L'usine Lubrizol est classée toxicité aiguë pour les voies respiratoires et mortel pour les organismes aquatiques
Cette information provient directement de la fiche de l'établissement du site web de l'inspection des installations classées du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire. Le moins que l'on puisse dire c'est que ce que l'on y découvre contraste singulièrement avec le discours rassurant de Castaner.
On constate que jusqu'en 2006, des substances radioactives étaient stockées mais il semblerait qu'elles étaient été arrêtées à cette date. Le préfet a néanmoins confirmé qu'il y avait "des appareils de mesures qui comportement un élément radioactif scellé qui n'ont pas été impactés". Sauf mensonge de sa part, le risque radioactif semble donc heureusement écarté.
Par contre, il y avait sur site semblerait-il 132 tonnes de soude caustique, des tonnes d’hydrocarbures, un grand nombre de substances présentant une toxicité aiguë de catégorie 3 pour les voies respiratoires et de catégorie 1 pour l'environnement aquatique et des substances et mélanges dangereux.
D'après ce document, la catégorie 3 indique une toxicité par inhalation et les catégories 2 et 1 indique un risque de mortalité (que l'on retrouve donc pour l'environnement aquatique ici).
Et les résultats sur l'environnement se font déjà sentir:
#Rouen #Lubrizol
— Handynamique (@Handynamique) 26 septembre 2019
Des photos de bassin chez les particuliers : les poissons n'ont pas apprécié. pic.twitter.com/pomKY4h8Qn
#Rouen #Lubrizol
— Handynamique (@Handynamique) 26 septembre 2019
Des photos de bassin chez les particuliers : les poissons n'ont pas apprécié. pic.twitter.com/pomKY4h8Qn
La situation me semble plus sérieuse quece qu’ils veulent nous faire croire.
— Gilets Jaunes Paris #Acte46 #ActeXLVI (@GiletsJaunesGo) 27 septembre 2019
Comment croire un instant que cette catastrophe n’en est pas une. ????#Lubrizol #Rouen https://t.co/whdTech8yq pic.twitter.com/jK2y2p2kVi
La police s'est équipée de masques offrant une protection minimaliste mais les habitants n'ont eu aucune protection des autorités et ont du acheter des masques eux-mêmes.
Pas de quoi s’inquiéter à #Rouen, la situation est sous contrôle.
— Gilets Jaunes Paris #Acte46 #ActeXLVI (@GiletsJaunesGo) 26 septembre 2019
C’est la police qui vous le dit !
(N’oubliez pas votre masque...)????#Lubrizol @le_Parisien https://t.co/SQydMmpfiy pic.twitter.com/G8BRypUCEp
Certains se sentent déjà très incommodés et le discours des pompiers est bien différent de celui de Castaner:
Je suis en train d’étouffer à Rouen c’est irrespirable, ça pique, ça brûle les pompiers m’ont dit que c’était dangereux et de quitter la ville si possible #lubrisol
— Hannah Cohen (@HannahChnn) 26 septembre 2019
Impossible de rester dans mon appartement situé près des quais à 2km de l'usine. Irrespirable. Maux de tête. Ça sent horriblement mauvais....#lubrizol #rouen
— Mirux Simonovska (@ManonDnl) 27 septembre 2019
Ça pue les hydrocarbures, ça pique la gorge et les yeux même à l'intérieur des habitations. Aérations bouchées.
— Margaery Morgan (@Marjo_Aime) 26 septembre 2019
Dans les appartements on a l’impression d’être dans une station essence, l’odeur est juste insoutenable et donne des maux de tête. #Lubrizol contenant des produits ultra chimiques, mais à part ça, aucune inquiétude de respirer ça sur plusieurs jours ????????
— Sabrina (@sabrina_dhm) 27 septembre 2019
La fiche d'information au public datant de juillet 2017 évoque certaines informations qui prêtent à sourire aujourd’hui comme celle prétendant que le risque d'un incendie ou d'une explosion serait... d'un tous les 10 000 ans (bravo les experts).
Les risques immédiats évoqués sont entre autre:
- Des effets pouvant être ressentis autour du bâtiment et jusqu'à 200 mètres (chiffre probablement très sous-évalué).
- La dispersion de produits toxiques comme le sulfure d'hydrogène, le Dioxyde de soufre, l'Oxyde d'Azote.
- La formation d'un nuage toxique.
- La décomposition de certains produits pouvant émettre des composés présentant une toxicité aiguë.
MAJ: Les locaux de France 3 Rouen (se trouvant environ à 500 mètres à vol d'oiseau) ont été évacués, vendredi 27 septembre vers 11 h 15, en raison d’une forte odeur entraînant des vomissements, liée à l’incendie de l’usine chimique Lubrizol éteint dans la nuit, a fait savoir France 3 Caen. Des salariés ont en effet été « victimes de nausées et de vomissements », a expliqué le journaliste Laurent Marvyle à l’antenne de France 3 Caen.
- Source : Fawkes News