour en jour».
Depuis le 24 mars, 3.470 malades du coronavirus sur 5.000 ont été soignés à chloroquine en Algérie, soit 69.4%, a confié à la presse le Pr. Lyes Rehal, directeur général de l’Institut national de santé publique (INSP).
L’évolution de la situation en Algérie
Les autorités algériennes ont assoupli la mesure de confinement à Bilda qui passe à un isolement partiel entre 14h et 7h. Neuf autres wilayas du pays ont vu celui-ci être allégé, passant de 15h-7h à 17h-7h.
Par ailleurs, le Premier ministre Abdelaziz Djerad a autorisé, dans une première mesure de déconfinement, la réouverture de certains commerces: salons de coiffure, pâtisseries, habillement et chaussures, électroménager, articles et ustensiles de cuisines, tissus, merceries et bonneteries, bijouteries et horlogeries, produits cosmétiques et parfumeries, meubles et mobiliers de bureaux, librairies et vente d’articles scolaires, et matériaux du BTPH.
Le bilan
Dans une déclaration à la presse dimanche 26 avril à Alger, le Pr Djamel Fourar, directeur de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, a fait état d’une nette augmentation du nombre de patients guéris: de 405 le 8 avril, on est passé à 1.508 le 26. Néanmoins, il a déploré 425 décès.
D’après lui, 1.449 personnes sont actuellement hospitalisées, occupant environ 40% des lits disponibles. Le responsable a également informé que 37 patients étaient actuellement en soins intensifs, soit 3% du taux d'occupation des lits de réanimation disponibles dans le pays.
Auparavant, il avait annoncé que 5.863 patients (2.293 cas confirmés par analyses de laboratoires et 3.570 cas «suspects» diagnostiqués par radiologie et scanner) étaient actuellement traités à la chloroquine dans les différents hôpitaux du pays.
Lire aussi:
- Source : Sputnik (Russie)