Kim Jong-Un: Ce sont les armes nucléaires, et non la discussion, qui ont permis la sortie de crise
Le récent épisode entre les deux Corée est un signe évident que la Corée (la péninsule toute entière), qui constituait une arme créée par les Etats-Unis pour la gestion de la région, a été récupérée par la Chine contre son créateur. L’annulation des exercices conjoints entre les armées américaine et sud-coréenne est une première qui n’a pas été commentée, et pour cause. Les Etats-Unis ont réellement eu peur, étant donné le contexte explosif (au sens propre et au sens figuré) avec la Chine. Tout comme le Vietnam qu’ils avaient divisé en deux s’est réuni, la Corée deviendra un seul et même pays, signant la fin d’un des principaux piliers de la politique des Etats-Unis dans la région depuis plus de 60 ans. (RI)
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a assuré vendredi 28 août que les armes nucléaires plutôt que la négociation avaient permis de conclure avec Séoul un accord «historique» pour mettre fin à un face à face militaire tendu.
Le jeune dirigeant, qui présidait une réunion de la Commission militaire centrale, a expliqué que c’était grâce au Nord que cet accord avait pu être conclu, ce qui a remis les deux Etats rivaux sur la voie «de la réconciliation et de la confiance», a rapporté vendredi l’agence officielle KCNA.
L’accord négocié dans le village frontalier de Panmunjom, où fut signé le cessez-le-feu de la guerre de 1950-1953, a permis la désescalade alors que les deux pays semblaient au bord de l’affrontement.
Séoul a fait taire les haut-parleurs qui diffusaient à plein volume des messages de propagande à la frontière. Pyongyang a exprimé ses regrets pour l’explosion de mines antipersonnel qui ont mutilé deux soldats sud-coréens début août. Le texte engageait également les deux Etats à dialoguer.
Mais Kim Jong-Un a souligné que cela ne voulait pas dire que son pays discuterait des moyens de mettre un terme à son programme d’armement nucléaire, lequel, a-t-il dit, est de toute façon un facteur essentiel de paix. L’accord de Panmunjom «n’a en aucun cas été obtenu à la table des négociations mais grâce à (notre) force militaire gigantesque, et à (notre) dissuasion nucléaire défensive», a-t-il dit.
La «priorité numéro un» c’est de poursuivre les efforts pour renforcer les capacités militaires de la Corée du Nord, a poursuivi Kim Jong-Un. Néanmoins, il a estimé que l’accord de compromis représentait «une occasion historique déterminante» susceptible d’inaugurer une nouvelle ère dans les relations bilatérales.
Techniquement, les deux Corées sont en conflit depuis 65 ans car la guerre a pris fin avec un simple cessez-le-feu qui n’a jamais été formalisé par un traité de paix en bonne et due forme.
- Source : Alahednews