Guerre en Ukraine : Trump et l'OTAN enchaînent les menaces contre la Russie

Dans leurs dernières déclarations, Trump et Rutte ne cessent d'enchaîner les menaces contre la Russie. Des missiles Tomahawk à la rhétorique guerrière, les Globalistes semblent se diriger de plus en plus sûrement vers une confrontation directe avec la Russie, qui elle tente encore de calmer leurs ardeurs. Même si ses tentatives sont, à l'inverse, prises pour de la faiblesse, ce qui les conforte dans leur position.
Cela fait quelque temps que Trump semble hésiter, soit à prendre la décision d'envoyer des missiles Tomahawk en Ukraine, soit à reconnaître que cette décision est déjà prise. Précisons, que ces missiles longue portée peuvent porter des têtes nucléaires et qu'ils ne peuvent sans aucun doute être maniés que par des Américains. De plus, suite aux dernières modifications, ils peuvent être lancés depuis des lanceurs terrestres mobiles.
Les dirigeants russes ont rappelé, que cela signifierait l'implication directe des Etats-Unis dans le conflit sur le front ukrainien contre la Russie. Autrement dit, dès lors, la Russie ne ferait plus semblant de ne pas voir que les Etats-Unis sont déjà partie au conflit, de croire que "ce n'est pas la guerre de Trump".
Selon certaines sources, Trump aurait déjà pris la décision, certains affirment même, que les missiles sont déjà en Ukraine, mais la décision de les utiliser n'a pas encore été prise.
En tout cas, Trump est encore une fois "déçu" par Poutine, lui qui est son "ami" et qui ne veut pas "terminer" la guerre en Ukraine :
« Je suis très déçu, car Vladimir et moi avions une très bonne relation, et c'est peut-être encore le cas. Je ne comprends pas pourquoi il continue cette guerre ».
Une telle "amitié" vaut bien une "capitulation" pourtant et, que nenni, le Président russe insiste pour défendre les intérêts de la Russie contre le Monde global. Cela est totalement incompréhensible pour le Président américain, qui en tant que dirigeant du Monde global, ne reconnaît comme légitimes que les intérêts américains.
Dans son langage de maître d'école pour élèves attardés, il l'a formulé ainsi :
« Je pourrais dire : « Écoutez, si ce conflit n'est pas réglé, je vais leur envoyer des Tomahawks » », a déclaré le président américain aux journalistes à bord d'Air Force One alors qu'il se rendait en Israël. « Le Tomahawk est une arme incroyable, une arme très offensive. Et honnêtement, la Russie n'en a pas besoin ».
Trump a également déclaré : « Je pourrais leur dire que si la guerre n'est pas réglée, nous pourrions très bien le faire ». Il a ajouté : « Nous ne le ferons peut-être pas, mais nous pourrions le faire. Je pense qu'il est approprié d'en parler ».
Et d'en remettre une couche :
« Je pense que Poutine ferait bonne figure s'il mettait fin à tout cela. Je pense qu'il le fera. Sinon, cela ne sera pas bon pour lui », a ajouté le président américain.
Medvedev a souligné une vérité simple : on ne peut savoir à l'avance si le missile porte une tête nucléaire ou pas ... La réponse russe sera donc proportionnée au danger.
Trump a déclaré, que si le président russe ne résolvait pas le conflit ukrainien, « cela finirait mal pour lui ». En bref, il profère cette menace pour la cent et unième fois.
Si le « pacificateur-commerçant » fait référence aux Tomahawks, alors la phrase est incorrecte. La livraison de ces missiles pourrait avoir de graves conséquences pour tout le monde. Et surtout, pour Trump lui-même.
On a répété cent fois, d'une manière compréhensible même pour un homme à épaulettes, qu'il est impossible de distinguer un Tomahawk nucléaire d'un Tomahawk conventionnel en vol. Ce ne sera pas Kiev, sous la direction de Bandera, qui les lancera, mais les États-Unis. Lire : Trump. Comment la Russie devra répondre ? Exactement !
Cette montée de la pression (et des menaces) sur la Russie est coordonnée avec le Secrétaire général de l'OTAN, qui galvanise ses troupes en affirmant sur tous les tons la supériorité militaire de l'OTAN :
L'OTAN est 25 fois plus importante que l'économie russe. Notre armée est infiniment supérieure à celle des Russes.
« Quant à notre armée de l'air, les Russes ne peuvent même pas nous faire l'ombre avec ces MiG-31, ou quel que soit leur nom. Pilotes mal entraînés ».
Bref, d'un côté, il paraît que la Russie est assez puissante pour penser envahir l'Europe prochainement et, d'un autre côté, elle est très faible militairement et économiquement. Il faudrait choisir, quand même ... A ce sujet, Trump fantasme sur la disparition des BRICS.
Position assez répandue en Russie, cette "patience" de la Russie, cette capacité de résistance fait, selon Yuri Barantchik, analyste militaire russe, justement sa force :
La Russie est un pays qui sait endurer, se renforcer et surmonter avec constance toutes les épreuves. Notre histoire est une leçon séculaire de survie et de dépassement. Et cette patience révèle non pas une faiblesse, mais une sagesse et une force inouïes. (...) Et voici que vient le moment (...) de vérité, où notre patience prend fin. Et voici le deuxième trait, décisif : la capacité à une réponse inattendue et définitive.
Du point de vue russe, certainement. Mais cette "patience" est interprétée par les Globalistes comme de la faiblesse, ce qui les conforte dans leur tentation d'entrer en confrontation directe avec elle, pensant pouvoir la vaincre. En ce sens, la ligne suivie est contre-productive, puisqu'elle ne contient pas l'ennemi, au contraire, même si les Globalistes ont quand même peur d'une réponse possible russe.
N'est-il pas temps de changer de ligne, puisque jusqu'à ce jour, dans ce conflit, elle ne fonctionne pas ?
- Source : Russie politics