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Syrie: l'armée contrôle la totalité du bastion rebelle de Qousseir

Auteur : Romandie | Editeur : Stanislas | Mercredi, 05 Juin 2013 - 14h10

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, confronté à une contestation populaire dans son pays, a déclaré mardi à Alger que le président syrien Bachar al-Assad avait dépassé son père en matière de crimes et de boucheries et qu’il devrait en payer le prix.

"Bachar al-Assad a dépassé son père en matière de crimes et de boucheries et il n’est pas possible de pardonner cela", a dit le Premier ministre turc, dont le pays soutient les rebelles syriens, dans un discours devant le Parlement algérien.

"Hafez al-Assad, le père de Bachar, a dirigé la Syrie pendant 30 ans d’une main de fer et réprimé dans le sang une insurrection islamiste dans la ville de Hama (centre) en 1982 faisant quelque 20 000 morts".

En allusion au conflit qui ensanglante la Syrie depuis le début, en mars 2011, d’une contestation populaire réprimée dans le sang, M. Erdogan a affirmé que "le président syrien devrait en payer le prix tôt ou tard".

"Nous soutenons les revendications (du peule syrien) qui aspire à la démocratie", a affirmé M. Erdogan, rappelant que son pays accueillait 300 000 réfugiés syriens.

Le conflit en Syrie a fait depuis mars 2011 plus de 94 000 morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

M. Erdogan a été accueilli mardi à l’aéroport d’Alger par son homologue Abdelmalek Sellal. Arrivé pour une visite de deux jours, deuxième étape d’une tournée au Magreb après le Maroc, il est accompagné notamment de plusieurs ministres.

Après l’Algérie, M. Erdogan doit se rendre mercredi en Tunisie, avant un retour le lendemain dans son pays, où se poursuit un mouvement de contestation sans précédent depuis l’accession au pouvoir en 2002 de sa formation, le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur).

La nuit dernière a été marquée par de nouveaux rassemblements et des violences et l’un des principaux syndicats s’est joint au mouvement. Les manifestants reprochent à M. Erdogan son autoritarisme et l’accusent de vouloir islamiser la société turque.

Dans son discours devant le Parlement, M. Erdogan n’a pas dit un mot sur la situation dans son pays.

Le groupe parlementaire du Parti des travailleurs (PT), qui compte 24 députés sur les 462 que compte l’Assemblée algérienne, a boycotté son intervention.

"Nous avons boycotté en solidarité avec le peuple turc et pour condamner la position turque dans ce que l’on appelle le Printemps arabe", a déclaré à l’AFP Djelloul Djoudi président du groupe parlementaire du PT, en référence au soutien d’Ankara aux rebelles syriens.


- Source : Romandie

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