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Dimanche, 22 Déc. 2024

Venezuela : Effondrement du récit des «prisonniers politiques»

Auteur : TeleSur (Venezuela ) | Editeur : Walt | Mercredi, 20 Nov. 2024 - 11h55

Le gouvernement vénézuélien réfute catégoriquement les accusations de persécution politique et affirme sur la base de preuves que les personnes arrêtées après les troubles post-électoraux sont responsables de délits prouvés. De récentes libérations et de récents témoignages démentent les dénonciations de mauvais traitements.

Après les élections présidentielles du 28 juillet 2024, que confirmé, Nicolas Maduro comme président, du Venezuela une vague de violence s’est déchaînée dans différentes régions du pays. Ces troubles ont fait plus de 25 morts, 192 blessés et de multiples dommages aux infrastructures publiques dont l’incendie de 250 postes de police et l’attaque d’hôpitaux et de centres de distribution d’aliments.

Face à ses actions, le ministère public a fait connaître l’arrestation de personnes impliqué dans ses faits qualifiés «d’actes terroristes».

Mets des secteurs de l’opposition dirigée par Maria Corina Machado ont dénoncé ces arrestations comme une persécution politique et ont utilisé des rapports d’ONG pour affirmer que c’étaient de soi-disant «prisonniers politiques».

Comme toujours dans l’histoire récente du Venezuela, ce discours est reproduit et amplifié par les médias internationaux dans le but de mettre en doute la légitimité du gouvernement bolivarien, comme cela a été démontré par des révélations de WikiLeaks dans le passé.

Sur le respect des droits de l’homme

Samedi dernier 16 novembre, 225 mesures de substitution de peine ont été accordées conformément à l’article 285 de la Constitution de la République et une grande partie des personnes impliquées ont été libérées.

Cette action a été réalisée, selon le procureur, sur la base d’investigations exhaustives face à de nouveaux indices et à de nouveaux éléments probants recueillis par les procureurs, suite au travail conjoint du ministère public et du pouvoir judiciaire.

Edgar Alexis Murillo, qui était détenu à la prison de Tocorón, dans l’état d’Aragua, affirme sur une vidéo où on le voit lors d’une rencontre avec des membres des familles des détenus, que les gardes les ont bien traités : «Je ne peux pas me plaindre d’Aragua, les gardes nous ont bien traités. Au début, ça a été difficile, mais c’était pour nous apprendre à évaluer les choses. Personne ne nous a touché, ça, oui, je peux le dire. Personne».

Et il a ajouté que, pendant qu’il était en prison, «personne ne nous a dit : «tu es prisonnier» il nous ont traités comme des élèves. Ils nous ont donné des livres, la parole de Dieu, de tout, ils se sont occupés de nous».

Détention «d’enfants»

La dirigeante des factions d’extrême droite, Maria Corina Machado accuse aussi les autorités d’avoir emprisonné des mineurs.

À ce sujet, Saab a expliqué que dans le pays, «il n’y a pas d’enfants en prison», mais qu’il y a «des adolescents de 16 et 17 ans qui ont avoué avoir été utilisés pour réaliser ces actes de violence».

Et il a critiqué les agissements des grandes chaînes d’information qui n’abordent pas la détention, le jugement et la condamnation des enfants dans des pays comme Israël et le Royaume-Uni.

Pour sa part, le président Nicolas Maduro a souligné que les mineurs impliqués dans les troubles ont été traités selon les règles de la justice pour mineurs, non dans des installations militaires, comme l’affirme l’opposition.

«Aux jeunes, on applique la loi dans le respect respect de leurs droits, mais sans permettre l’impunité», a déclaré le président dans son émission «Avec Maduro+».

Le ministre de l’Intérieur, de la justice de la paix, Diosdado Cabello, a appelé à la réflexion : «Où étaient le 29 et le 30 ces parents qui ont permis que leurs enfants sortent dans la rue pour créer des troubles ? Où étaient-ils, eux ? Maintenant, les méchants, ce sont nous (…) pourquoi n’ont-ils rien fait pour éviter que leurs enfants participent à cette sorte d’activité violentes ? Et ils vont maintenant s’inquiéter de leurs enfants dans une campagne qu’ils ont montée ?»

Il a rappelé que les personnes arrêtées se sont enregistrées elles-mêmes en train de brûler des centres de santé, des postes de police et de frapper des policiers et des personnes «parce qu’elle semblaient être chavistes». Et il a ajouté que dans le pays, il ne peut y avoir d’impunité comme c’était le cas dans les années qui ont précédé la Révolution Bolivarienne.

«Un groupe est sorti et les parents doivent signer une caution. L’État les oblige à se préoccuper de leurs enfants alors qu’un parent doit se préoccuper de ses enfants sans que personne ne l’y oblige. On n’en est arrivé à ce point où l’État les oblige à s’inquiéter de leurs enfants».

Le forum pénal et le réseau d’ONG

Le récit des «prisonniers politiques» est né d’un rapport de l’ONG Forum Pénal, une organisation avec une longue histoire dans cette sorte d’actions et avec des liens prouvés avec des entités étrangères dans le cadre d’une stratégie plus large destinée à déstabiliser des gouvernement non alignés sur les intérêts des États-Unis.

Selon un câble révélé par WikiLeaks, pendant la période 2004-2006, le bureau des initiatives de transition (OTI) de l’Agence des États-Unis pour le Développement international (USAID) a consacré des millions de dollars à renforcer des organisations de la société civile au Venezuela, parmi lesquelles Forum Pénal. Ces actions font partie d’un plan en cinq étapes : diviser le chavisme, protéger les intérêts des États-Unis et isoler le pays au niveau international.

Le rapport précise que l’USAID a canalisé des ressources vers des ONG comme Freedom House, qui, à son tour, a soutenu financièrement Forum Pénal et d’autres organisations similaires avec plus de 15 000 000 de dollars.

Forum Pénal a joué un rôle clé dans la construction d’un récit international contre le gouvernement vénézuélien. Des rapports de cette organisation ont été utilisés par des entités comme le bureau du haut commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme dirigé à ce moment-là par Michelle Bachelet.

Mais la fiabilité de ces rapports a été remise en question étant donné que dans de nombreux cas, ils étaient basés sur des faits non vérifiables et sur des témoignages révélés par les réseaux sociaux. Cette pratique a fait partie d’une stratégie plus large destinée accuser l’État vénézuélien de violations des droits de l’homme en suivant les directives fixées dans les plans révélés par WikiLeaks.

La politisation d’ONG comme Forum Pénal n’est pas un phénomène isolé. Selon le câble diplomatique révélé, cette sorte d’organisations ont été traditionnellement utilisée comme outil d’intervention indirecte dans des pays où les États-Unis cherchent à avoir une influence. Dans le cas du Venezuela, ces tactiques se sont intensifiées après l’échec du coup d’État de 2002 et ont évolué pour inclure des campagnes médiatiques, des cabales internationales et des accusations légales devant des organismes internationaux.

Le procureur général Tarek William Sabah, a présenté du matériel audiovisuel et des documents qui montrent les personnes arrêtées participant à des actes violents organisés : «Le ministère public à 260 vidéos qui documentent l’action de ces groupes criminels. 9 vidéos qui montrent qu’ils blessent gravement des fonctionnaires de l’État». Et il a précisé que ces vidéos «montrent la vérité de ces actions qui, n’importe où dans le monde, seraient condamnées unanimement par 100% de la population».

Sur la même ligne, Saab a fait savoir que parmi les délits sur lesquels on enquête se trouvent quatre homicides qualifiés de crime de haine. «Au Venezuela, il n’y a pas de prisonniers politiques ni de mineurs injustement emprisonnés, ce qu’il y a, ce sont des personnes qui ont commis des délits graves et ont été jugés conformément à la loi», a-t-il souligné lors d’une conférence de presse.

Traduction Françoise Lopez - Bolivar Infos


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