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Lundi, 20 Oct. 2025

Israël lance une «vague massive» de frappes aériennes sur Gaza

Auteur : PressTV (Iran) | Editeur : Walt | Lundi, 20 Oct. 2025 - 16h43

Les forces d’occupation israéliennes ont lancé une «vague massive» de frappes aériennes sur la bande de Gaza, en violation majeure du cessez-le-feu négocié par le président américain Donald Trump.

L’armée israélienne a annoncé dimanche mener une «vague massive et étendue» de frappes sur des dizaines de cibles à travers le territoire, accusant le Hamas d’«avoir attaqué ses forces à Rafah».

L’armée israélienne prétend que ces frappes visent des «cibles terroristes» liés au Hamas.

Le Hamas pour sa part a réitéré son «plein engagement» envers le cessez-le-feu.

Selon des sources hospitalières locales, au moins cinq Palestiniens ont été tués lors des attaques du régime sur le centre de Gaza, tandis que deux autres ont été tués et de nombreux autres blessés lors de frappes dans le nord.

Une source à l’hôpital Nasser a rapporté qu’une personne a été tuée et plusieurs blessées lorsque des avions israéliens ont ciblé une tente abritant des personnes déplacées dans le quartier d’al-Mawasi, à l’ouest de Khan Younis, dans le sud de Gaza.

Deux autres Palestiniens, dont un journaliste, ont été tués lors d’une frappe aérienne contre un bâtiment abritant des journalistes à az-Zawayda, dans le centre de Gaza, a indiqué l’hôpital des Martyrs d’al-Aqsa.

Le nombre total de Palestiniens tués lors de la vague d’attaques israéliennes de dimanche s’élève à 15, et des dizaines d’autres ont été blessés.

Plus tôt dans la journée, des sources médiatiques israéliennes ont fait part des opérations militaires ayant ciblé la région de Rafah, dans le sud de l’enclave assiégée, faisant suite à une attaque présumée du Hamas contre des positions militaires israéliennes.

La chaîne Telegram de «Resistance News Network» a pour sa part rapporté que ces frappes visaient à protéger les membres d’une milice soutenue par Tel-Aviv et affiliée à Daech, dirigée par Yasser Abou Shabab, après une offensive surprise des combattants palestiniens contre ce groupe criminel.

La même source a fait état d’un raid aérien israélien à l’est de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, qui a causé la mort de deux Palestiniens et blessé plusieurs autres personnes.

Parallèlement, la chaîne israélienne Channel 12 a indiqué que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, s’était entretenu par téléphone avec son ministre des Affaires militaires, Israël Katz, et d’autres hauts responsables militaires pour discuter de la situation.

Dans un contexte particulièrement alarmant, le ministre israélien d’extrême droite des Finances, Bezalel Smotrich, a appelé à une nouvelle compagne de génocide à Gaza en écrivant «Guerre !» dans un message d’un seul mot.

Face à cette escalade, Izzat al-Risheq, haut responsable du Hamas, a réaffirmé l’engagement du mouvement à respecter l’accord de cessez-le-feu. Il a ajouté : «C’est le régime occupant qui continue de violer le cessez-le-feu et de justifier ses crimes. Netanyahou tente de se soustraire à ses engagements sous la pression de sa coalition terroriste».

À l’issue de négociations indirectes en Égypte, Israël et le Hamas ont accepté, le 9 octobre, un plan de trêve à Gaza proposé par le président américain Donald Trump.

La phase initiale de cet accord, négocié sous médiation américaine et entrée en vigueur le 10 octobre, stipulait la libération par le Hamas de 20 captifs israéliens survivants et le transfert des dépouilles de 28 autres. En contrepartie, Israël s’est engagé à libérer près de 2000 Palestiniens détenus et à transférer les dépouilles de 360 Palestiniens tués durant l’offensive sur Gaza.

Jusqu’à présent, le Hamas a remis les 20 prisonniers israéliens encore en vie et les dépouilles de 12 autres, tandis qu’Israël a libéré près de 2000 Palestiniens, détenus illégalement par le régime sioniste, et a restitué les corps de 135 Palestiniens.

L’acceptation par Israël de cet accord de trêve a eu lieu après deux années de conflit, marquées par l’échec des objectifs officiellement annoncés d’éradication du Hamas et de libération de l’ensemble des captifs par la force. Ce renoncement militaire survient malgré un bilan humain particulièrement lourd, comptant 68 116 Palestiniens tués, majoritairement des femmes et des enfants, et 170 200 blessés.

***

Ils avaient promis que les massacres cesseraient une fois les otages libérés. Ils n’ont pas cessé

par Caitlin Johnstone

L’année dernière, j’avais lancé une diatribe furieuse contre la façon dont les partisans d’Israël criaient «Libérez les otages !» à quiconque évoquait le dernier massacre de civils palestiniens, affirmant que le Hamas était responsable de ce massacre en raison de son refus de libérer les prisonniers israéliens, et que tout cesserait une fois les otages libérés. Je me souviens de cet essai aujourd’hui car les otages sont libres, mais les massacres continuent.

Vendredi, Israël aurait fait exploser un véhicule transportant une famille palestinienne de onze personnes, dont sept enfants. L’armée israélienne a invoqué son excuse habituelle pour justifier ce massacre : les civils auraient franchi une ligne invisible vers une zone interdite, ce qui aurait mis les soldats israéliens en danger. Ils ont répété la même chose à maintes reprises lors du dernier «cessez-le-feu».

L’année dernière, dans ma polémique, j’ai soutenu que le massacre auquel nous assistions à Gaza n’avait manifestement rien à voir avec la demande de libération des otages israéliens, et que même si c’était le cas, il serait barbare de massacrer des enfants jusqu’à ce que ses ennemis cèdent à ses exigences.

Mais deux années de génocide ont clairement démontré que l’armée israélienne n’a jamais tué de civils palestiniens pour obtenir la libération d’otages ou contraindre le Hamas à céder à ses exigences. L’armée israélienne tue des civils palestiniens pour tuer des civils palestiniens. Tuer est l’objectif, et il l’a toujours été.

Nous en voyons l’illustration à maintes reprises, de multiples façons. Les défenseurs d’Israël ont toujours soutenu que la seule raison pour laquelle Tsahal avait détruit le système de santé de Gaza par des attaques incessantes contre les hôpitaux était que le Hamas utilisait ces hôpitaux comme bases militaires secrètes. Mais de nombreux rapports indépendants de médecins occidentaux à Gaza ont confirmé que les forces israéliennes pénétraient dans les hôpitaux après les avoir attaqués et détruisaient systématiquement les équipements médicaux, un par un, afin de les rendre inutilisables. Le Hamas n’était pas la cible de ces attaques contre les hôpitaux, mais les hôpitaux eux-mêmes.

Et maintenant, nous voyons le récit «Israël tue des gens parce que le Hamas détient des otages israéliens» démenti, exactement comme l’a été celui «Israël continue de bombarder des hôpitaux parce qu’il y a des bases du Hamas dans chacun d’eux». Les otages sont libres, mais les massacres continuent.

Ce qui ne surprendra personne qui a suivi la situation ces deux dernières années. L’intention génocidaire d’Israël est manifeste à chaque instant, et elle continue de l’être même pendant ce simulacre de «cessez-le-feu», alors que le génocide était théoriquement censé être suspendu pour un temps.

source : Caitlin Johnstone via Marie-Claire Tellier


- Source : PressTV (Iran)

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