7 français sur 10 ne croient pas à la pause fiscale

Après les couacs de communication gouvernementale, les Français sont de plus en plus sceptiques sur les engagements fiscaux de l'exécutif. Et ne veulent pas que l'on touche au sacro-saint diesel.

Sept Français sur dix ne croient pas à une "pause fiscale" après les couacs du gouvernement sur le sujet, selon un sondage qui paraît samedi dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.

"Les Français apparaissent incrédules, non seulement sur le calendrier mais sur la possibilité même que cette pause survienne", explique BVA. Le président de la République avait assuré que le temps était venu de faire "une pause fiscale", mais dans la foulée, son Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait reconnu qu'elle ne serait effective qu'en 2015.

Huit Français sur dix trouvent que le système fiscal dans l'Hexagone est injuste. 

Sans surprise ce sont les sympathisants de droite qui sont les plus sceptiques: "94% pensent que la pause fiscale ne verra pas le jour", quand ceux de gauche sont six sur dix à y croire, mais "seulement 16% imaginent qu'elle interviendra dès l'an prochain", selon le sondage.

De plus, huit Français sur dix trouvent que le système fiscal dans l'Hexagone est injuste. "Les Français de gauche comme de droite le pensent majoritairement (61% à gauche, 94% à droite) et, si, l'on s'intéresse aux revenus des ménages, toutes les tranches éprouvent ce sentiment d'injustice", détaille le sondage.

45% des Français pensent que les écologistes devraient quitter le gouvernement 

Dans un registre similaire, la même proportion de Français (72%) est opposée à un relèvement des taxes sur le diesel, l'argument de l'impact sur le pouvoir d'achat l'emportant sur celui de la pollution et des risques sanitaires, selon un sondage BVA pour i-Télé/CQFD publié samedi.

D'après la même étude réalisée jeudi et vendredi, 45% des Français pensent que les écologistes devraient quitter le gouvernement "puisqu'ils ont des désaccords importants" (chiffre inchangé par rapport à juillet). Mais parmi les sympathisants de gauche, ils sont bien davantage minoritaires (24%, contre 72% estimant qu'ils "peuvent très bien rester sans être d'accord sur tout").