Israël, après des raids meurtriers, admet que le Hamas n’était pas impliqué dans l’opération de Rafah

Palestine occupée – Israël aurait admis que l’opération qui s’est déroulée mardi à Rafah, dans le sud de Gaza, a probablement été menée par un groupe isolé qui n’était pas au courant du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre.

Mardi, Israël a annoncé avoir ordonné des frappes «massives et immédiates» sur la bande de Gaza, affirmant que le Hamas a attaqué ses soldats à Rafah et n’a pas libéré tous les prisonniers israéliens détenus à Gaza.

Le Hamas a toutefois nié toute responsabilité dans l’opération à Rafah et a déclaré dans un communiqué respecter l’accord de cessez-le-feu. La branche militaire du Hamas, les Brigades Qassam, a accusé Israël d’avoir violé la trêve.

Selon le site web israélien Walla, le groupe responsable était toujours dans les tunnels. Lorsque les forces du génie israéliennes ont frappé une section clé du réseau de tunnels dans la zone, les combattants sont sortis de sous terre et ont ouvert le feu sur l’unité.

Des sources proches du dossier ont déclaré que, selon les évaluations, il s’agit d’une cellule piégée dans les tunnels depuis longtemps et qui a mené l’opération en dernier recours.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a profité de l’opération de Rafah pour intensifier les attaques à Gaza. Depuis hier soir, plus de 100 Palestiniens, dont 46 enfants, ont été tués dans ces frappes meurtrières.

Après avoir tué des dizaines de personnes, l’armée israélienne a déclaré mercredi revenir au cessez-le-feu, conformément aux instructions de ses dirigeants politiques.

Le Hamas a accusé Israël de fabriquer de «faux prétextes» pour renouveler son agression à Gaza.

Les États-Unis ont exprimé leur soutien à Israël malgré ses violations du cessez-le-feu, soulignant le droit d’Israël à se défendre.

Le président Donald Trump a déclaré mercredi que le cessez-le-feu «n’est pas menacé» malgré les raids.

source : Quds News Network

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100 Palestiniens, dont 46 enfants tués par les raids d’Israël sur Gaza malgré le cessez-le-feu

par Quds News Network

Au moins 100 Palestiniens, dont environ 35 enfants, ont été tués à Gaza alors qu’Israël a intensifié ses attaques sur l’enclave, violant une fois de plus l’accord de cessez-le-feu.

Que s’est-il passé ?

Selon la défense civile palestinienne à Gaza, les attaques israéliennes menées au cours des 14 dernières heures ont tué 104 Palestiniens.

Au moins 42 Palestiniens ont été tués dans des attaques israéliennes dans le centre de Gaza, 31 dans le nord et 18 dans le sud.

Breaking | Three Palestinians, including two children and an elderly man, were killed as Israeli occupation forces struck displacement tents in Al-Mawasi, west of Khan Younis in the southern Gaza Strip. pic.twitter.com/izRzmM6gHd

— Quds News Network (@QudsNen) October 29, 2025

Le président américain a répondu aux questions des journalistes à bord d’Air Force One au sujet des attaques meurtrières israéliennes sur Gaza.

«D’après ce que j’ai compris, ils ont éliminé un soldat israélien», a déclaré Trump aux journalistes en réponse à des questions sur les frappes israéliennes à Gaza. «Les Israéliens ont donc riposté, et ils le devaient. Quand cela se produit, ils doivent riposter», a-t-il ajouté.

Watch | One of the Israeli airstrikes on Gaza City hit the Ministry of Finance building in Tal al-Hawa neighborhood moments ago. https://t.co/Gq4Oy6Eayp pic.twitter.com/uyCMFPiNKr

— Quds News Network (@QudsNen) October 29, 2025

Après avoir tué des dizaines de personnes, l’armée israélienne a déclaré se conformer de nouveau à l’accord de cessez-le-feu à Gaza après avoir mené plus de 30 attaques.

Selon le ministère palestinien de la Santé, 46 enfants et 20 femmes ont été tués au cours des 14 dernières heures, tandis que 253 autres personnes ont été blessées.

Israël a-t-il violé le cessez-le-feu ?

Oui.

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Eyal Zamir, a menacé cette semaine de poursuivre le génocide à Gaza malgré le cessez-le-feu actuellement en vigueur.

Zamir a déclaré aux commandants lors d’une réunion des hauts responsables de l’armée que les objectifs militaires sont maintenus tant que les corps des prisonniers restaient à Gaza, a rapporté le Times of Israel.

«La guerre n’est pas encore terminée», a déclaré Zamir.

Ce que nous savons

Selon le bureau des médias du gouvernement de Gaza, depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre, Israël a violé la trêve plus de 125 fois. (sans les attaques de mardi).

Ces violations comprennent des crimes tels que des tirs directs contre des civils, des bombardements et des attaques délibérés, ainsi que l’arrestation d’un certain nombre de civils, reflétant la politique d’agression incessante de l’occupant malgré la fin déclarée de la guerre, a déclaré le bureau, après qu’Israël a intensifié ses attaques à travers Gaza.

Israël instrumentalise toujours l’acheminement de l’aide humanitaire, et a déclaré que le poste-frontière de Rafah entre Gaza et l’Égypte restera fermé. Selon l’ONU et les agences humanitaires, une augmentation importante de l’aide nécessaire pour atténuer la famine et les souffrances à Gaza après deux ans de guerre n’a pas encore eu lieu, malgré le cessez-le-feu qui prévoit une augmentation de l’aide humanitaire à Gaza.

Israël affirme que ces violations sont dues à la lenteur du Hamas à remettre les corps des prisonniers morts, dont certains ne sont toujours pas restitués.

Est-ce exact ?

Non.

Les négociateurs du Hamas ont déclaré lors des pourparlers de cessez-le-feu que la présence des forces israéliennes et les attaques génocidaires et aveugles d’Israël, qui ont causé des destructions massives, compliquent la tâche de localisation des corps des prisonniers décédés, nécessitant plus de temps et d’efforts.

«Ils ont clairement indiqué lors des négociations qu’il faudra du temps et des efforts considérables après le retrait des forces d’occupation israéliennes pour recueillir des informations sur les corps», a déclaré une source du Hamas à Middle East Eye.

«Cela a été clairement établi et accepté lors des négociations. L’accord signé comprend une clause très claire à ce sujet. La clause 5 e de l’accord stipule en effet : «Mise en place d’un mécanisme de partage d’informations entre les deux parties par l’intermédiaire des médiateurs et du CICR, afin d’échanger des informations et des renseignements sur les otages morts qui n’ont pas été retrouvés dans les 72 heures ou sur les dépouilles des Gazaouis détenus par Israël. Ce mécanisme doit garantir que les corps de tous les otages puissent être exhumés et restitués dans leur intégralité et en toute sécurité. Le Hamas doit déployer tous les efforts possibles pour garantir le respect de ces engagements dans les meilleurs délais»».

Le Hamas a libéré les 20 prisonniers vivants au cours des premiers jours du cessez-le-feu. Au cours des derniers jours, il a également remis les corps de 15 personnes à ce jour.

Trump a évoqué plus tôt la difficulté de récupérer les corps des prisonniers israéliens dans les zones détruites de Gaza.

«C’est un processus horrible. Je déteste presque en parler. Mais ils creusent. Ils creusent vraiment», a déclaré Trump aux journalistes à la Maison-Blanche.

«Dans certaines zones, ils trouvent beaucoup de corps. Ensuite, ils doivent séparer les corps. C’est dur à croire. Certains de ces corps sont là depuis longtemps. Certains sont sous les décombres. Ils doivent d‘abord déblayer les décombres», a déclaré Trump.

«Certains se trouvent dans des tunnels, ils sont morts dans des tunnels, très profondément sous terre. Et les tunnels font environ un mètre de haut. Pouvez-vous le croire, un mètre de haut ? Ils ont longtemps vécu ainsi. C’est horrible», a-t-il déclaré.

La branche militaire du Hamas, les Brigades Qassam, a publié une déclaration affirmant avoir respecté ses engagements dans le cadre du plan de Trump pour Gaza en ce qui concerne les prisonniers israéliens détenus à Gaza.

«La résistance a respecté ce qui a été convenu et a remis tous les prisonniers vivants et les corps auxquels elle avait accès», a-t-elle déclaré.

«Quant aux corps restants, leur recherche et leur récupération nécessitent des efforts considérables et un équipement spécial, et nous mettons tout en œuvre pour clore cette étape».

Les ministres, journalistes et analystes israéliens poussent également le gouvernement à reprendre le génocide à Gaza, les soldats prisonniers vivants ayant été libérés.

Le Hamas, accompagné du CICR, s’est joint aux équipes égyptiennes autorisées par Israël à rechercher les corps au-delà de la «ligne jaune». Un porte-parole israélien a déclaré que l’équipe égyptienne utilisera des excavatrices et des camions pour les recherches. La ligne jaune est une ligne de démarcation non physique qui sépare les forces d’occupation israéliennes de certaines zones de Gaza, tout en maintenant le contrôle sur environ 50% de l’enclave.

Récapitulatif des raisons pour lesquelles le Hamas n’a pas pu retrouver tous les corps israéliens

- Destruction massive : certains corps sont enfouis sous d’énormes tas de gravats générés par les bombardements israéliens, nécessitant des engins lourds et une technologie de scan avancée.

- Accès restreint : plus de la moitié de Gaza reste sous contrôle militaire israélien, empêchant les équipes palestiniennes de se déplacer librement ou d’opérer en toute sécurité.

- Perte d’informations : de nombreux combattants de la résistance qui gardaient ou documentaient les emplacements des captifs ont été tués lors de frappes israéliennes, emportant avec eux des informations vitales.

- Contrôle fragmenté : certains prisonniers étaient détenus par des factions palestiniennes plus restreintes plutôt que par la branche militaire du Hamas, les Brigades Al-Qassam, ajoutant à l’incertitude.

- Blocus israélien : Israël continue de bloquer l’entrée d’engins lourds et de bulldozers dans la bande de Gaza, retardant les efforts pour récupérer les corps de ses propres prisonniers, tués par ses bombardements intensifs de l’enclave.

- De plus, Gaza ne dispose pas des capacités nécessaires pour effectuer des tests ADN afin d’identifier les restes décomposés. Des laboratoires équipés de la technologie PCR (réaction en chaîne par polymérase) sont nécessaires pour extraire le matériel génétique des tissus décomposés, un processus impossible dans les conditions actuelles du blocus israélien.

Traduction: Spirit of Free Speech