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Mercredi, 27 Nov. 2024

Fatima Shallouf, infirmière et enseignante, ainsi que 17 membres de sa famille, disparaissent sous les bombardements israéliens

Auteur : Le Média en 4-4-2 | Editeur : Walt | Mardi, 16 Janv. 2024 - 12h34

Le Média en 4-4-2 s'engage à restituer les visages, les noms et les histoires poignantes des Palestiniens victimes des actes violents de l'entité sioniste en Israël. Cette démarche vise à les affranchir de l'impersonnalité des statistiques souvent déshumanisées par les médias mainstream. En hommage à Fatima Ahmed Shallouf et à toute sa famille.

Fatima Shallouf, une âme dédiée à la vie et à la santé maternelle, avait le sourire rayonnant de la mer de Gaza et la passion des roses qui égayait son quotidien. Son nom, qu’elle chérissait particulièrement, était également celui de sa chère sœur, Fatima. En tant qu’infirmière superviseure à l’hôpital Al Hilal Emirates, elle prodiguait des soins empreints de dévouement aux mères et à leurs précieux nouveau-nés.

Fatima ne se contentait pas de soigner, elle enseignait également à l’Université Al-Azhar, partageant avec enthousiasme ses connaissances et son expertise avec les futures générations de professionnels de la santé. Sa récente réalisation d’une maîtrise en santé maternelle et infantile reflétait son engagement à toujours améliorer sa compréhension de ce domaine crucial.

Sa passion résidait dans la défense du bien-être et de l’autonomisation des femmes pendant le parcours de la maternité. Convaincue du pouvoir de l’éducation, Fatima avait entrepris un doctorat à l’université d’Al-Batana au Soudan, aspirant à contribuer significativement à la recherche, aux politiques de santé maternelle et infantile, ainsi qu’aux pratiques de soins.

Hélas, son voyage vers l’excellence fut brutalement interrompu le 20 novembre 2023, lorsqu’un raid israélien a frappé, prenant la vie de Fatima et de 17 membres de sa famille. Elle avait exprimé ses craintes concernant la sécurité de ses parents pendant son service, et ces craintes se sont malheureusement réalisées.

Fatima et son frère, Mahdi Shallouf, également décédé sous les bombes.

Son profil LinkedIn résonne encore d’une énergie vibrante, décrivant son amour pour son travail, sa recherche constante d’excellence et son engagement envers l’amélioration des résultats en matière de santé maternelle et infantile. Sa dernière publication témoigne de son enthousiasme à collaborer pour un impact positif.

Son amie Faten se souvient de Fatima comme de la personne la plus optimiste, porteuse de rires contagieux et d’une fossette radieuse qui ne passait pas inaperçue. Ambitieuse, elle était sur le point de terminer ses études de doctorat, une réalisation que la violence de la guerre lui a cruellement refusée.

Fatima Shallouf et sa fossette radieuse.

Aujourd’hui, le souvenir de Fatima Shallouf reste vivant dans les cœurs de ceux qu’elle a touchés, et son engagement en faveur de la santé maternelle et infantile continue d’inspirer malgré la tragédie qui l’a emportée.

Voici le dernier post de Fatma Ahmed Shallouf datant du 19 novembre 2023 sur sa page Facebook :

« La guerre et l’hiver… !

Autrefois, l’arrivée de l’hiver était accueillie avec une impatience semblable à celle d’un enfant devant la porte de l’aéroport attendant le retour de sa mère, pour saluer ceux qui étaient partis en voyage. Nous rassemblions du bois, savourant le crépitement du feu qui apportait chaleur et réunissait les amoureux autour de lui. Nous nous divertissions avec des histoires drôles, d’amour, dans la quiétude de la nuit, évoquant les souvenirs de l’enfance, partageant des récits d’amour et les nouvelles du jour. Les boissons chaudes circulaient, réchauffant nos veines, et nous nous enveloppions dans les vêtements les plus douillets, savourant du thé et du salep. Nous attendions avec impatience le crépitement des châtaignes, nous précipitant pour capturer la plus belle image afin de l’ajouter à la boîte à souvenirs. L’hiver était synonyme de l’odeur de la pluie, de ses gouttes touchant nos cœurs, de notre regard vers le ciel élevant des prières et portant nos espoirs.

Cependant, cet hiver est survenu, une saison où tous ces souvenirs et ces souhaits ont été altérés. Il est arrivé alors que je n’allais pas bien, mon peuple était blessé, déplacé, privé de sécurité, ayant perdu tout ce qui rendait l’hiver magnifique.

La guerre a dérobé la joie à cette saison ! »

Photo d'illustration: Fatma Ahmed Shallouf avec son père.


- Source : Le Média en 4-4-2

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