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Prélèvements obligatoires : 46,5% ! On n’en peut plus!

Auteur : Gilles Devers | Editeur : Stanislas | Lundi, 16 Sept. 2013 - 22h58

Les prélèvements obligatoires, c’est ce qu’on paie aux administrations publiques et aux services sociaux, non par une décision de dépense à la recherche d’une contrepartie, mais en exécution de mesures d’autorité et sans contrepartie directe. En pratique, cela concerne les impôts et les taxes, d’une part, et les cotisations sociales obligatoires, d’autre part.  

Des chiffres ?

Pour ces quatre dernières années, le résultat est une réussite : 

- en 2010, 822,1 milliards d’euros (Md€)

- en 2011, 876,3 Md€

- en 2012, 913,9 Md€

- en 2013, 966,9 Md€

Joli, non ? Si les entreprises avaient connu la même progression, le chômage serait résiduel.

La progression du taux

Le taux des prélèvements obligatoires, soit le rapport entre les prélèvements obligatoires et le produit intérieur brut, la richesse du pays, donne le tournis :

- 2010, 42,5 %

- 2011, 43,9 %

- 2012, 44,9 %

- 2013, 46,3%

Les Echos ont publié une étude non contestée par notre si incompétent sinistre de l’économie : on atteindra un record en 2014 à 46,5%. Oui, on s’approche de 50%, c’est dingue.

Pour bien mesurer la mouise dans laquelle ils nous collent, il faut prendre un peu de recul sur l’évolution de ce taux :

- en 1970, 34,1%

- en 1980, 40,2%

- en 1990, 41,6%

- en 2000, 42,1 %

Des évolutions contrastées

Sur la période 2000 à 2011, les évolutions sont contrastées :

- pour les organismes sociaux, on est passé de 12,7% du PIB en 1970 à 21,5 % en 2000 et 23,9 en 2011 ; 

- pour les collectivités territoriales, l’évolution a été de 2,1% du PIB en 1970 à 5,2% en 2000 et 5,9 en 2011 ; 

- pour l’État et l’Union européenne, la part est à la basse, avec 19,3% en 1970, 17,5% en 2000 et 13,2% en 2011.

Les beaux engagements de Hollande

Quand Hollande est arrivé à l’Elysée, on était à 44,9, pour passer à 46,3 en 2013 et 46,5 en 2014, ce 0,2% représentant six milliards de ponction supplémentaire, et exclusivement fiscal.

Voici un extrait d’une interview de Hollande à Ouest-France, ce 1° juillet 2013 : « En 2013, la dépense de l’État sera strictement maîtrisée. Pas un euro de plus ne sera versé par rapport à ce qui a été prévu dans le budget. Mais, la récession nous prive de toutes les rentrées fiscales espérées. D’où le risque d’un déficit plus important que prévu. Que faut-il faire ? Augmenter les impôts ? Non. Nous n’alourdirons pas la pression fiscale des Français en cours d’année. Alors, nous prendrons de nouvelles mesures d’économies en 2014-2015. Et pas simplement dans la sphère de l’État mais aussi dans celle des administrations locales et dans les dépenses sociales. »

Hollande le boni-menteur…

Et si seulement ça marchait !  

C’est bien ça le plus fort : le taux de prélèvement obligatoire est passé en 40 ans de 34 à 46 %, et de tout côté, on n’entend parler que de la crise des services publics et du déficit des organismes sociaux. On est à 46,5% de prélèvements OBLIGATOIRES, et la semaine dernière on voyait des enfants virés de la cantine de l’école car les parents n’étaient pas à jour des paiements. C’est accablant.

Droite ou Gauche, quand je vois ce qu’est devenu la « Gauche », je m’en contrefiche… Je souhaiterais seulement qu’il existe un responsable politique pour nous expliquer, en termes compréhensibles, comment on peut se sortir de ce bazar.


- Source : Gilles Devers

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