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Mercredi, 27 Nov. 2024

Agriculteurs en colère : comment mater une révolte... ou pas (à suivre)

Auteur : E&R | Editeur : Walt | Vendredi, 02 Févr. 2024 - 13h21

Pour illustrer l’actualité des barrages paysans avec les images qui nous remontent du terrain, voici de nouveau notre agriculteur haut en verbe qui résume de façon efficace la situation : 

La chaîne de télévision publique France 2 en a fait un reportage presque objectif et non partisan (il faut dire que 90% des Français – et donc des téléspectateurs – soutiennent la revolte) :

 

Cependant, beaucoup s’inquiètent du double jeu de la FNSEA, syndicat hautement majoritaire (mais les paysans ont-ils toujours le choix de leur syndicat s’ils veulent profiter des avantages qu’offre la FNSEA qui a la main sur à peu près tout le secteur agricole ?) :

Aussi, alors que Darmanin l’avait joué ami-des-agriculteurs, voilà qu’on ne plaisante plus lorsque ceux-ci menacent Paris et son approvisionnement par l’intermédiaire de Rungis, le « ventre » (contemporain) de Paris !

Comme avec la Manif pour Tous, les Gilets jaunes ou les opposants à la politique sanitaire, le gouvernement répressif ne respecte pas souvent la loi :

Les paysans sont de braves et courageuses personnes, mais laisser à l’abandon une exploitation ou, pire, un élevage, pendant des jours, n’est pas possible. Malmenés par la vie, mais peu habitués à l’être par les forces de l’ordre ou le pouvoir, certains craquent et, se sentant abandonnés, abandonnent eux-mêmes le combat :

N’ayant gagné que quelques miettes, sans avoir pu remettre en cause tout un système de taxes, de normes, de concurrences déloyales mais aussi le poids écrasant de l’Europe, les agriculteurs sont abandonnés par ceux-là même qui ont juré sur les plateaux de télévision les avoir compris et prendre en compte leurs revendications.

Mais si les paysans échouent à Rungis, les barrages continuent en France et des centrales de logistique de la grande distribution restent bloquées ou devraient l’être bientôt :

Parallèlement, les tracteurs envahissent Bruxelles, le coeur de l’Europe et donc le noeud du problème. Espérons qu’ils rencontrent un meilleur succès ou en tout cas un moins mauvais accueil qu’à Rungis :

***

BONUS ECONOMIE

Petite parabole sur l’escroquerie des lois du marché dans le monde libéral, la soi-disant saine concurrence qui profite au consommateur, le magique ruissellement, mais à la fin... l’inévitable concentration capitalistique :

***

Crise des agriculteurs : roulés dans la farine selon certains, mais le mouvement persiste

Pour Philippe Grégoire, les manifestants se sont fait rouler dans la farine. Loin des explications enfarinées (justement) des hommes politiques dont on ne comprend rien, le bon sens paysan de notre agriculteur nous permet de bien saisir où se situe le nœud du problème : le paiement au juste prix du travail des agriculteurs et des éleveurs.

Pendant ce temps le mouvement continue, beaucoup d’agriculteurs se détachent des grands syndicats qui semblent davantage vouloir s’arranger avec le pouvoir (ce n’est pas nouveau, qu’on se rappelle les mallettes de billets qui circulaient à l’époque chez les syndicats de la métallurgie). Le parlement européen de Bruxelles est désormais bloqué :

Un autre agriculteur nous montre à qui bénéficie aussi la PAC :


- Source : E&R

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