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Schiappa : « C’est fou qu’en 2023… »

Auteur : Modeste Schwartz | Editeur : Walt | Lundi, 15 Mai 2023 - 18h01

L’ennui du « en même temps », c’est qu’après avoir distribué les baffes à droite et à gauche, dès qu’on perd l’initiative stratégique, on commence – par exemple, en 2023 – à en prendre de droite et de gauche. Mais le progressiste, Schiappa en tête, est mauvais joueur.

En dégradant la note de la France, l’agence Fitch a joué un sale tour à la com’ de droite que Macron et le cabinet Borne s’ingéniaient à monter depuis plus d’un mois.

Sur ces entrefaites, les exploits littéraires de la playmate Schiappa et du Mozart du dilattantisme Le Maire sont venus ébranler la confiance d’un EHPAD hexagonal aux yeux duquel Emmanuel 1er, De Gaulle parodique combattant les casserolades en guise de chienlit, espérait pourtant incarner le parti de l’ordre. La « souveraineté européenne » consiste-t-elle à « bouffer la chatte » ? L’opinion conservatrice est-elle vraiment « dilatée comme jamais » ?

La Macronie, du coup, après avoir commencé à saigner sur sa gauche suite au viol en réunion sadique (« réforme ») des retraites, se rebiffe sur sa droite au vu des innombrables casseroles de Schiappa, ou encore du forcing assez suspect entourant l’institutionnalisation du torchon étoilé au frontispice des mairies.

2023, année érotique ?

La raison profonde – que j’ai déjà évoquée – en est la question sociale. Plus exactement : celle de la discrète intersyndicale des parasites macroniens de la représentation démocratique ; avant ou après 64 ans, comment va-t-on retraiter tout ce beau monde si c’est, finalement, la NUPES qui doit – à la Constituante Européenne de Strasbourg 2024 plutôt que dans un Palais Bourbon éclairé un jour sur deux – incarner le grand rêve davosien ?

La playmate au désespoir, du coup, se replie sur son crédo progressiste comme un croisé au supplice dit sa profession de foi. Dénonçant les « réactions puritaines » que suscite le talent littéraire de son co-débile Le Maire, elle s’écrie : « C’est fou qu’en 2023 on assiste encore… » A partir de là, on peut compléter sa phrase de façon pratiquement aléatoire.

Eh oui Marlène, le progressisme est un mensonge. Ne sont fous que ceux qui s’imaginent que l’humain de 2023 serait, à quelques gadgets près, si différent de celui de l’an 23. En 2023 comme en 23, les grasses qui s’exhibent s’attirent les quolibets, et les gens hésitent à confier leur blé à des pornographes amateurs.


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