Le chef de la diplomatie équatorienne défend la position de Snowden
Le ministre équatorien des Affaires étrangères Ricardo Patiño a défendu lundi la demande d'asile déposée par l'ex-consultant de la CIA Edward Snowden, accusé d'espionnage par Washington, estimant que son action avait permis de faire la lumière sur les agissements des Etats-Unis.
L'homme qui tente de faire la lumière et la transparence sur des faits qui affectent tout le monde se voit poursuivi par ceux qui devraient donner des explications aux gouvernements et aux citoyens, a déclaré M. Patiño au cours d'une conférence de presse à Hanoï, au Vietnam où il effectue une tournée régionale.
Edward Snowden, recherché par les Etats-Unis pour avoir divulgué des informations explosives sur les opérations américaines de surveillance électronique, est arrivé dimanche à Moscou en provenance de Hong Kong et a demandé l'asile politique à l'Equateur.
L'Equateur a fait savoir qu'il était en train d'examiner la demande d'asile de M. Snowden afin que le gouvernement de Russie prenne la décision jugée conforme à ses lois et aux normes internationales, a indiqué M. Patiño, alors qu'on ignore si l'ancien agent américain a quitté ou non le territoire russe.
Le chef de la diplomatie a en outre lu des extraits de la demande d'asile envoyée au président équatorien Rafael Correa, dans laquelle l'ancien collaborateur de l'Agence nationale de sécurité (NSA), invoque un risque de persécution de la part du gouvernement des Etats-Unis et de ses agents.
Il est improbable que j'aie droit à un procès juste ou à un traitement humain, poursuit dans sa lettre M. Snowden, invoquant le risque d'une condamnation à la prison à perpétuité ou (d') une condamnation à mort.
L'Equateur, dirigé par le président socialiste Rafael Correa, a déjà accordé l'asile politique le 16 août dernier au fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, autre bête noire des Etats-Unis pour avoir rendu publiques des quantités de messages diplomatiques.
Le cybermilitant australien est réfugié depuis juin 2012 à l'ambassade d'Equateur à Londres, afin d'éviter une extradition en Suède pour une affaire de viol qu'il nie, redoutant d'être dans un second temps transféré vers les Etats-Unis.
- Source : Romandie