www.zejournal.mobi
Vendredi, 28 Nov. 2025

Face à la « menace russe », Macron relance le service militaire « volontaire »… avant de le rendre obligatoire

Auteur : Yoann | Editeur : Walt | Vendredi, 28 Nov. 2025 - 15h54

La méthode est rodée : créer une peur, puis proposer sa solution toute faite, avant de la rendre obligatoire si le volontariat est timide.

Ce jeudi 27 novembre 2025, depuis la base militaire de Varces-Allières-et-Risset, Emmanuel Macron a officiellement dégainé sa nouvelle recette pour la cohésion nationale : un service national militaire « volontaire ». Faisant habilement écho aux angoisses nées de la guerre en Ukraine, notre cher président a présenté cette résurrection partielle du service, aboli en 1997, comme une réponse moderne aux « défis géopolitiques ». Une manière élégante de brandir l'épouvantail russe pour justifier l'enrôlement de la jeunesse.

La stratégie de l’appel sous les drapeaux… du volontariat

Le discours est huilé, la méthode éprouvée. Il s’agirait de renforcer nos armées sans pour autant contraindre, sur le papier du moins. « Nos armées n’ont plus la vocation de recevoir toute une classe d’âge », a concédé Macron, préférant miser sur un engagement citoyen à géométrie variable. Cette annonce parachève les réflexions nébuleuses sur le Service National Universel (SNU), dont la version civile n’aura visiblement été qu’un ballon d’essai. Pour rassurer les parents autant que les électeurs, le président a tenu à préciser que ce service de dix mois se déroulerait « uniquement sur le territoire national » et n’aurait pas pour but d’« envoyer notre jeunesse en Ukraine ». Une dénégation qui en dit long sur l’ambiance anxiogène soigneusement entretenue.

Les ficelles d’un dispositif à 2 milliards

Le dispositif, qui doit entrer en vigueur à l’été 2026, cible les jeunes majeurs. D’une durée de dix mois, il mêlera formation militaire et affectation opérationnelle. La facture, elle, est déjà connue : plus de 2 milliards d’euros annuels, une dépense somptuaire dans un contexte de rigueur budgétaire affichée. Les objectifs affichés – pallier le manque de personnel et constituer une réserve – peinent à masquer le calcul politique. En promettant des « avantages » pour les études ou la fonction publique, l’exécutif mise sur un appât matériel pour compenser un patriotisme en berne.

L’obligation qui ose à peine dire son nom

Dans l’opposition, La France Insoumise a dénoncé une mesure « inutile et coûteuse ». Sur les réseaux sociaux, la méfiance est palpable. De nombreux observateurs relèvent que le « volontariat » n’est qu’une phase transitoire. Si les jeunes ne se bousculent pas au portillon, la contrainte deviendra l’ultime recours. Cette annonce sent le déjà-vu, rappelant la stratégie du pass sanitaire : une mesure présentée comme libre avant de devenir, de fait, incontournable.

La jeunesse, variable d’ajustement d’une politique sécuritaire

Emmanuel Macron a conclu son plaidoyer par un appel à l’unité nationale et une fierté mal placée : « Nous avons l’armée la plus efficace d’Europe. » Reste à savoir si la jeunesse, qu’on entend une nouvelle fois peu dans ce débat, acceptera de jouer les comparses dans cette nouvelle grande parade républicaine. L’Élysée teste la résistance de l’opinion. Le vrai verdict viendra l’été prochain, lorsqu’il s’agira de savoir si les jeunes Français se porteront « volontaires » pour endosser l’uniforme.

Une opération de diversion

  • Emmanuel Macron avait déjà utilisé une opération de diversion avec les mesures McKinsey (pass sanitaire, confinement, etc.). Résultat : 3400 milliards de dettes sans qu’on sache pour quoi et pour qui. Aujourd’hui 27 novembre 2025, le dernier épouvantail — le rétablissement du service militaire avec à l’horizon la guerre qui devrait le justifier —, a également pour but de masquer la réalité. Elle est en train d’être discutée à l’Assemblée nationale sous forme de propositions de loi. Il s’agit de :. la proposition de loi invitant le gouvernement à s’opposer à l’adoption de l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur,
  • la proposition de loi visant à la nationalisation d’ArcelorMittal France afin de préserver la souveraineté industrielle de la France,
  • la proposition de loi visant à défiscaliser les pensions alimentaires perçues et lutter contre la précarité des familles monoparentales,
  • la proposition de loi visant à garantir la gratuité totale des parkings des établissements publics de santé.
  • Sans oublier la proposition de résolution, au titre de l’article 34-1 de la Constitution, invitant le gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire respecter le droit international, dont le droit à l’autodétermination du peuple palestinien, condition nécessaire à l’établissement d’une paix juste et durable au Proche-Orient.

Le discours de notre cher président (pour les courageux) :

***

Macron annonce le lancement du service militaire volontaire

Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé le lancement du service militaire volontaire.

Dans son discours prononcé depuis la base militaire de à Varces, dans les Alpes, le président français, Emmanuel Macron, a annoncé la création du service militaire volontaire : «Un nouveau service national va être institué, progressivement dès l’été prochain».

«Ce service poursuit trois objectifs précis : renforcer le pacte noué entre notre Nation et notre armée, renforcer notre capacité de résistance, consolider la formation de nos jeunes», précise-t-il, soulignant un Service national purement militaire : «Là où je soutenais l’ambition d’un SNU pour conforter la cohésion au sein d’une classe d’âge, l’accélération des crises, et le durcissement des menaces me conduisent à proposer aujourd’hui un Service national purement militaire qui, sans être universel, peut engager toute une génération».

«Le service national s’adressera aux jeunes Français et Françaises majeurs qui auront exprimé leur volontariat lors de la Journée défense et citoyenneté, qui deviendra Journée de Mobilisation en se recentrant sur les fondamentaux», stipule Macron.

«Je veux ici insister sur le fait que le service national concernera seulement des volontaires et le cœur sera les jeunes âgés de 18 et 19 ans», martèle-t-il.

Cependant, il avertit que ce service militaire volontaire a pour objectif de devenir obligatoire : «En cas de crise majeure, le Parlement pourra autoriser de faire appel, au-delà des seuls volontaires, à ceux dont les compétences auront été repérées durant cette journée, alors le service national deviendrait obligatoire».

«Mais ce cas exceptionnel mis à part, ce Service National est un service des volontaires, sélectionnés ensuite pour répondre aux besoins de nos armées», tient-il cependant à rassurer.

«La ministre des Armées aura l’occasion de préciser les conditions dans lesquelles les candidatures pourront être déposées à compter de mi-janvier 2026. Les volontaires seront sélectionnés par les armées, qui choisiront parmi eux les plus motivés et ceux qui répondent le mieux à leurs besoins.

Ils serviront sous statut militaire, et seront dotés d’un uniforme, d’une solde, d’un équipement», informe-t-il.

«Nos jeunes du service national serviront pendant 10 mois», débutant par «une formation initiale d’un mois, où ils apprendront ensemble les rudiments de la vie militaire. Ils acquerront l’esprit de discipline, se formeront au maniement des armes, à la marche au pas, aux chants, à l’ensemble des rituels qui nourrissent la fraternité de nos armées, et concourent à la grandeur de la Nation», lance-t-il, faisant savoir : «Nos jeunes du service national seront ensuite affectés durant 9 mois au sein d’une unité militaire, où ils effectueront les mêmes missions que l’armée d’active sur le territoire national».

«Un modèle hybride d’armée va bel et bien apparaître, rassemblant des jeunes du service national, des réservistes et l’armée d’active», continue-t-il.

«Le service national va débuter à l’été 2026 et nous augmenterons progressivement les effectifs. 3000 jeunes vont être choisis pour effectuer le service national à l’été 2026 et les promotions vont augmenter progressivement pour atteindre 10 000 jeunes incorporés en 2030. L’ambition que je porte pour la France est d’atteindre 50 000 jeunes en 2035. Et cela pourra être adapté en fonction de la menace», conclut Emmanuel Macron.

source : Observateur Continental

***

Karine Dubernet : « Macron a trouvé un moyen pour réduire le chômage des jeunes ; les envoyer au front (sans 5G ni toilettes non binaires) »

Emmanuel Macron, grand stratège en chambre, a dégainé sa nouvelle solution pour la jeunesse : le Service National Volontaire. Il remplace le Service National Universel fermé pour cause de « harcèlement sexuel, propos racistes, humiliations et gestes déplacés ». Faute de pouvoir leur offrir un avenir radieux, l'Élysée leur propose un uniforme kaki et des nuits à la belle étoile façon louveteaux.

Aux manettes d’un pays englué dans les crises, notre cher président joue les sergents recruteurs avec un programme aussi coûteux que déconnecté. Pour seulement deux milliards d’euros par an, nos bleu-bites apprendront l’art subtil du lave-linge en forêt et la discipline républicaine dans un Center Parcs militarisé, le tout pour la modique salaire de huit cents euros par mois.

Une aubaine, présentée comme un remède au malaise d’une génération que le pouvoir regarde avec un mépris à peine dissimulé. Entre une connexion 5G défaillante et l’absence de toilettes non binaires, c’est pourtant moins une armée de citoyens qu’une génération sacrifiée que l’on prépare.


- Source : Le Média en 4-4-2

Cela peut vous intéresser

Commentaires

Envoyer votre commentaire avec :



Fermé

Recherche
Vous aimez notre site ?
(230 K)
Derniers Articles
Articles les plus lus
Loading...
Loading...
Loading...
 
 

Contribuer au journalisme de ZeJournal

Faites un don pour nous aider à poursuivre notre mission d’information

Faire un don

( En savoir plus )