Le «plan» néocolonial pour Gaza et l’arnaque des deux États fantoches

Après le «spectacle» de la fallacieuse reconnaissance de l’État palestinien virtuel et dystopique, le show du perfide plan «pour la paix à Gaza» (sic), tous deux interprétés par des imposteurs et présentés au pays du mensonge déconcertant, les États-Unis, respectivement à l’Organisation des Nuisibles Universels (l’ONU) et à la Maison-Rouge-sang, la résidence des belliqueux présidents américains.
Ainsi, dans l’enceinte de l’Organisation des Nouveaux Usurpateurs (l’ONU), plusieurs pays ont décidé de reconnaître, au côté de l’État fantoche israélien, proxy des États-Unis, un État fantôme palestinien.
La mystification de cette «reconnaissance» est flagrante. En Cisjordanie et à Gaza, les Palestiniens sont sans illusions sur la reconnaissance de leur État. Aucun Palestinien ne se réjouit de cette reconnaissance purement diplomatique, aussi soudaine que suspecte.
Comme le rapporte le journal Le Figaro : «Dans les rues bondées de Ramallah ou dans les villes dévastées de Gaza, les Palestiniens accueillent la reconnaissance de l’État de Palestine avec une indifférence parfois mâtinée d’un timide engouement. À Gaza, la guerre et la crise humanitaire rendent bien futiles les subtilités de la diplomatie occidentale. À Ramallah et dans le reste de la Cisjordanie, la crise économique et le quotidien marqué par les contrôles et la surveillance israélienne occupent davantage les discussions».
Après 700 jours d’opérations génocidaires et plus de 66 000 morts dans l’enclave palestinienne, cette reconnaissance posthume est une arnaque diplomatique et militaire. Comme le confirme le journaliste palestinien Rami Abou Jamous : «La population palestinienne à Gaza est noyée dans la souffrance. Ce qui se passe dans le reste du monde est bien futile». «Les familles doivent payer jusqu’à 5000 dollars pour fuir Gaza. 5000 dollars pour vivre sous une tente, pour espérer rester en vie». Cette reconnaissance «ressemble à un dernier hommage», ajoute Rami Abou Jamous. On nous dit : «On vous reconnaît», au moment même où la Palestine s’éteint, où sa population est massacrée, et sans que personne n’agisse pour empêcher sa disparition», déplore-t-il.
Pour sa part, Moustafa Barghouti, député palestinien, explique que «reconnaître l’État de Palestine est un symbole au mieux inutile, au pire, c’est une distraction de ce qui se passe à Gaza». «Par ailleurs, la solution à deux États cache la réalité : celle d’une solution à un État d’apartheid». de la Méditerranée au Jourdain… suite au génocide du peuple palestinien.
C’est cette solution d’un seul et inique État théocratique «juif» (sic) que la guerre de nettoyage ethnique menée par l’État nazi d’Israël compte imposer. Par la force militaire et la farce diplomatique. La première se joue à huis clos en Palestine occupée, à Gaza et en Cisjordanie, la seconde est jouée à Washington par le saltimbanque Donald Trump et son polichinelle Netanyahou.
Ce lundi, en compagnie de son ami le génocidaire Benjamin Netanyahou, Donald Trump a présenté, lors d’une conférence de presse, un nouveau plan colonial pour Gaza déguisé en «accord de paix». Un plan aussi spectaculaire que sépulcral.
Ce plan prévoit de placer le territoire sous le contrôle d’une force d’occupation arabe dirigée par les impérialistes américains (le suzerain) et l’État fantoche Israélien (le vassal). Si les Palestiniens refusent ce «deal» néocolonial, cette capitulation sans condition de la Résistance arabe, alors le président fasciste américain soutiendra, a-t-il martelé, «totalement» la poursuite du génocide.
Or, comme Trump est conscient que le Hamas n’acceptera jamais ce diktat néocolonial, il pourra ainsi se prévaloir du refus de son plan par l’organisation islamiste palestinienne, qui ne représente pas la totalité du peuple palestinien, pour justifier la poursuite des massacres des populations civiles palestiniennes.
En tout cas, le boucher de Gaza, Netanyahou, n’a pas manqué de rappeler sa détermination à «finir le travail» (de nettoyage ethnique) : «Si le Hamas refuse ou tente de modifier le plan, Israël finira le travail, par la manière forte ou de manière pacifique, mais nous finirons le travail dans tous les cas». «Finir le travail» ? Curieusement, Netanyahou emploie la même terminologie que les néo-nazis antisémites qui reprochent à Hitler de ne pas avoir «fini le travail», c’est-à-dire l’extermination.
Ainsi, toute la mise en scène américano-sioniste, scénarisée par les deux rois de l’arnaque diplomatique et militaire, Trump et Netanyahou, ne vise qu’à justifier la poursuite du génocide, en faisant des Palestiniens les responsables de leur propre disparition.
L’arnaque diplomatique et militaire américaine vient parachever le casse territorial colonial, c’est-à-dire l’annexion de Gaza et de la Cisjordanie à l’entité impériale israélienne moribonde.
- Source : La Nouvelle République