JO 2024 : Le Canadien Tyler Mislawchuk vomit dix fois après son triathlon dans la Seine
Après de nombreuses péripéties et une facture de 1.4 milliard d'euros, les triathlètes ont enfin pu concourir. L'épreuve olympique masculine s'est déroulée dans la matinée du mercredi 31 juillet. Le Britannique Alex Yee a remporté l'or, réalisant un impressionnant come-back devant le Néo-Zélandais Hayden Wilde et le Français Léo Bergère. Mais ce sont les réactions des athlètes à la fin de cette compétition qui nous intéressent le plus...
La chaleur parisienne (et la qualité de l’eau ?) a épuisé tous les athlètes, certains plus que d’autres. Tyler Mislawchuk a décroché la 9e place en 1h44 et 25 secondes, à moins d’une minute du champion olympique. Pour surpasser ses performances de Rio et Tokyo (15e à chaque fois), il a donné le meilleur de lui-même.
Une grande réussite, Hidalgo et Macron peuvent se réjouir , la Seine est devenue potable grâce à eux . Enfin pas pour les athlètes ! ????????Tous mes vœux de rétablissement aux tri athlètes #Triathlon pic.twitter.com/WFe7PE5ZP0
— Sir Sean Sitges (@SitgesFranck) August 1, 2024
???????? ???? Après une baignade dans la Seine, un joli vomi pour le triathlète canadien Tyler Mislawchuk qui a signalé avoir vomi une dizaine de fois.#Triathlon #Paris2024 pic.twitter.com/ysehm96Wc9
— 75 Secondes ????? (@75secondes) July 31, 2024
Une séquence captée par la réalisation, qui avait été critiquée tout au long de la course, montre l’athlète exténué, vomissant sur le sol après avoir franchi la ligne d’arrivée. « Je ne suis pas venu pour faire top 10 mais j’ai donné tout ce que j’avais. J’y suis allé à fond, je n’ai pas de regrets », a-t-il déclaré à Reuters. Le Canadien de 29 ans affirme même avoir vomi « dix fois ».
Initialement prévue pour mardi, l’épreuve de natation n’a pu se dérouler en raison de taux de bactéries trop élevés dans la Seine. Ce n’est que dans la nuit précédant la course que les analyses ont, comme par magie, montré des résultats conformes aux normes de World Triathlon, soulageant ainsi les athlètes qui craignaient que la natation soit annulée et ne se transforme en « duathlon ».
???????????? Malgré tout ce que vous entendrez dans les médias subventionnés, la Seine était impropre à l’organisation des épreuves de #Triathlon des #Olympics de #Paris2024
— BELeM (@Belem_74) July 31, 2024
Jolien Vermeylen fustige l’organisation : « J’ai senti et vu des choses auxquelles on ne devrait pas penser » pic.twitter.com/ujfabgCBAo
Jolien Vermeulen, une triathlète belge qui a terminé 24e, a elle aussi exprimé ses sentiments après son passage dans la Seine : « J’ai senti et vu des choses auxquelles je n’ai pas trop envie de penser ».
La ministre des sports Amélie Oudéa-Castéra a salué la réussite du triathlon dans la Seine : « On a réussi ! ». Cela nous a coûté 1.4 milliard d’euros, tous les triathlètes sont sous probiotiques et ont des problèmes digestifs, mais elle considère cela comme une prouesse…
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« J’ai senti et vu des choses auxquelles je n’ai pas trop envie de penser » : une triathlète belge se lâche après son passage dans le Seine aux Jeux olympiques
Les triathlons olympiques de Paris 2024 ont finalement débuté ce matin, avec les épreuves masculines et féminines après un report d’une journée. Les compétitions se sont déroulées comme prévu dans la Seine, une décision qui a suscité de vives critiques de la part des triathlètes belges Marten Van Riel et Jolien Vermeylen concernant la qualité de l’eau.
Après des jours de polémique, la Seine a été déclarée suffisamment propre pour la compétition suite à de nouveaux tests de qualité de l’eau effectués la nuit dernière. Pourtant, les triathlètes ont rapidement exprimé leurs doutes et préoccupations.
« J’ai bu beaucoup d’eau, donc on saura demain si je suis malade ou pas. Ça ne goûte pas le coca-cola ou le sprite, évidemment, » a plaisanté Vermeylen après sa course au micro de VTM. « En nageant sous le pont, j’ai senti et vu des choses auxquelles on ne devrait pas trop penser. La Seine est sale depuis cent ans, alors ils ne peuvent pas dire que la sécurité des athlètes est une priorité. C’est des conneries ».
Des conditions difficiles
Vermeylen a continué avec cynisme, soulignant l’ironie de la situation. « Nous avions déjà pensé que le jour de la course, l’eau serait miraculeusement bonne, et regardez… Il a plu cette nuit, donc ça ne peut pas être bon. Mais quand même : un miracle, » a-t-elle ajouté. « Si la course n’avait pas eu lieu, ça aurait été une honte pour l’organisation, pour Paris, pour la France. C’était aujourd’hui ou jamais, et ils ne pouvaient pas annuler complètement la course non plus. Maintenant, ils doivent juste espérer qu’il n’y aura pas trop d’athlètes malades. J’ai pris des probiotiques, j’ai bu mon Yakult, je ne pouvais pas faire plus. J’avais l’idée de ne pas boire d’eau, mais oui, c’est raté. Tout comme j’avais l’idée de ne pas tomber mais ça aussi c’est raté ». (rire)
Outre la qualité de l’eau, Vermeylen et Van Riel ont également signalé des problèmes avec le courant de la Seine. « Le courant ne doit pas dépasser 1.0 m/sec et je pense qu’il était autour de 0.9. À un moment, nous sommes passés devant un bateau et nous n’avancions pratiquement pas. Donc oui, ça aussi c’était miraculeusement bon, » a conclu Vermeylen avec une nouvelle pointe de cynisme.
Source: Le Soir
- Source : Le Média en 4-4-2