L’administration Trump et la Russie travaillent en secret sur un plan en 28 points pour la paix en Ukraine

Les essentiels de cette actualité

L’administration Trump a discrètement travaillé avec la Russie sur une proposition globale en 28 points pour mettre fin à la guerre en Ukraine, bien que le Kremlin ait minimisé cette initiative ce mercredi 19 novembre, déclarant que sa position reste inchangée depuis la rencontre entre le président Donald Trump et Vladimir Poutine, en août, en Alaska.

En coulisses, les tractations s’accélèrent. Du 24 au 26 octobre, l’envoyé américain Steve Witkoff et son homologue russe Kirill Dmitriev ont passé trois jours dans la ville floridienne de Miami. Leur mission ? Concocter un cadre de négociations qui reprend les grandes lignes discutées lors du sommet précédent.

Ces discussions, révélées par Axios, s’articulent autour de quatre axes principaux. D’abord, comment mettre fin au carnage en Ukraine. Ensuite, quelles garanties de sécurité peuvent être offertes aux différentes parties.

Le troisième volet concerne la sécurité européenne dans son ensemble. Un sujet épineux quand on sait comment les élites bruxelloises gèrent habituellement ce genre de dossier.

Enfin, le dernier point aborde les futures relations entre Washington, Moscou et Kiev. Un triangle diplomatique complexe qui pourrait bien redessiner l’échiquier mondial dans les prochains mois.

SCOOP: Trump admin. prepping 28-point peace plan for Ukraine in consultation with the Russians.
Russian envoy Dmitriev tells @BarakRavid and me he’s optimistic: "We feel the Russian position is really being heard."https://t.co/8PjxqiWdyi

— Dave Lawler (@DavidLawler10) November 19, 2025

Les pourparlers confidentiels

Questionné par les journalistes, Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a botté en touche concernant l’existence d’un plan de paix :

« Des pourparlers ont eu lieu à Anchorage, et jusqu’à présent il n’y a rien à ajouter à ce qui a été discuté là-bas ».

Le bras droit médiatique de Poutine a précisé qu’en dehors du sommet d’Alaska, aucune nouvelle proposition de paix n’avait émergé. Le pouvoir russe joue la carte de la discrétion maximale. Cette retenue contraste avec la communication souvent précipitée et maladroite des chancelleries occidentales.

Dans un entretien accordé à Axios, Dmitriev s’est quant à lui montré confiant sur les chances de succès de sa feuille de route. Selon l’émissaire russe, c’est la première fois que « la position russe est vraiment entendue » dans les couloirs du pouvoir américain.

Ce document ne se contente pas de proposer une solution au bourbier ukrainien. Il va plus loin en esquissant « comment restaurer les relations américano-russes et répondre aux préoccupations de sécurité de la Russie ».

Les coulisses de la diplomatie américaine

Plus tôt cette semaine, Steven Witkoff a rejoint Rustem Umerov, le secrétaire du Conseil de sécurité et de défense nationale ukrainien, à Miami. Le but ? Lui présenter les points essentiels d’une proposition américaine.

Un responsable ukrainien, qui préfère rester anonyme, a confirmé l’existence de cette initiative venue de Washington. « Le président a été clair sur le fait qu’il est temps d’arrêter les tueries et de conclure un accord pour mettre fin à la guerre », a confié un responsable de la Maison Blanche au site Axios.

Dan Driscoll, secrétaire américain à l’Armée, et le général Randy George sont arrivés à Kiev cette semaine. Ces deux pontes du Pentagone ont rencontré Zelensky et ses généraux. Dans le huis clos de ces réunions, la « paix » est devenue le maître-mot. L’autre sujet chaud : la technologie des drones.

Entre-temps, Zelensky s’est rendu en Turquie mercredi pour rencontrer le président Recep Tayyip Erdogan, dans le but de relancer des négociations au point mort, l’Ukraine espérant rétablir les échanges de prisonniers de guerre.