La dette de l’État correspond à 30 ans de recettes
Avec une dette estimée à 3200 milliards d’euros à laquelle il faut ajouter les engagements de paiement de l’État d’une valeur de plus de 5000 milliards sans compter la dette des collectivités territoriales de 1500 milliards, nous arrivons à un bilan de la dette qui semble hors de portée pour un futur remboursement.
Il est aisé de compter la dette de la France mais l’envers du décor est celui de la charge de la dette. La charge de la dette est l’ensemble des dépenses de l’État consacrées au paiement des intérêts de sa dette. La gestion de la dette est confiée depuis 2001 à l’agence France Trésor, qui dépend du ministère des Finances.
Au premier trimestre 2024, la dette représentait 110% du PIB contre 20% en 1980 avec comme différence que le PIB français de 1980 était de 453 milliards contre 3200 en 2024.
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L’évolution de notre dette et de notre richesse n’ont été possible que par l’usage des taux faibles pour nous laisser l’opportunité d’emprunter et de placer les politiques de l’État sur la chaine de la gestion du remboursement de cette dette.
Qui possède la dette de la France possède le pays, c’est aussi simple que cela pour comprendre que nos élections ne servent qu’à élire celui qui engagera la continuité de la croissance de la dette.
Cette dette est toujours transformée en produit financier appelé obligation d’État pour la vendre aux véritables maîtres de la France, et à l’heure actuelle 63% de la dette française est détenue à l’étranger par des investisseurs privés et étatiques.
Macron est considéré comme une marionnette du pouvoir financier. Le chef de l’État a été promu, par la banque Rothschild, le fonds de pension KKR et l’institution Bilderberg, au sommet de l’État pour augmenter la dette et perpétuer le coup d’État financier de la crise bancaire de 2008. Qu’importe les politiques élus, le but est d’augmenter l’endettement pour obliger les États à changer leurs lois et d’en voter de nouvelles au profit d’institutions tierces qui au final décideront pour nous comme la commission européenne et la banque centrale européenne.
À ce jour nous ne connaissons pas les acteurs en possession de notre dette et c’est le Trésor français qui s’y oppose.
En 2023, la charge d’intérêts de la dette publique, dette consolidée de l’ensemble des administrations publiques, représentait 48,3 milliards d’euros et 50,1 milliards avec les frais bancaires, soit 3,3 % des recettes publiques et 1,7% du PIB.
Ce détournement des recettes de l’État est en fait l’ultime construction économique des banques multinationales qui dominent le monde. Un marché saturé et atteint ne peut continuer à afficher une progression éternelle. L’endettement et le vol des recettes des États représente la solution d’une croissance sans fin pour les détenteurs de notre dette publique qui en réalité est une dette privée due par une administration publique.
Les banques centrales jouent aussi un rôle primordial dans la dictature de la dette. En février 2024, 11% de la dette est indexé sur l’inflation faisant en sorte que si les prix à la consommation augmentent, le capital des emprunts augmente aussi.
Maintenir une politique d’inflation revient à augmenter la pression sur le paiement de la dette et de soumettre encore plus les dirigeants qui ont accepté d’être promus et élus pour mener cette politique inflationniste. Si le taux d’inflation augmente de 1% sur une année, la charge d’intérêts de la dette française augmente de 2,6 milliards.
Avec une année record de faillite et une baisse de rentrée fiscale, la France va devoir mener une politique de hausse des impôts pour pouvoir payer nos débiteurs, et c’est en cela que la pause gouvernementale et les élections législatives, suite à la dissolution de Macron, doivent servir.
Le point de bascule est là, nous sommes en cessation de paiement avancé et il reste deux possibilités, soit nous renonçons à notre souveraineté pour nous inclure dans le nouvel État fédéral européen, soit nous faisons faillite tout en nous plaçant sous la tutelle du FMI et de la banque centrale européenne et de la Commission européenne.
La mécanique de la mondialisation a consisté à nous faire perdre notre souveraineté monétaire avec la création de l’euro et le traité de Maastricht. Puis nous avons perdu la souveraineté de notre constitution avec la constitution de Lisbonne que nous avons refusé par référendum en 2005. Puis nous avons perdu la souveraineté de notre budget avec la crise des subprimes de 2008.
Pour cette rentrée de septembre 2024, la Commission européenne menace la France d’une procédure pour déficit public excessif. Macron ne veut pas engager son gouvernement dans cette procédure et impose une vacance de gouvernement pour laisser la sale besogne à un nouveau gouvernement qui sera capable d’accepter de mener une politique dictatoriale fiscale.
Maintenant nous comprenons l’objectif de l’opération Covid qui a permis d’endetter les Français de 600 milliards d’euros supplémentaires.
- Source : Geopolintel