Les extrêmes de la médecine actuelle
Depuis quelques années, la pénurie des médicaments est à l’ordre du jour. J’ai déjà traité ce sujet en septembre. La TdG souligne plus particulièrement la pénurie d’antibiotiques et l’UE ne veut plus exporter de médicaments. Sur un autre continent, l’alerte sonne encore et le problème n’est pas nouveau. Qui s’en préoccupe le plus? Les médecins, les pharmas, les responsables de la politique médicale ou la population en général ?
En fait, la pénurie se poursuit. Évidemment, la gestion du coronavirus chinois amplifie les paramètres responsables. Ainsi, le nombre des produits manquants augmente et le monde entier est concerné.
Notons aussi que la pénurie est sélective. « Contrairement aux antibiotiques, l’approvisionnement en médicaments innovants tels que les traitements contre le cancer par exemple ne pose généralement aucun souci. «Les nouveaux produits qui font leur apparition sur le marché jouissent en effet d’une grande viabilité économique», assurant leur production continue par les laboratoires, explique la responsable de l’OFAE ».
De la sorte, nous touchons à l’autre extrême, à savoir les excès. Le scandale Novartis a coûté plus de 23 milliards d’euros à la Grèce tandis que l’argent manquait pour payer les retraites, que de nombreuses entreprises fermaient et que le taux de chômage augmentait.
Le Point met en évidence « les pathologies du secteur de la santé« . Le problème n’est pas nouveau puisque « depuis 2015, Novartis a déjà été condamné à de lourdes amendes pour corruption aux États-Unis, en Chine et en Corée du sud« . Comme pour toute pathologie, il s’agit autant de mauvaises organisations que de diagnostics bâclés, d’analyses orientées, de limitation à considérer l’ensemble des éléments, etc.
Il s’avère que ce mode de procéder fait partie des industries pharmaceutiques puisque, comme on peut le lire dans le Temps : GSK plaide coupable et paie une amende record : Accusé notamment d’avoir fait la « promotion illégale de certains médicaments » et « de fausses déclarations sur les prix », le laboratoire GlaxoSmithKline va payer 3 milliards de dollars d’amende.
Dans de tels cas, on peut dire que la pénurie de produits actuels est l’image de la pénurie d’éthique chez les responsables et tous ceux qui collaborent ou les suivent.
Ce qui est dramatique, c’est la pénurie de déontologie chez tous les médecins concernés (dans ce cas en Grèce : 4200 médecins accusés d’avoir favorisé le laboratoire Novartis) qui se laissent prendre au jeu et font écho à la pénurie du respect de la souffrance des malades.
- Source : Le blog de Bien-être-soi