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Lundi, 23 Déc. 2024

Le président Morales annonce à son tour que la Bolivie accorde l'asile à Edward Snowden et lance « Nous n'avons pas peur ! »

Auteur : François Asselineau | Editeur : Stanislas | Lundi, 08 Juill. 2013 - 00h58

Evo Morales a été très largement fêté par la population à son retour en Bolivie, suite au scandale de l'interdiction de survol de son avion qui lui a été notifié par plusieurs pays européens, dont la France. On le voit ici le 4 juillet au soir à Cochabamba, entouré du président vénézuélien Maduro (à gauche) et du président équatorien Correa (à droite), qui étaient venus lui apporter tout leur soutien à cette occasion.

6 juillet 2013 - 18h00 - Le président bolivien, Evo Morales, vient tout juste d'annoncer qu'il offrira l'asile politique à l'ex-consultant américain de la NSA, Edward Snowden, si celui-ci le lui demande.

Revenant le scandale de son avion cloué au sol, il a profité d'une grande réunion publique à Oruro (sud-ouest de la Bolivie) pour lancer comme un défi :
 

  • « En signe de protestation, je voudrais dire aux Européens et aux Américains du nord : maintenant, nous allons accorder l'asile si cet Américain persécuté par ses compatriotes nous le demande. Nous n'avons pas peur. »

M. Morales a précisé qu'il était disposé à accorder l'asile pour des raisons humanitaires aux personnes persécutées politiquement pour avoir dénoncé l'espionnage pratiqué par les États-Unis.
 

COMMENTAIRES : UN BRAS D'HONNEUR « AUX EUROPÉENS ET AUX AMÉRICAINS DU NORD »

Après le Nicaragua et le Venezuela, c'est la Bolivie qui vient s'ajouter à la liste des États qui accordent l'asile politique à Edward Snowden. Il me semble assez probable que le président Correa de l'Équateur devrait annoncer à son tour la même décision dans les prochaines heures.

Deux évolutions essentielles sont à noter :

  • d'une part, ces événements historiques se déroulent dans une atmosphère d'effervescence patriotique et anti-impérialiste qui est en train de balayer toute une partie du continent latino-américain.
  • d'une part, tous ces chefs d'État sud-américains ne prennent plus de gant pour appeler un chat un chat : ils mettent exactement dans le même sac « les Européens et les Américains du nord ».

On me permettra de souligner à quel point cette évolution des esprits - à l'échelle d'une moitié de continent - confirme de façon éclatante toutes les analyses que j'ai présentées au public depuis la création de l'UPR.

Ce que nous disent en substance les chefs d'État sud-américains les uns après les autres, c'est en effet

  • que la prétendue « construction européenne » n'est bel et bien qu'une gigantesque opération d'asservissement des pays d'Europe conçue et imposée par Washington à des fins de domination mondiale et dans un objectif guerrier de « choc des civilisations »,
  • et que cette stratégie fonctionne puisqu'il n'y a désormais plus aucune différence entre « les Européens et les Américains du nord ».
     

CONCLUSION : LE CHOIX EST CLAIR

J'en appelle ici à tous les citoyens français épris de paix et de justice, et tout spécialement à mes concitoyens de gauche. Ne vous laissez plus manipuler par ces responsables politiques troubles - au premier rang desquels les dirigeants du Front de Gauche ou de EELV -, qui vous font croire que l'on pourrait parfaitement être pour l'Europe et pour l'euro, tout en se proclamant les amis des peuples et des régimes progressistes d'Amérique Latine. Qu'il suffirait en somme de se proclamer « pour une Autre Europe » pour que le problème soit réglé.

Tout ceci est une abjecte tromperie. Les 56 ans écoulés depuis le traité de Rome ont amplement prouvé qu'il n'y a aucune « Autre Europe » possible, et cela pour toutes les raisons précises et irréfutables que j'expose depuis plus de 6 ans à mes auditoires, sans jamais avoir été démenti une seule fois par des événements contraires.

Chaque Français et chaque Français est donc confronté désormais à un choix d'une clarté limpide :

  • soit garder le silence, avoir peur et baisser les yeux, en laissant lâchement la France, sous couvert de « construction européenne », devenir une colonie américaine pour devenir le supplétif des Américains dans des guerres néo-coloniales de plus en plus meurtrières à la surface du globe ;
  • soit se réveiller d'un mauvais songe, relever les yeux et se redresser dignement, rejeter la tentation de la peur et de la lâcheté en étant désormais résolu à faire sortir la France de cette prétendue « construction européenne » qui est en train de nous détruire, non seulement matériellement mais aussi spirituellement.

Ce choix est LE choix décisif de notre époque. Et vous savez que l'UPR est le seul mouvement politique à vous proposer clairement, sans aucune variation ni ambiguïté depuis sa création, d'opter courageusement et fièrement pour la sortie de l'UE, de l'euro et de l'OTAN.

Ce qui est nouveau ce soir du 6 juillet 2013, c'est que ce n'est plus seulement moi qui vous le dis. D'une certaine façon, ce sont les présidents du Nicaragua, du Venezuela et de la Bolivie qui viennent de le crier à la face du monde.


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