Coup de tonnerre : L’AfD (20% dans les sondages) prône la sortie de l’Allemagne de l’UE et de l’Euro
L'Alternative für Deutschland (AfD) revient à un discours antieuropéen dans la version finale de son programme électoral. Selon le document obtenu par le Spiegel, le parti s'est mis d'accord sur une sortie de l'Allemagne de l'Union européenne et du système de l'euro.
Tremblement de terre en Allemagne !
— Florian Philippot (@f_philippot) November 30, 2024
L’AFD, parti à 20% dans les sondages pour les prochaines législatives début 2025, vient d’ajouter dans son programme la sortie de l’UE (#Dexit) et « le rétablissement d’une monnaie nationale » ! C’est à dire la sortie de l’euro !
(cf :… pic.twitter.com/RmQGIdUbOV
Une traduction du Média en 4-4-2 d’après un article du Spiegel :
« Nous considérons qu’une sortie de l’Allemagne de l’Union européenne et la création d’une nouvelle communauté européenne sont nécessaires », peut-on lire dans le document. L’UE devrait être remplacée par une « communauté économique et d’intérêts (WIG) ». À cette fin, un référendum sur « l’adaptation des articles européens de la Constitution » devrait être organisé.
En même temps, le parti souligne que « une rupture brutale serait contre-productive. La transition vers la nouvelle WIG devrait donc être négociée en consensus avec les anciens États partenaires de l’UE ainsi qu’avec de nouveaux intéressés ».
Le document poursuit en affirmant que l’Allemagne doit « quitter le système de l’euro » et introduire une monnaie nationale stable, « éventuellement avec le maintien parallèle de l’euro ». Cela ne se fera pas sans coûts de transition, mais ceux-ci seront moindres que « les coûts permanents de rester dans le système de l’euro ».
Lors de la campagne électorale pour le Bundestag en 2021, l’AfD avait défendu des positions similaires, mais avait ensuite renoncé à un possible « Dexit ». En février, le chef de la fraction AfD, Tino Chrupalla, avait déclaré à Deutschlandfunk qu’il était trop tard pour un « Dexit ». C’était également la position de sa co-présidente de parti, Alice Weidel. Au lieu de cela, le parti voulait s’engager pour une réforme de l’UE.
Politique Familiale : Réduire les Avortements
Le projet de programme de l’AfD contient d’autres points radicaux : les avortements devraient « rester l’exception absolue » et ne seraient autorisés que « en cas d’indication criminologique ou médicale ». Le parti estime que le nombre d’avortements déclarés chaque année en Allemagne est beaucoup trop élevé. Au lieu de cela, l’AfD veut adapter les consultations obligatoires avant un avortement : « Pendant la consultation en cas de conflit de grossesse, des échographies du fœtus devraient être montrées aux mères pour qu’elles soient conscientes du stade de développement de l’enfant », peut-on lire dans le projet.
Identité de Genre : Opposition au « Trans-Kult »
Le parti formule également une position sur l’identité de genre dans le projet. La loi sur l’autodétermination adoptée par la coalition Ampel, qui permet aux personnes trans de changer leur genre et leur nom sur leur carte d’identité, doit être abrogée. L’AfD parle d’un prétendu « Trans-Kult » et d’une « sexualisation précoce » des enfants. L’utilisation de bloqueurs de puberté, utilisés pour l’alignement de genre des jeunes, doit être interdite.
Politique Économique et Sociale : Déréguler le Bitcoin
L’AfD vise une politique économique basée sur « l’économie de marché, la responsabilité nationale et la coopération amicale entre les États européens ». Cela inclut d’abord la sortie de la zone euro. En même temps, l’AfD veut maintenir l’argent liquide comme « droit de liberté civique ». La monnaie que l’AfD introduirait après la sortie de la zone euro reste ouverte. Cependant, le parti a des mots élogieux pour le Bitcoin, qui devrait être davantage dérégulé, selon le document.
Sécurité : Retour au Commerce avec la Russie
La politique de sécurité occupe plusieurs pages dans le projet de l’AfD. La Russie y est mentionnée comme fournisseur de gaz bon marché, avec lequel le commerce devrait être repris. L’Ukraine devrait assurer son avenir en tant qu’État neutre « en dehors de l’UE et de l’OTAN ». Aucun mot sur l’agression de Poutine contre l’Ukraine.
- Source : Le Média en 4-4-2