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Noa Argamani s’en prend aux médias israéliens: « Je n’ai pas été blessée par le Hamas, mais par une frappe aérienne »

Auteur : The Cradle (Liban) | Editeur : Walt | Vendredi, 30 Août 2024 - 13h43

“Nous étions dans des tunnels, terrifiés à l’idée que ce ne serait pas le Hamas, mais Israël qui nous tuerait, et qu’ensuite, ils affirmeraient que c’est le Hamas qui nous a tués”.

La tête d’affiche des captifs israéliens à Gaza, libérée par une opération qui a tué des centaines de civils, a été présentée au Congrès lors de la visite de Netanyahu à Washington.

Noa Argamani, la captive israélienne libérée lors d’une opération de l’armée qui a tué des centaines de civils palestiniens, s’en est pris aux médias pour avoir mal rapporté les commentaires qu’elle a faits sur sa période de captivité.

“Je ne peux pas ignorer ce qui s’est passé dans les médias au cours des dernières 24 heures. Des choses ont été sorties de leur contexte”, a déclaré Mme Argamani dans un post Instagram publié sur son compte le 23 août.

“Je n’ai pas été battue et mes cheveux n’ont pas été coupés. J’étais dans un bâtiment qui a été bombardé par l’armée israélienne. La phrase exacte est la suivante :

‘Le week-end dernier, après les bombardements, comme je l’ai dit, j’ai été coupée sur toute la tête et le corps. J’insiste sur le fait que je n’ai pas été battue, mais blessée au niveau du corps par un bâtiment qui s’est effondré sur moi’”, a ajouté Mme Argamani.

Elle a ajouté qu’en tant que “victime du 7 octobre, je ne laisserai personne me traiter de victime une fois de plus”.

Lors d’une réunion avec des représentants de l’ambassade du G7 à Tokyo, les médias israéliens ont cité à tort l’ancienne captive israélienne comme ayant déclaré que le Hamas l’avait battue sur tout le corps et lui avait coupé les cheveux alors qu’elle était en captivité.

Noa Argamani, 26 ans, capturée le 7 octobre 2023 lors d’un massacre à la rave Supernova dans le désert. (Capture d’écran)

Avant d’être mis à jour, un article du Jerusalem Post décrivant l’expérience de Mme Argamani en captivité a été publié sous le titre : “Le Hamas m’a battue sur tout le corps et m’a coupé les cheveux pendant ma captivité”.

Début juin, Israël a lancé une opération de sauvetage dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de Gaza, pour récupérer Mme Argamani et trois autres prisonniers. Près de 300 Palestiniens ont été massacrés au cours de cette opération.

Mme Argamani a notamment été présentée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de son discours devant le Congrès américain en juillet.

Son témoignage de vendredi fait écho à celui d’autres captifs israéliens qui, depuis leur libération, ont décrit leur expérience avec le Hamas comme beaucoup moins effrayante que les frappes aériennes israéliennes qui pleuvaient constamment au-dessus de leur tête.

“Nous étions dans des tunnels, terrifiés à l’idée que ce ne serait pas le Hamas, mais Israël, qui nous tuerait, et qu’ensuite, ils diraient que c’est le Hamas qui nous a tué”, a déclaré un captif libéré lors d’une rencontre tendue avec Netanyahu en décembre.

Les forces israéliennes ont tué de nombreux prisonniers détenus par la résistance palestinienne dans la bande de Gaza, à la fois par des frappes aériennes et des opérations terrestres.

Les corps de six prisonniers israéliens ont été ramenés en Israël cette semaine à la suite d’une opération nocturne de l’armée.

Selon le site d’information hébreu Ynet, les captifs étaient morts depuis des mois, asphyxiés par une frappe aérienne israélienne qui a inondé de gaz toxiques le tunnel dans lequel ils se trouvaient.

Le message de Mme Argamani sur les réseaux sociaux survient moins de deux semaines après que les Brigades Qassam du Hamas ont annoncé la mort d’un prisonnier israélien.

“Après avoir enquêté sur le meurtre d’un captif ennemi par son gardien, il ressort que le soldat de garde a agi par vengeance, contrairement aux instructions, après avoir reçu la nouvelle de la mort de ses deux enfants dans l’un des massacres commis par l’ennemi”, a déclaré le porte-parole des Brigades Qassam, Abu Obeida, dans un communiqué publié le 15 août.

“Nous soulignons que cet incident n’est pas conforme à notre éthique et à nos enseignements religieux en ce qui concerne le traitement des prisonniers, et nous allons durcir les consignes après que l’incident s’est répété dans deux cas jusqu’à présent”, a-t-il ajouté.

“Nous tenons l’ennemi pour entièrement responsable de toutes les souffrances et de tous les dangers auxquels ses otages sont exposés du fait de la violation de toutes les lois relatives aux traitements humains et humanitaires et de la pratique d’un génocide brutal à l’encontre de notre peuple”.

Photo d'illustration: Photo credit: Richard A. Brooks/AFP via Getty Images


- Source : The Cradle (Liban)

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