Enfumage climatolâtre ou vraie science : s’affranchir de l’effet de serre médiatique
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L’ignorance qui s’ignore : ou la condescendance réchauffiste
Dans un récent article intitulé Effet de masse sous effet de serre médiatique, nous nous arrêtions sur quelques données de l’observation non-politisée qui suffisent à mettre en lumière la mystification médiatiquement assénée du faux rapport causal linéaire entre gaz carbonique (CO2) atmosphérique anthropique et réchauffement climatique par effet de serre. La « guerre sainte » politico-médiatique contre le réchauffement climatique entretient effectivement la perception générale dans une confusion et un enfumage idéologique intellectuellement isolant. Elle supprime par ailleurs le débat scientifique en invoquant un « consensus » (non-scientifique) qui n’existe pas. Or, faire de l’effet de serre par production anthropique de CO2 le premier facteur de variation du climat n’est nullement une affaire de science avérée. Aucune preuve scientifique crédible ne permet d’entériner la corrélation causale officielle entre le climat et le cycle du carbone. Empiriquement parlant, ce qui est réellement observé, c’est que les températures mondiales surfaciques et atmosphériques ont diminué au cours des dix-huit dernières années, tandis que le taux de CO2 atmosphérique a effectivement augmenté—une augmentation par ailleurs dérisoire, à l’aune des taux paléoclimatiques, se mesurant en ppm [1].
Il est donc capital, si jamais la science avait ici encore son mot à dire, de s’affranchir enfin, si possible en 2019, de l’hystérie collective et du contrôle socio-mental que celle-ci induit nécessairement. Le CO2 et toutes les composantes de l’air se maintiennent en équilibre dynamique avec les mêmes éléments contenus dans les environnements marins et terrestres. La répartition du taux de CO2 océanique et atmosphérique est précisément régulée par une série d’équilibres chimiques naturels qui engendrent une augmentation ou diminution du contenu en CO2 d’un milieu ou de l’autre. C’est dire si les niveaux de CO2 fluctuant de manière naturellement dynamique au sein des différents milieux du cycle du carbone sont un effet et non pas une cause des variations climatiques ! Comme nous l’avons déjà fait remarquer auparavant, l’inversion des causes et des effets en épistémologie scientifique contemporaine fournit un outil de confusion mentale clé pour l’instauration et la perpétuation d’idéologies soigneusement concoctées pour influencer les esprits et imposer une vision du monde (comme, par exemple, avec la théorie de l’évolution et la cosmologie du Big Bang).
La question de fond qui fait controverse et met en jeux des forces idéologiques et économiques colossales est de savoir si l’activité humaine est ou non la cause attestée des changements climatiques terrestres. Ce qui génère un certain nombre de questions connexes plus spécialisées, par exemple de savoir si le CO2 anthropique s’ajoute à la présence atmosphérique naturelle de CO2 et à celle de la vapeur d’eau (le gaz naturel à effet de serre prédominant) pour produire un réchauffement supplémentaire par effet de serre suffisamment décisif pour justifier la dite « guerre sainte » politico-médiatique. Concernant l’augmentation de la teneur atmosphérique en CO2, il faudra par exemple scientifiquement distinguer entre l’impact des émissions de CO2 en provenance des océans, de celui que génèrent les émissions de l’énergie biomasse, de celui des combustibles fossiles. Et, si les changements de concentration de l’atmosphère en CO2 en fonction de la combustion des hydrocarbures impliquent effectivement l’entremise industrielle de l’homme, quel effet mesurable réel peut-on bien scientifiquement imputer à ce facteur anthropique lors des transitions climatiques observables ? Tout l’argumentaire contenu dans les grands rapports de plusieurs volumes sur le réchauffement climatique publiés par le GIEC et le NIPCC s’articule autour de l’effet de serre additionnel anthropique, avant tout de la production de CO2 par la combustion des énergies fossiles, par la pollution industrielle et par la déforestation.
Nous revenons brièvement sur ce sujet, à la suite de remarques qui nous ont été soumises en privé. Celles-ci révèlent à quel point la confusion et la manipulation règnent, sous couvert condescendant de « science » et de « sagesse » aux noms, hélas, menteurs (comme aurait dit un certain saint Irénée des faux « gnostiques » de son temps)…
Signalons d’abord que l’intention de notre dernier article en date n’était nullement de décrire exhaustivement un phénomène assurément complexe que nul ne comprend bien aujourd’hui, contrairement à ce que laissent entendre les matraqueurs de la théorie hautement idéologique et lucrative du réchauffement climatique anthropique. La seule et véritable intention de ce petit texte logiquement organisé autour de deux sources principales était de mettre en lumière une « corrélation » popularisée qu’aucune preuve scientifique crédible n’est en mesure de confirmer (ce que nous allons montrer ici plus avant). Et pour cause. Car on assiste au contraire, d’après les données satellitaires les plus précises aujourd’hui, ou bien à une stagnation des températures depuis presque deux décennies, ou bien à un refroidissement de celles-ci coïncidant avec une augmentation relative de la teneur en CO2 atmosphérique. Gardons par ailleurs à l’esprit que la mise en garde catastrophiste contre les conséquences d’une nouvelle hausse des températures expliquée par les contributions anthropiques de CO2 atmosphérique n’émergea qu’il y a une petite trentaine d’années (avec le premier rapport du GIEC en 1990) d’une science climatologique essentiellement nouvelle et par conséquent fort peu aguerrie.
Gardons également à l’esprit que les partisans patentés du réchauffisme anthropique à l’ONU et au GIEC appuient leurs analyses sur des modèles climatiques informatiques basés sur leurs propres prémisses théoriques, modèles dès lors aisément falsifiables (et notoirement falsifiés [2]) qu’ils érigent sur des principes idéologico-politiques d’ampleur économique gigantesque. Le système de propagande qui les emploie le leur rend bien. Leurs modèles climatiques conjecturent par exemple l’existence de zones ou « points » manifestes d’accroissement de la température atmosphérique au-dessus des tropiques, à environ 10 km de hauteur dans la couche troposphérique. L’accroissement thermique ainsi prévu par ces modèles réchauffistes dans la basse et moyenne troposphère tropicale en réponse à l’émission continue de gaz à effet de serre par rapport aux variations thermiques à la surface de la Terre et des océans, donne lieu à un graphique apparemment précis de régions ou points de réchauffement atmosphérique qui seraient la signature incontestable d’un réchauffement climatique anthropique—par opposition au phénomène naturel de réchauffement cyclique.
La réalité des examens empiriques dans le monde réel de l’observation physique mesurable fournit toutefois des résultats très différents—et souvent trop ou presque complètement méconnus. Depuis plus de cinquante ans, les géophysiciens mesurent l’atmosphère à l’aide de ballons météorologiques munis de thermomètres, qu’on appelle des radiosondes. Le mécanisme de ces radiosondes leur permet de capturer, de mesurer et de réfléchir la température en fonction de l’altitude de leurs ballons dans l’atmosphère. Aucune zone d’accroissement de température atmosphérique manifeste n’a jamais été détectée ! Les modèles du GIEC, qui s’appuient sur leur propre prédiction conjecturelle informatique de l’augmentation du réchauffement atmosphérique par effet de serre dû aux émissions de carbone, sont donc fondamentalement irrecevables—car factuellement invalidés par l’observation du réel. Les émissions de carbone ne sont donc pas une source importante du réchauffement climatique. Aujourd’hui, la géophysique atmosphérique recueille ses données climatiques les plus précises à l’aide de satellites équipés de capteurs à micro-ondes. Et les résultats engrangés infirment toujours les modèles réchauffistes du GIEC…
Il sera particulièrement utile de se rapporter, en autres interventions de penseurs scientifiques insoumis, à la conférence de Vincent Courtillot, géophysicien de l’Institut de physique du globe de Paris et professeur de l’Université Paris-Diderot (par ailleurs membre éminent de l’Académie des sciences), traitant ici des erreurs du GIEC.
Il est par trop courant d’entendre dire qu’il existe un « consensus » scientifique (comme si la science n’était plus aujourd’hui qu’une entreprise politique) concernant « les causes » du changement climatique. Il n’en est rien. De nombreux scientifiques, dont Vincent Courtillot, s’inscrivent aujourd’hui en faux contre la théorie d’un réchauffement catastrophique de l’atmosphère terrestre et des perturbations du climat terrestre trouvant leur cause irréfutable dans les émissions humaines de CO2 et des autres gaz à effet de serre. Aux États-Unis, depuis la fin des années 90, plusieurs dizaines de milliers de physiciens, géophysiciens, géologues, océanographes, météorologistes et autres scientifiques professionnels ont signé une pétition publique de désaccord scientifique avec les affirmations du GIEC.
La théorie climatique du GIEC n’est en fait « étayée » que par l’entremise de modèles informatiques qui, en raison de la complexité et du manque de connaissances détaillées d’un grand nombre des processus et des variables impliqués, ne peuvent produire guère plus que des prédictions statistiques—« résultats » escomptés par les experts du GIEC que dictent de toute façon les fondations algorithmiques prédéterminées de leurs modèles informatiques. De tels modèles ne sont donc pas scientifiquement crédibles ; et sont encore moins capables de fournir une indication précise et digne de confiance des tendances climatiques futures.
De l’histoire et du statut non-causal du CO2
Diverses méthodes permettent d’établir que le CO2 n’est certainement pas la cause principale du réchauffement climatique. Il n’est pas possible d’en donner ici le détail complet, mais nous pouvons nous arrêter sur quelques points décisifs.
Le diagramme ci-dessous donne une description graphique de la période de refroidissement enregistré entre février 1998 et février 2008 : les valeurs concurremment tracées représentent la température moyenne à la surface terrestre et océanique du globe (Hadley CRUT3v, courbe move), les températures globales mesurées par satellite en basse troposphère (MSU, courbe bleu) et l’augmentation simultanée des niveaux mensuels de CO2 (courbe verte).
Selon la théorie officielle du réchauffement climatique récent, l’addition anthropique du CO2 dans l’atmosphère fait monter la température de celui-ci et des océans en capturant et en réémettant le rayonnement infrarouge qui monte depuis la surface de la Terre. Si tel était bien le cas, la température moyenne de la planète devrait augmenter avec la dite addition anthropique de CO2. Sur une base temporelle annuelle, malgré les phénomènes de variabilités cycliques d’une année à l’autre, la tendance générale des courbes de températures devrait suivre celle, à la hausse, du CO2. Selon les réchauffistes, dans l’ensemble, la température annuelle globale a augmenté à un taux moyen de 0,07°C par décennie depuis 1880 ; et à un taux moyen de 0,17°C par décennie depuis 1970. Soit. Mais d’où proviennent bien ces fluctuations ?
Le graphique ci-dessus (Fig. 2) représente le rapport annuel de la concentration atmosphérique de CO2 (courbe verte) et de la température terrestre globale (courbe marron). Il montre que les augmentations de température ne correspondent pas aux tendances additionnelles du taux de concentration atmosphérique de CO2. La tendance de la courbe de température montre qu’il n’est pas possible, d’un côté, de déterminer causalement le niveau thermique moyen de la surface terrestre globale à l’aide d’un taux de variation dans le temps du CO2 ; mais que, d’un autre côté, la température moyenne peut quant à elle faire varier la concentration de CO2. En physique, cette relation causale inversée est parfaitement attestée. Elle suffit à confirmer que le changement de CO2 n’est pas à l’origine du changement climatique de température.
L’analyse des données satellitaires sur la température de la basse troposphère par rapport aux données de concentration atmosphérique de CO2 de l’observatoire de Mauna Loa (MLO) à Hawaï contredit également les conclusions du GIEC selon laquelle le CO2 cause le réchauffement atmosphérique. L’analyse de ces données (dont nous donnons un échantillon graphique si dessous) montre plutôt qu’il existe une probabilité statistiquement significative que c’est plutôt la température qui contrôle le taux de variation de la concentration de CO2. Ceci est confirmé par le fait que la température et le taux de variation de la concentration atmosphérique de CO2 assument des fonctions d’autocorrélation et des densités spectrales de transformées de Fourier tout-à-fait homogènes. Rappelons que par le moyen de la transformée de Fourier, on peut décomposer et réécrire toute fonction en une somme de fonctions périodiques (sinusoïdales). Or, la transformée de Fourier pour la température en fonction de la période synodique de la configuration dynamique associant Soleil, Terre et Lune correspond à un cycle naturel précis de 42 mois, cycle similaire à celui du phénomène d’altération de la circulation atmosphérique dans les conditions du El Niño [3]. Ce même cycle sous-tend encore les variations du taux de concentration de CO2 atmosphérique. En outre, les cycles associés aux spectres fréquentiels des deux grandeurs comparées semblent également correspondre aux périodes orbitales des planètes, ce qui confirme que l’orientation des planètes par rapport au Soleil contribue de manière très signifiante aux fluctuations périodiques thermiques de la Terre. C’est dire si la variabilité climatique est d’abord fonction des variations constantes de position de la Lune et des planètes par rapport à la Terre dans son propre rapport dynamique (électromagnétique et gravitationnel) au Soleil, sans impliquer quelque incidence causale de la concentration de CO2 atmosphérique sur les cycles périodiques de la température globale.
Ce graphique (Fig. 3) représente 40 ans d’observation (de 1978 à 2018), de collection et de traitement comparatif de données empiriques mensuelles. Celles-ci infirment sans équivoque l’existence d’un facteur causal commun par lequel la concentration atmosphérique de CO2 (courbe rouge) déterminerait la température mensuelle de la basse troposphère (courbe bleu) mesurée par satellite par rapport à un point de référence terrestre, océanique et tropical.
On pourrait appliquer une logique de calcul différentiel aux rapports comparatifs entre température et concentration atmosphérique de CO2. Imaginons que le niveau de température détermine le taux de variation de la concentration de CO2, la première dérivée de la fonction de températures (T’) correspondrait alors à la seconde dérivée de la concentration de CO2 (C’’), autrement dit au taux de variation du taux de variation de la concentration de CO2. Or, le calcul de la deuxième dérivée de la concentration de CO2 à partir de ses variations additionnelles annuelles confirme que la fonction périodique de température annuelle fonde la grandeur dérivée des variations, en fonction du temps, de la concentration atmosphérique du fameux gaz à effet de serre… Une manière différentielle de penser le rapport des deux fonctions et d’établir qu’effectivement le niveau de température détermine bien le taux de variation de la concentration de CO2 et, inversement, exclut son incidence causale sur les changements de température.
L’inclusion d’une analyse des fonctions dérivées dans le traitement des rapports de la température aux taux atmosphériques de CO2 semble indiquer que la relation d’influence d’une grandeur sur l’autre établit une inversion causale par rapport à la théorie en vigueur. C’est la température qui contrôle le taux de variation de la concentration de CO2, ce qui explique la variation du CO2 nettement décalée par rapport à la variation de température sur une période suffisamment longue, d’après la représentation graphique donnée en Fig. 2.
En outre, pendant les premières périodes de l’histoire de la Terre, telles que la science géologique et géochronologique standard les explique et classifie, la teneur en CO2 atmosphérique a été de huit à trente fois supérieure à celle des niveaux actuels. Ces conditions atmosphériques n’ont pour autant jamais coïncidé avec quelque effet de serre thermiquement catastrophique. Les données historico-géologiques et l’étude des cycles climatiques du passé indiquent que les niveaux de CO2 ont été considérablement plus élevés il y a quelques 450 Ma (millions d’années) qu’ils ne le sont aujourd’hui—autour, en moyenne, de dix fois les teneurs que nous enregistrons aujourd’hui. Rappelons que la reconstitution très détaillée de l’histoire de la température de la planète s’accomplit notamment à partir d’analyses de la composition isotopique des carottes de sédiments prélevées aux fonds des océans et de celle des carottes de glace extraites par forage de zones glaciaires polaires.
L’implacable indication que le CO2 n’est pas un facteur déterminant de réchauffement climatique se trouve donc inscrit dans le profil paléoclimatique partiellement modélisé des périodes de l’Ordovicien (485-443 Ma) et du Jurassique (201-145 Ma). Les niveaux de CO2 dans le cours de ces périodes ont avoisiné les 4200 ppm et 2000 ppm, respectivement.
Autrement dit, si la théorie du GIEC était une théorie authentiquement bien fondée, il y aurait dû y avoir un réchauffement général de la planète causé par un extrême effet de serre induit par la présence de CO2 atmosphérique multiplié par dix par rapport aux taux actuels pendant ces périodes géologiques ratifiées par la géochronologie standard. Or, ces périodes furent au contraire marquées par les conditions climatiques d’un âge de glaciation universelle.
Ces données attestent sans équivoque que le CO2 n’est pas un catalyseur réel du climat. Il s’avère être un facteur pratiquement négligeable sur le plan thermique et ne peut être arbitrairement isolé de la compénétration causale de facteurs climatiques incomparablement plus influents à toutes les échelles.
Il nous semble ici décisif de faire droit aux travaux encore peu connus du professeur de géologie, Alain Préat, de l’Université libre de Bruxelles. Ce dernier se spécialise dans l’histoire du climat et de la concentration du CO2 atmosphérique à l’échelle des éons, des ères et des périodes géologiques. Dans son article intitulé Le changement climatique : la règle en géologie [4], il fait remarquer que « [le] taux de CO2 atmosphérique n’a jamais été aussi faible qu’aujourd’hui et [que] la relation température/teneur en CO2 reste encore mal comprise ». Puis, il développe davantage :
« Il est évidemment impossible de mesurer précisément les teneurs en CO2 (et autres gaz à effet de serre) et la température au cours des temps géologiques. On connaît néanmoins la plupart (mais sans doute pas tous) des mécanismes qui ont opéré, de sorte que des modélisations sont possibles. Ces modèles intègrent plus d’une dizaine de processus majeurs, à savoir taux de l’altération continentale des silicates (équations biochimiques), flux de CO2 volcanique intrusif ou effusif, flux de CO2 métamorphique, processus diagénétiques affectant les roches carbonatées, taux d’enfouissement ou de prélèvement du carbone organique et inorganique, orogenèses etc. […] Malgré la grande complexité du problème posé l’ensemble des modèles issus de ces études montrent que la teneur en CO2 a toujours été plus élevée depuis au moins le Cambrien il y a 541 Ma que les teneurs actuelles liées aux cycles glaciaires et interglaciaires. Les fluctuations sont bien la règle et les teneurs en CO2 atmosphérique variaient entre 3000 et 7000 ppm, de même l’acidité des océans était également plus forte avec des pH compris entre 7,2 et parfois 8,0. A comparer avec les teneurs atmosphériques récentes en CO2 qui ont respectivement varié de 180 ppm à 280 ppm au cours des cycles glaciaires et interglaciaires du Quaternaire. La période actuelle est donc ‘anormale’ d’un point de vue géologique puisque les teneurs en CO2 sont bien inférieures à 500 ppm et n’ont été rencontrées qu’une seule fois au cours du Carbonifère/Permien. »
Appelant à la prudence dans l’interprétation de la situation actuelle, il conclut :
« La situation actuelle est géologiquement exceptionnelle avec, comme au Carbonifère/Permien, les plus faibles concentrations en CO2. Il est pourtant difficile d’établir une relation entre la température et le CO2 : au Permien la concentration atmosphérique passa sous les 210 ppm avec une augmentation de 8°C de la température et une forte diversification des plantes et des animaux. Par comparaison la modification actuelle de température n’est que de 0,5 à 0,7°C alors que le taux de CO2 est de 400 ppm, de même de la fin du Jurassique à la fin du Crétacé la température était respectivement de 2°C à 8°C supérieure à l’actuelle alors que la teneur en CO2 atmosphérique est passée de 2300 à 1000 ppm sur cet intervalle de temps. »
Géoclimatiquement parlant, en dépit de l’augmentation du taux de CO2 de 280 ppm en 1900 à 400 ppm en 2015, la période actuelle est donc inhabituelle en ce sens que de tels coefficients n’ont jamais été aussi faibles en dehors du Permien (≈ 300 à 250 Ma).
De très grands doutes planent par ailleurs quant à l’exactitude de la modélisation utilisée par le GIEC et ses projections d’augmentations des températures. Ces modèles intègrent les rétroactions positives de la vapeur d’eau qui augmentent les effets du rayonnement vers la Terre à partir de concentrations additionnelles de CO2 (et donc provoquent une certaine augmentation initiale des températures sans lien avec l’observation réelle). En outre, les modèles du GIEC ne tiennent pas suffisamment compte des effets de réduction de la température dus à la rétroaction négative induite par la forte augmentation du phénomène d’évaporation qui se produit également lorsque les températures de surface marines et terrestres mesurées par satellites augmentent de concert. L’évaporation de surface implique toujours un processus de compensation de la température. Cependant, les modèles du GIEC sous-estiment ces effets de réduction. Le résultat modélisé de concentrations plus élevées de CO2 engendre (informatiquement) une augmentation beaucoup plus importante de la température de surface que ce qui se produit en réalité.
Le modèle de concentration du CO2 servant de référence au GIEC n’explique pas l’augmentation des températures, d’environ 0,6 °C de 1950 à la fin des années 90, avant le petit déclin thermique amorcé en 2000. Il n’explique pas plus leur stagnation et réduction actuelle moyenne—ce, malgré l’augmentation de 0,0162% des taux atmosphériques de CO2 dans la seconde moitié du XXe siècle jusqu’en 1994, suivi du taux de croissance annuelle de 0,0187% entre 1995 et 2004 et de 0,0211% entre 2005 et 2014. Dès lors, qu’est-ce qui explique les tendances au réchauffement d’un côté, et au refroidissement de l’autre ? Bien malin celui qui pourra fournir une réponse définitive, tant les facteurs impliqués sont nombreux et complexes, en cela irréductibles aux conclusions de l’ONU et du GIEC. On pourra toutefois à raison insister sur le fait par trop minimisé par les experts réchauffistes que les changements dans les niveaux d’activité du Soleil, notamment les variations de l’activité des taches solaires, sont étroitement liés aux variations de température ; que le Soleil semble avoir été beaucoup plus actif ces dernières années, mais que ce cycle d’activité se termine maintenant et que des périodes plus fraîches sont en conséquence susceptibles de se produire.
On pourra par ailleurs à grands profits se référer aux importants travaux du physicien français, François Gervais, notamment à sa remise en question de l’effet de serre sur la base de son ouvrage de 2013, L’innocence du carbone, l’effet de serre remis en question, aux éditions Albin Michel. Remerciements, au passage, à Pierre Lenormand, qui a souligné à juste titre (en privé) le lien qui existe entre notre propos et le dernier livre de François Gervais, L’urgence climatique est un leurre (paru en 2018 aux éditions L’Artilleur). On pourra également l’écouter présenter ce dernier ouvrage et les questions qu’il y aborde dans une conférence qui se tint le 13 décembre dernier à la Faculté des sciences et techniques de l’Université de Tours.
Enfin, il semblerait qu’une manière par trop climatiquement géo-centrée de concevoir les fluctuations internes de la Terre et celles de son environnement immédiat comme facteurs pratiquement exclusifs et autorégulateurs du changement climatique contribue également à dérouter l’analyse scientifique. Comme si la Terre et sa structure magnétosphérique, ionosphérique et atmosphérique existait de manière isolée…
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- Source : RI