"La démocratie, c’est une véritable religion"
Ou quand les laïcistes prétendument viscéralement attachés à la séparation de la religion et de l’État tombent le masque. La démoncratie est décidément consubstantielle au mensonge.
Mais cette déclaration n’étonnera pas ceux qui savent d’où vient la démocratie, comme l’a reconnu Vincent Peillon dans son livre La Révolution française n’est pas terminée :
« La Révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi [1]. »
C’est là l’essence même du laïcisme, comme l’expliquait Marcel de Corte :
« S’il est vrai que la nature sociale de l’homme ne peut s’épanouir et donner le meilleur de son fruit qu’en un régime où les deux pouvoirs, spirituel et temporel, tout en maintenant leur distinction, se soutiennent mutuellement, il suit de là qu’une société purement laïque, couronnée d’un Etat qui ne reconnaît publiquement ou tacitement sa soumission à Dieu, ne peut exister qu’en accaparant pour elle-même la totalité du pouvoir spirituel et en transformant l’idéologie politique qui la régit en religion »
Marcel de Corte, Itinéraires, 1963
- Source : Egalité er Réconciliation