C’est fait ! 26 pays africains ont ratifié un traité de libre-échange pour 600 millions d’habitants
De grands groupes se forment un peu partout dans le monde, alors pourquoi pas les Africains ? Ce qu’ils n’avaient pas été autorisés à faire avec Kadhafi, ils peuvent maintenant le réaliser sous l’égide de … la Banque Mondiale. Ne rêvons pas, il y a certainement des raisons à cette soudaine bienveillance de la Banque Mondiale et la rapidité avec laquelle les choses se sont faites. Mais c’est une bonne nouvelle et c’est maintenant aux Africains d’en tirer le meilleur parti malgré un éventuel agenda caché. RI
Comme annoncé le 22 mai dernier, les dirigeants de 26 pays africains ont signé, le 10 juin dans la station balnéaire égyptienne Charm el-Cheikh, un traité de libre-échange instaurant un marché commun de 625 millions d’habitants et plus de 1000 milliards de dollars de PIB.
Ce marché commun réunira trois blocs économique africains déjà existants : la COMESA (Common Market for Eastern and Southern Africa/ Marché commun de l’Afrique orientale et australe), la SADC (Southern African Development Community/ Communauté de développement d’Afrique australe) et l’EAC (East African Community/ Communauté d’Afrique de l’Est).
«Ce que nous faisons aujourd’hui représente une étape très importante dans l’histoire de l’intégration régionale de l’Afrique», a souligné le président égyptien Abdelfattah al-Sissi à l’ouverture d’un sommet de chefs d’Etat. S’adressant aux participants au sommet, le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a déclaré que le marché commun de libre échange «permettra à l’Afrique de faire d’énormes progrès».« L’Afrique a clairement fait savoir qu’elle est ouverte aux affaires», a-t-il ajouté.
L’objectif du traité signé est de mettre en place un cadre pour aller vers des tarifs douaniers préférentiels, facilitant ainsi la circulation des biens et des marchandises.Le marché commun de libre-échange englobe l’Afrique du Sud et l’Égypte, les deux économies les plus développées du continent, ainsi que des pays dynamiques comme l’Éthiopie, l’Angola, le Mozambique et le Kenya. Mais pas le Nigeria, première puissance économique du continent.
L’entrée en vigueur du traité de libre-échange n’aura pas cependant lieu dans les mois à venir. Pour entrer en vigueur, le traité devra être ratifié dans les deux ans par les Parlements des 26 pays. D’autre part, le calendrier de démantèlement des barrières douanières n’a pas encore été établi.
Les discussions relatives à la création d’un marché commun de libre échange regroupant la COMSEA, la SADC et l’EAC ont été entamées en 2008 lors d’un sommet tenu à Kampala (Ouganda). Le deuxième sommet, qui a eu lieu en juin 2011 à Johannesburg, avait donné le coup d’envoi du processus de négociations relatives à la création de cette zone de libre échange.
- Source : Agence Ecofin