L’Élysée refuse de publier les bulletins de santé d’Emmanuel Macron et menace les journalistes de France-Soir

L’Élysée refuse de publier les bulletins de santé d’Emmanuel Macron. France-Soir, menacé pour avoir enquêté, saisit la justice. Une affaire explosive sur la transparence présidentielle.
Alors que la France traverse une période politique et sociale explosive, un sujet tabou refait surface : celui de l’état de santé d’Emmanuel Macron. Dans un pays où la défiance envers les institutions atteint des sommets, le mutisme de l’Élysée sur la condition physique et mentale du chef de l’État interroge, voire inquiète.
Un président isolé face à une opinion en rupture
Depuis plusieurs mois, le président de la République semble de plus en plus seul. Ses anciens alliés prennent leurs distances, les crises s’enchaînent, et les Français, eux, doutent. En 2022 déjà, Emmanuel Macron reconnaissait publiquement traverser une période d’« épuisement ». Trois ans plus tard, aucune information officielle ne vient apaiser les interrogations. Dans une démocratie moderne, cela pose question.
Certains anciens militaires, réunis au sein de l’association Place d’Armes, ont même appelé le chef de l’État à « quitter ses fonctions ». Un signe de plus que la fracture entre le sommet et la base atteint un niveau rarement vu sous la Ve République.
La promesse de transparence… oubliée
Lors de ses campagnes présidentielles, Emmanuel Macron jurait vouloir instaurer une transparence totale, y compris sur son état de santé. Une promesse vite effacée.
Depuis décembre 2020, un seul bulletin médical officiel a été publié par le Dr Jean-Christophe Perrochon, médecin-chef de la présidence. Depuis ? Silence complet. Aucune mise à jour, aucun suivi, aucune communication publique.
France-Soir a donc décidé de mener l’enquête. Objectif : informer les citoyens, non par curiosité malsaine, mais au nom du devoir démocratique et du droit fondamental à la transparence.
Un médecin retrouvé… et un silence imposé
Après plusieurs semaines d’investigation, les journalistes de France-Soir sont parvenus à localiser le Dr Perrochon. Par voie d’huissier, une demande lui a été adressée afin d’obtenir un nouveau bulletin de santé du président, conformément aux promesses électorales de transparence.
La réponse ? Un silence total. Un mutisme qui, dans le contexte actuel, en dit long.
Mais l’affaire a pris une tournure encore plus surprenante. Le 12 juin 2025, le secrétaire général de l’Élysée, Patrice Faure, a adressé une lettre à la rédaction, sommant France-Soir de cesser tout contact avec le médecin du président. Sous peine de poursuites.
Une menace juridique, rien de moins, contre un média qui fait simplement son travail d’enquête.
Quand le secret médical devient une arme politique
Dans ce courrier, l’Élysée invoque la violation du secret professionnel, qualifiant la démarche des journalistes « d’étonnante ». Une manière élégante de dire : circulez, il n’y a rien à voir.
Problème : cette posture alimente encore davantage la suspicion. Car si tout allait bien, pourquoi refuser d’en parler ?
France-Soir a répliqué par la voie légale. Une demande officielle a été déposée devant la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA), puis un recours pour excès de pouvoir a été introduit au Tribunal administratif de Paris. L’enjeu dépasse largement la simple curiosité médiatique : il s’agit de savoir si la santé du président relève, oui ou non, de l’intérêt général.
Un précédent historique et une question constitutionnelle
Ce bras de fer entre la presse et l’État rappelle une affaire célèbre : celle du Dr Claude Gubler et de son livre Le Grand Secret, qui avait révélé le cancer caché de François Mitterrand. En 2004, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait tranché :
« l’intérêt public prime sur le secret médical lorsqu’il s’agit d’un chef d’État ».
S’appuyant sur cette jurisprudence, France-Soir a posé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) : le secret médical peut-il être invoqué pour dissimuler des informations relatives à la santé d’un président de la République, alors même que cette santé conditionne la stabilité du pays ?
Une opacité qui alimente la défiance
L’Élysée se retranche derrière la légalité du secret médical. Mais cette opacité, à l’heure des tensions internationales et de l’arsenal nucléaire français, devient difficilement tenable.
Les décisions d’Emmanuel Macron sur la guerre en Ukraine, la mutualisation de l’arme nucléaire ou les investissements militaires massifs sont scrutées à la loupe. Dans ce contexte, ignorer les interrogations sur la lucidité et la santé du président relève moins du respect de la vie privée que d’un refus de rendre des comptes.
Un enjeu démocratique majeur
La santé du président n’est pas un sujet anecdotique : c’est un pilier de la sécurité nationale. Un dirigeant affaibli, mentalement ou physiquement, ne prend pas les mêmes décisions qu’un dirigeant en pleine possession de ses moyens.
Et quand la France se trouve, selon les mots mêmes de plusieurs observateurs, « dans une crise démocratique profonde », la transparence devient un devoir, pas une option.
France-Soir face à l’Élysée : le combat continue
Malgré les menaces et les pressions, France-Soir maintient sa ligne : informer les Français, sans peur ni complaisance.
La question désormais posée à la justice est simple : la loi doit-elle évoluer pour que la santé du chef de l’État cesse d’être un secret d’État ?
Les Français ont le droit de savoir si celui qui détient les codes nucléaires, signe les décrets et engage la nation est en mesure d’exercer son mandat.
Ce n’est pas une curiosité malsaine, c’est une exigence démocratique.
Article source France-Soir : Macron sous le scalpel : l'Élysée menace France-Soir pour étouffer la vérité sur sa santé. France-Soir persévère !
- Source : Le Média en 4-4-2