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Vendredi, 27 Déc. 2024

Un exercice sur la variole du singe en mars 2021

Auteur : Réseau Voltaire | Editeur : Walt | Vendredi, 03 Juin 2022 - 20h42

Un exercice simulant une épidémie mondiale de la variole du singe a été organisé, il y a quinze mois, en mars 2021, par la Nuclear Threat Initiative et la Conférence sur la Sécurité de Munich. La rencontre annuelle de Munich n’ayant pas pu se tenir en raison de l’épidémie de Coronavirus, des discussions par vidéo eurent lieu en février.

La variole du singe n’est apparue en Europe et en Amérique du Nord qu’en mai 2022.

La Nuclear Threat Initiative avait organisé d’autres exercices comparables en 2020 et 2019. Ils étaient coordonnés en liens avec l’Organisation mondiale de la Santé et la Banque mondiale. Aucune information n’a été publiée sur la session de 2022 (photo).

Ces exercices sont distincts de ceux organisés avec le Forum de Davos par le Johns Hopkins Center for Health Security et la Bill & Melinda Gates Foundation.

***

Un nouveau vaccin contre la variole a été financé par Fauci et les NIH au début des années 2000

Plus de 100 millions de dollars, c’est la somme investie depuis 2001 par Fauci et les NIH auprès du laboratoire Bavarian Nordic pour développer un nouveau vaccin contre la variole, celui qui deviendra l’Imvamune (appelé aussi Imvanex ou Jynneos), l’un des vaccins recommandés aujourd’hui contre la variole du singe.

Un article du Wall Street Journal datant de décembre 2005 nous éclaire sur la stratégie mise en place pour le développement de nouveaux vaccins contre la variole.

Qui est Fauci ?

Anthony Stephen Fauci est un immunologue américain, âgé maintenant de 80 ans. Au sein des National Institutes of Health (NIH), il est depuis 1984 le directeur de l’Institut national des allergies et maladies infectieuses (NIAID), un centre de recherche du département américain de la Santé. Il a été successivement conseiller en chef pour la santé publique de huit présidents américains, de Ronald Reagan à Joe Biden. Au début de la crise Covid-19, il est nommé le 29 janvier 2020 à la cellule de crise de l’administration Trump sur le coronavirus (White House Coronavirus Task Force).

Au cœur de nombreuses polémiques, M. Fauci a participé au financement du laboratoire de l’Institut de virologie de Wuhan pour des recherches sur les coronavirus et les gains de fonction pour un montant total de 7,4 millions de dollars, d’après Newsweek.

Un scientifique qui déclare vouloir lutter contre le bioterrorisme

En 2005, un article du Wall Street Journal expliquait que suite au 11 Septembre, le Dr Fauci avait « joué un rôle inhabituel pour un responsable des NIH en soutenant les jeunes entreprises grâce aux subventions et aux contrats des NIH », car selon lui, les forces du marché ne suffisaient pas à « fournir les médicaments dont les Américains ont besoin pour se protéger du bioterrorisme ». Fauci et son agence, dont le nom officiel est l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses, ont « accordé la plus haute priorité aux agents pathogènes de catégorie A tels que l’anthrax, la variole et la peste ».

Le Wall Street Journal explique que le financement de l’agence pour la biodéfense est passé de 42 millions de dollars par an en 2001 à près de 1,2 milliard de dollars en 2003 et à près de 1,7 milliard de dollars en 2004.

Le Dr Fauci dit avoir alors décidé de « financer des entreprises à grande échelle ».

Vaccin contre la variole : faire jouer la concurrence

En 2001, Bavarian Nordic A/S, une société de biotechnologie danoise, a présenté une idée de vaccin contre la variole à l’institut du Dr Fauci. Le vaccin existant étant considéré comme très risqué pour des personnes fragiles, cela a attiré son attention, car le nouveau vaccin aurait pu « être utilisé sur des patients atteints du sida ou d’autres maladies qui compromettent leur système immunitaire ».

Le Dr Fauci a commencé à financer la recherche et le développement d’un nouveau vaccin antivariolique par Bavarian, et a également commencé à financer un rival, Acambis PLC. Les NIH ont accordé plus de 100 millions de dollars à chaque société, les mettant ainsi en concurrence.

C’est Bavarian Nordic qui l’a emporté avec son vaccin Imvamune ou Imvanex, l’un des produits proposés aujourd’hui contre la variole du singe. D’après La Tribune, les États-Unis ont signé en 2007 un contrat d’un montant de 1,18 milliard de dollars avec Bavarian Nordic, allié à GlaxoSmithKline (GSK). La biotech danoise ayant passé avec succès toutes les étapes (développement, essais cliniques, autorisation de mise sur le marché), les États-Unis ont commandé 20 millions de doses.

Mais un an plus tard, Acambis n’était pas en reste puisque selon L’Usine nouvelle, il annonçait en effet la signature d’un contrat de dix ans d’une valeur totale de plusieurs millions avec le gouvernement américain pour son vaccin ACAM2000, aujourd’hui autorisé aux États-Unis.

Bientôt à nouveau la valse des vaccins ?

Alors que seulement quelques centaines de cas ont été détectés dans le monde et que la plupart des personnes infectées guérissent spontanément dans les deux à quatre semaines, sans traitement spécifique d’après BFM, les autorités et les médias s’affolent.

Ils annoncent déjà le début de la vaccination en affirmant comme The Conversation que « s’il n’y a pas de vaccin spécifique contre le virus du monkeypox, grâce à ce que l’on appelle la protection croisée, les vaccins contre la variole fonctionnent aussi contre la variole du singe ».

Où en est-on aux États-Unis ?

Aujourd’hui, deux vaccins contre la variole sont autorisés aux États-Unis. Tout d’abord l’ACAM2000, vaccin vivant atténué, déconseillé aux personnes immunodéprimées et aux femmes enceintes et allaitantes, a été approuvé en 2007 par la FDA, même s’il est réplicatif. « Bien qu’ACAM2000 ne puisse pas provoquer la variole, le virus qu’il contient peut se répliquer après l’administration du vaccin et se transmettre de la personne vaccinée à une personne non vaccinée qui entre en contact avec le site d’injection ou tout liquide qui s’en écoule, et ce jusqu’à 21 jours après ».

À cause d’effets secondaires « potentiellement significatifs », sa distribution à grande échelle nécessiterait « une vraie discussion », a estimé Jennifer McQuiston, responsable au sein des Centres de prévention et de lutte contre les maladies américains (CDC). Le pays en posséderait 100 000 doses.

Le deuxième vaccin autorisé est le Jynneos (connu selon le CDC également sous le nom de Imvamune ou Imvanex), vaccin vivant mais non réplicatif, et donc considéré comme plus sûr, autorisé aux États-Unis depuis le 24 septembre 2019. Les États-Unis n’en possèdent que 1000 doses d’après Le Point.

Où en est-on en Europe et en France ?

À ce jour, en Europe, le vaccin Imvanex ou Imvamune dit « de troisième génération », est présenté comme étant le plus efficace contre la variole du singe à 85% et celui qui engendre le moins d’effets secondaires. L’Imvanex est autorisé depuis 2013 en Europe et a bénéficié d’une autorisation de mise sur le marché « dans des circonstances exceptionnelles », car l’Agence européenne du médicament reconnaît qu’il n’a pas été « possible d’obtenir des informations complètes concernant Imvanex en raison de la rareté de la maladie ». Elle s’engage à examiner toute nouvelle information disponible chaque année et à mettre à jour si besoin le présent document.

Jynneos n’a toujours pas bénéficié d’une autorisation de l’Agence européenne du médicament mais étant présenté comme l’autre nom de l’Imvanex aux États-Unis par le site vaccins.net, car ils sont identiques à quelques nuances près (traces re?siduelles de ciprofloxacine uniquement dans le cas d’Imvanex, délai d’utilisation plus court du Jynneos après décongélation, obtention d’une AMM officielle pour la prévention de la variole du singe en plus de la variole pour Jynneos), il est néanmoins autorisé en France depuis quelques jours : selon un arrêté du 25 mai 2022, « à titre dérogatoire, peuvent être autorisés dans le traitement prophylactique contre la variole du singe des personnes contacts à risque d’une personne atteinte de l’infection ou des professionnels de santé en milieu de soins exposés au virus Monkeypox » les vaccins Imvanex et Jynneos, tous deux validés à titre dérogatoire, tous deux contenant une forme modifiée du virus de la variole et tous deux produits par Bavarian Nordic, le laboratoire financé par le Dr Fauci et les NIH.

Legeneraliste.fr précise qu’ils sont tous les deux des vaccins vivants issus d’une même souche virale « hautement atténuée » – le « modi ed vaccinia Ankara virus de Bavarian Nordic (MVA-BN), qu’ils contiennent les mêmes excipients (trométamol, chlorure de sodium, eau pour préparation injectable) et à peu près les mêmes « traces résiduelles » potentielle (cellules d’embryons de poulet, benzonase, gentamicine – et cipro oxacine uniquement dans le cas d’Imvanex).

A noter une différence relative au stockage des vaccins antivarioliques : après décongélation, Jynneos doit être utilisé plus rapidement qu’Imvanex (sous 12 heures pour Jynneos, dans les 8 semaines pour Imvanex, si conservation à l’abri de la lumière entre 2 °C et 8 °C).

Au-delà de ce distinguo dans la conservation des vaccins, la principale différence entre Imvanex et Jynneos apparaît réglementaire. « Le vaccin Imvanex a obtenu une Autorisation de Mise sur la Marché (AMM) européenne sous circonstances exceptionnelles le 31 juillet 2013 dans l’indication de l’immunisation active contre la variole chez les adultes », rapporte l’ANSM. Le vaccin Jynneos, lui, « a obtenu une AMM aux Etats-Unis depuis le 24 septembre 2019 à la fois dans la prévention de la variole et de la variole du singe ». Si bien que la HAS semble considérer que Jynneos est simplement un nom alternatif d’Imvanex, sous lequel le vaccin a obtenu une autorisation Outre-Atlantique.

Découvrira-t-on bientôt, tout comme ils l’ont fait pour le coronavirus, qu’ils ont financé des recherches sur les gains de fonction de la variole du singe ?

Source : Nexus

***

Variole du singe : un test PCR prêt avant l’apparition de l’épidémie

Alors que la France se met en alerte parce que le pays comptait le 29 mai 2022 16 cas de personnes infectées par la variole du singe et que la Haute Autorité de santé recommandait déjà le 24 mai de vacciner les professionnels de santé et les cas contacts, nous découvrons qu’une étude sur la variole du singe réalisée par des scientifiques du laboratoire P4 de Wuhan et de l’université de l’Académie des sciences de Chine a été publiée en février 2022. Elle démontre qu’une technique de tests PCR pour détecter le virus a été mise au point.

L’étude, transmise en août 2021, a été validée et publiée en février 2022 quelques mois avant l’apparition officielle du premier cas de variole du singe en mai 2022.

Une étude visant à pouvoir détecter le virus

Pour résumer l’étude, les chercheurs ont réussi à mettre au point une technique de séquençage ADN qui permet aux tests PCR de reconnaître le virus. Ils évoquent un « assemblage efficace d’un grand fragment du génome du virus de la variole du singe en tant que modèle de qPCR en utilisant la recombinaison associée à la transformation basée sur la double sélection ».

C’est une technique nouvelle de détection d’un virus par PCR quantitative qui est exposée ici : elle consiste à intégrer des segments du génome de la variole du singe à des séquences génétiques de levures qui permettent de lire, marquer par fluorescence et amplifier les segments génétiques du virus recherché. Dans ce cas, les chercheurs chinois ont fait l’acquisition de séquences synthétiques du génome du virus de la variole du singe qui correspondent « à moins d’un tiers du génome total », précise l’étude. Ce pour des raisons évidentes de sécurité : assembler le virus entier permettrait certes de le détecter dans sa totalité, le rendrait davantage visible au moment de l’amplification en PCR et diminuerait le risque d’obtenir des faux positifs. Mais le reconstituer en entier pourrait cependant le rendre infectieux.

C’est le risque qu’avait pris, en 2017, un groupe de chercheurs sino-américains lors de recherches sur la vaccination contre le virus de la variole du cheval. Les scientifiques de l’entreprise de biotechnologie américaine « Tonix pharmaceuticals » avaient en effet proposé d’assembler complètement ce virus sur la base de séquences ADN synthétiques. L’assemblage obtenu conférait donc à ce nouveau virus toutes ses propriétés d’infectivité et de toxicité. Un risque que les chercheurs de Wuhan indiquent avoir voulu écarter. 

Des risques existants

Ces manipulations ne sont néanmoins pas sans danger puisque, quels qu’ils soient, les virus étudiés en laboratoire et dans certains cas transformés suite à des gains de fonction peuvent s’en échapper. Dans le cas de l’étude concernée dans cet article, les scientifiques reconnaissent qu’on ne maîtrise pas toutes les conséquences de telle recombinaisons qui pourraient « soulever des problèmes de sécurité potentiels, en particulier lorsque le produit assemblé contient un ensemble complet de matériel génétique pouvant être récupéré dans un agent pathogène contagieux ».

Mais comme pour le lien de causalité entre les vaccins et les effets secondaires, il semble difficile de prouver celui susceptible d’exister entre un virus échappé d’un laboratoire et une pandémie, ce qui a peut-être été le cas pour la Covid-19, hypothèse longtemps réfutée par les médias, puis réhabilitée.

Rappelons que des recherches sur les coronavirus ont été réalisées au laboratoire de Wuhan et il est fortement admis que des manipulations génétiques aient pu y être effectuées.

Aujourd’hui, il est peut-être même question que M. Stéphane Bancel, PDG de Moderna, puisse être l’un des responsables de la propagation de la Covid-19. Interviewé par une journaliste de Fox Business en février 2022 qui lui demandait si une séquence retrouvée dans l’ARN du SARS-CoV-2 était bien identique à celle brevetée par le laboratoire pharmaceutique américain en 2017, M. Bancel a reconnu qu’une fuite de laboratoire n’était pas à exclure, que l’erreur était humaine et qu’une équipe de scientifiques était en train de vérifier ces données. Nous attendons toujours les résultats…

Running gag ou davantage de sagesse à venir ?

Dans le cas de la variole du singe, supposer un lien entre un virus de laboratoire et une épidémie réelle sera-t-il à nouveau moqué et taxé de complotisme, puis accepté sans aucune excuse envers les premiers lanceurs d’alerte ? Allons-nous cette fois trouver la preuve d’un lien concret entre un animal et la forme du virus qui se propage actuellement parmi les êtres humains, comme cela n’est toujours pas le cas pour la Covid-19 ? Si nous trouvions des dépositaires de brevet éventuellement responsables de la propagation d’un virus comme Stéphane Bancel, botteront-ils en touche comme il l’a fait et continueront-ils à vendre leurs « remèdes » vaccinaux, dans le plus grand silence médiatique et en toute impunité ? Si aujourd’hui, nous ne pouvons rien affirmer, il nous semble important de rester vigilants.

source : Nexus


- Source : Réseau Voltaire

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