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Échappé d’un laboratoire américain, une bactérie ravage l’Europe

Auteur : Jean Périer | Editeur : Walt | Vendredi, 07 Déc. 2018 - 20h50

Dans mes articles précédents, j’ai évoqué les moyens létaux de demain, puant la mort et l’anéantissement de l’humanité, mis au point en ce moment dans des laboratoires étasuniens ultra-secrets. Auparavant, j’avais étudié la bactérie mutée dont le nom de code est Cynthia, conçue à l’origine pour consommer les déchets d’hydrocarbures, mais qui a commencé à s’attaquer à la chair humaine. Malgré plusieurs cas mortels dans le golfe du Mexique, les autorités étasuniennes ont choisi de garder cette affaire totalement secrète.

Quoi qu’il en soit, leurs expériences secrètes ne s’en sont pas tenues là, mais se poursuivent désormais loin des côtes américaines, notamment en Europe, puisque Donald Trump a lui-même cité ce continent parmi les grands rivaux des États-Unis dans la guerre universelle pour la domination de la planète.

Un nombre assez préoccupant de rapports ont été récemment présentés par des médias indépendants. Tous parlent de la bactérie Xylella fastidiosa, qui menace d’éliminer complètement les oliviers centenaires d’Italie et de plusieurs autres pays méditerranéens. Cette bactérie, qui semble venir typiquement d’Amérique, a déjà infecté 800 000 oliviers dans la commune italienne fermée de Salento, dans la région des Pouilles.

Cette région d’Italie fournit plus du tiers de la production mondiale d’huile d’olive, soit environ 11 millions de tonnes par an. Il est largement considéré que les normes des producteurs d’huile d’olive des Pouilles sont la référence, que la plupart des autres producteurs ne peuvent que s’efforcer d’atteindre. La prolifération rapide des bactéries est déjà à l’origine de 250 millions d’euros de pertes chez les producteurs d’huile, et il semble que personne ne sache comment l’arrêter. Comme l’a fait remarquer Angelo Corsetti, représentant du groupe agricole italien Coldiretti, les producteurs d’huile italiens ont été forcés de créer un cordon sanitaire en déboisant complètement leurs terres sur 8000 hectares. Les endroits contaminés seront débarrassés de tout olivier survivant, afin de sauver ceux qui ne sont pas encore touchés.

Les producteurs d’huile d’olive ont fait part récemment de leurs préoccupations à propos de l’éventuelle propagation de la Xylella fastidiosa dans les États méditerranéens, Grèce, Espagne et France, ainsi que dans les régions d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient qui risquent aussi d’être contaminées.

Selon les spécialistes de l’identification d’Europe, les oliviers ne sont pas les seuls vulnérables à cet agent pathogène, plusieurs vignobles étant aussi menacés, notamment le Chardonnay et le Pinot Noir. Fait prévisible, les viticulteurs du bassin méditerranéen entier expriment à présent leurs inquiétudes face à la possible épidémie de Xylella fastidiosa qui pourrait devenir endémique dans leurs vignobles.

En outre, il s’avère que cette bactérie a la capacité de détruire entièrement le marché bananier. La prolifération rapide des champignons a déjà ruiné les bananeraies d’Asie du Sud-Est, et ils menacent le marché mondial de la banane en se propageant à présent au Moyen-Orient et en Afrique. Le système racinaire des bananiers de la famille Cavendish se montre particulièrement vulnérables à cette bactérie. C’est assez terrifiant, car ces bananiers sont de loin la variété la plus produite. Des traces de la maladie ont déjà été localisées en Amérique latine, en Jordanie et au Mozambique.

La bactérie Xylella fastidiosa, qui appartient à la classe des gammaprotéobactéries, est capable d’infecter plus de deux cents variétés de plantes appartenant au total à cinquante familles de cultures vivrières importantes, dont les raisins, les fruits à noyau, les olives, les agrumes, le café, le tournesol, etc. Un grand nombre de plantes peuvent être infectées par la Xylella sans que n’apparaissent des signes d’infection ! Dans ces conditions, grâce à ses vecteurs de propagation cachés, la bactérie poursuivra sa rapide dissémination.

Il est curieux que plusieurs médias européens nomment déjà cette maladie ‘agent de la politique impérialiste des États-Unis’. La bactérie a déjà infligé des pertes considérables à l’économie dans l’ensemble de l’Union européenne. D’après certains commentaires, l’Italie ayant été très touchée par cette bactérie, et le fait qu’elle tenté dernièrement de défendre ses propres intérêts nationaux au mépris total des diktats de Washington, pourraient indiquer que les faucons étasuniens ont voulu lui donner une leçon, en particulier pour s’être rapprochée de Moscou, que les États-Unis diabolisent depuis des années.

Les principaux vecteurs de Xylella fastidiosa sont les cigales, un insecte mangeur de plantes. Et à cet égard, cela met spontanément à l’esprit les accusations répétées de scientifiques européens, disant que le fameux projet Insect Allies supervisé par les services secrets étasuniens, n’est rien d’autre qu’une tentative de mise au point d’armes de destruction de masse.

Citant les interviews de plusieurs scientifiques européens de haut niveau, le magazine Science constate qu’il est facile de voir ce projet, lancé par le Pentagone en 2016, comme une tentative de créer des armes biologiques. Ce programme est financé par la DARPA (organisme pour les projets de recherche avancée) du ministère de la Défense des États-Unis, qui l’a doté d’environ 45 millions de dollars sur quatre ans. Le programme a été spécialement conçu pour soutenir l’usage d’insectes artificiels afin d’infecter les cultures avec des virus génétiquement modifiés, ce qui, à son tour, modifiera le génome des plantes arrivées à maturité.

Les études secrètes de ce programme sont faites dans plusieurs universités étasuniennes. Les scientifiques, ceux dont l’opinion est publiée par la revue Science, ont estimé que « le programme peut être largement compris comme la tentative de développer à des fins hostiles des agents biologiques et leurs vecteurs de propagation. La Convention sur les armes biologiques et toxiques est plutôt stricte quant à l’interdiction de toute tentative de développer des agents biologiques, sauf s’ils le sont à des fins préventives, protectrices ou pacifiques. C’est l’opinion de Silia Wieneki, avocate de l’université de Fribourg. Elle pense que l’existence de ce genre de programme est difficile à justifier, puisque les moyens de transmission sont difficiles à suivre et à contrôler, et qu’il est invraisemblable qu’il soit uniquement réservé à des fins pacifiques.

Les experts et les producteurs agricoles du bassin méditerranéen posent aussi une question candide : Pourquoi les États-Unis, qui sont occupés à développer leur système de défense biologique dans leur pays et à l’étranger, n’ont-ils pas empêché la propagation incontrôlée de cette épidémie à point nommé, s’ils y travaillent vraiment ?

Ainsi, pour atteindre des objectifs apparemment nobles, développant sans cesse le domaine de leur soi-disant stratégie nationale de biodéfense, les États-Unis sont occupés à rajouter de nouveaux États à leur réseau, en dépensant des dizaines de millions de dollars. Rien que ces dernières années, la Maison Blanche a obtenu l’intégration dans son projet des pays suivants : Afghanistan, Pakistan, Burundi, Kenya, Ouganda, Inde, Iraq, Tanzanie, Afrique du Sud, Azerbaïdjan, Arménie, Géorgie, Kazakhstan, Ouzbékistan, Kirghizistan et Ukraine, dans lesquels le Pentagone a créé des centaines de nouveaux laboratoires biologiques. La population des pays hébergeant ces laboratoires n’a pas été informée des objectifs top secrets poursuivis par le Pentagone. Résultat, nous assistons à des cas similaires à la propagation de la bactérie Xylella fastidiosa, qui incitent quasiment tout le monde à se demander pourquoi la soi-disant stratégie nationale de biodéfense ne marche pas, et si elle ne serait pas plutôt à l’origine des épidémies.

Voilà pourquoi il est grand temps que la communauté internationale commence à poser des questions au lieu d’observer sans piper mot la création de centaines de laboratoires de biologie dans des États que la Maison Blanche ne qualifie même pas d’alliés majeurs des États-Unis ! Et puisque Washington tient à imposer des sanctions au reste du monde, le moment ne serait-il pas venu pour la communauté internationale, d’imposer ces mêmes sanctions aux États-Unis, jusqu’à ce qu’ils dévoilent le but de leurs programmes secrets.

L'auteur, Jean Périer, est chercheur et analyste indépendant, expert renommé sur le Proche et Moyen-Orient.

Traduction Petrus Lombard


- Source : New Eastern Outlook

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