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Mercredi, 03 Sept. 2025

L’AIEA découvre des traces d’uranium appauvri sur des sites syriens bombardés par Israël

Auteur : The Cradle (Liban) | Editeur : Walt | Mercredi, 03 Sept. 2025 - 13h31

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a détecté des traces d’uranium en Syrie lors d’inspections d’un site détruit par Israël en 2007, selon un rapport confidentiel diffusé aux États-membres le 1er septembre.

Les échantillons, prélevés l’année dernière sur l’un des trois sites non identifiés «potentiellement liés» à Deir Ezzor, contiennent une grande quantité de particules d’uranium naturel, selon le rapport consulté par Reuters.

Selon ce rapport, ces particules sont d’origine anthropique, ce qui signifie qu’elles n’ont pas été enrichies, mais qu’elles ont subi un traitement chimique.

Le rapport indique que les autorités syriennes ont déclaré aux inspecteurs ne disposer «d’aucune information susceptible d’expliquer la présence de telles particules d’uranium», tout en confirmant que le gouvernement actuel a accordé à l’AIEA un nouvel accès au site en juin afin de prélever d’autres échantillons.

Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a rencontré le président syrien Ahmad al-Sharaa à cette occasion.

Le rapport indique que «la Syrie a accepté de coopérer avec l’AIEA en toute transparence afin de faire la lumière sur ses activités nucléaires passées».

Grossi a demandé à la Syrie de coopérer et retourner à Deir Ezzor «dans les prochains mois» afin d’examiner la documentation et d’interroger les témoins des opérations de l’époque.

L’Agence de surveillance nucléaire a annoncé son intention de procéder à d’autres visites à Deir Ezzor et de procéder à l’analyse d’autres échantillons environnementaux.

Une fois ce processus achevé et les résultats évalués, «les questions en suspens liées aux activités nucléaires passées en Syrie pourront être clarifiées et résolues, et le dossier pourra être clos», indique le rapport.

Le gouvernement de l’ancien président syrien Bachar al-Assad a toujours affirmé que le site de Deir Ezzor n’était qu’une base militaire conventionnelle.

Cependant, en 2011, l’Agence a conclu que la structure était «très probablement» un réacteur non déclaré par Damas.

Ce rapport de l’AIEA intervient dans un contexte de préoccupations croissantes concernant l’utilisation par Israël d’armes à base d’uranium dans d’autres zones de conflit en Asie occidentale.

Des études scientifiques ont en effet documenté la présence de résidus d’uranium anormaux dans toute la région à la suite des bombardements américains et israéliens.

Les mesures effectuées par Green Audit à Falloujah, au Liban et à Gaza ont révélé des rapports isotopiques incompatibles avec ceux de l’uranium naturel. Ces résultats ont ensuite été confirmés par des laboratoires indépendants en Europe et au Royaume-Uni.

Les tests ont révélé la présence d’uranium enrichi dans le sol, les cratères de bombes, la poussière contenue dans les filtres à air et dans plusieurs échantillons biologiques.

En 2021, une étude publiée dans la revue Nature a révélé une augmentation significative du taux d’enrichissement de l’uranium dans l’environnement de Gaza depuis 2008.

Les chercheurs ont conclu que l’uranium enrichi, substance qui n’existe pas à l’état naturel, doit provenir des armes utilisées par les États-Unis en Irak et par Israël au Liban et à Gaza.

D’autres rapports viennent corroborer ces conclusions. En octobre 2024, le responsable libanais de la santé Raif Reda a déclaré qu’Israël a bombardé la banlieue sud de Beyrouth avec des munitions à base d’uranium et a demandé que des échantillons soient envoyés à l’ONU pour y être analysés.

Les médias libanais ont signalé l’utilisation de missiles BLU-109, dont les enveloppes pourraient contenir de l’uranium appauvri.

En juin 2025, l’agence de presse Fars a rapporté que les bombes israéliennes larguées sur l’Iran durant la guerre de douze jours ont libéré des débris présentant des traces d’uranium appauvri.

À Gaza, un rapport de la Commission des droits de l’homme de l’ONU a révélé que des bombes GBU-31, GBU-32 et GBU-39, utilisées par l’armée israélienne entre le 9 octobre et le 2 décembre 2023 pour frapper des bâtiments résidentiels, une école, des camps de réfugiés et un marché, sont des armes guidées potentiellement composées de matériaux à base d’uranium appauvri.


- Source : The Cradle (Liban)

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