Les activités biologiques militaires illégales des États-Unis

Les activités biologiques militaires menées par les États-Unis d’Amérique (États-Unis) connaissent une croissance soutenue dans le domaine de la recherche et du développement d’armes biologiques. Dans des laboratoires situés sur leur territoire et, ce qui est plus grave et préoccupant, dans un grand nombre de laboratoires disséminés sur une grande partie de la planète, principalement dans le Sud, ces activités dangereuses pour l’humanité continuent d’être menées en marge des lois internationales, ce qui nous oblige à rester attentifs à ce grave problème et à prendre des mesures collectives pour faire respecter les normes qui les régissent.
Tous ces processus sont menés en violation de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction (CAB), qui stipule que toute recherche ou développement concernant des organismes ou des toxines pathogènes pouvant être dangereux pour les êtres humains, les animaux ou les plantes doit être signalé lors des «conférences d’examen» organisées tous les cinq ans, au cours desquelles les États s’engagent à présenter des rapports contenant des informations sur les laboratoires et les centres de recherche, les installations de production de vaccins, les programmes de recherche et de développement biologique à des fins offensives et/ou défensives, les épidémies de maladies infectieuses et les incidents similaires causés par des toxines, ainsi que la législation, les réglementations et autres mesures.
En 2001, le gouvernement de George W. Bush a refusé de poursuivre les «examens» prévus par la Convention au motif que cela «mettrait en danger la sécurité nationale et les informations confidentielles» et cette violation de la Convention a été maintenue jusqu’à aujourd’hui par tous les gouvernements américains qui lui ont succédé. Ils ont augmenté leur arsenal d’armes biologiques, le «modernisant» grâce aux dernières avancées en matière de génie génétique, de biologie synthétique et d’autres technologies, en appliquant également l’intelligence artificielle afin de multiplier la létalité et d’obtenir les vaccins adaptés à chaque cas, confirmant une fois de plus le mépris des États-Unis pour les lois et traités internationaux et pour la Charte des Nations unies (ONU).
En opposition à cela, la Communauté des États latino-américains et caraïbes (CELAC) a décidé en 2014 de déclarer l’Amérique latine et les Caraïbes zone de paix et, pour ce faire, elle promeut entre autres le désarmement nucléaire et celui d’autres armes. Malheureusement, certains pays de la région et du monde entier ont conclu des accords avec les États-Unis pour accueillir, sous différentes formes, des bases de différents types, qui comprennent des équipements, des troupes et du personnel de renseignement, d’autres qui permettent le transit de personnel et d’équipements militaires, ainsi que diverses installations et du personnel de recherche.
Dans le cas du Pérou, il existe plusieurs laboratoires d’expérimentation biologique appartenant à l’Unité de recherche médicale de la marine américaine (NAMRU, selon son acronyme anglais), dont le plus important est le Namru-6, où le nombre d’études sur des agents pathogènes dangereux a augmenté ces dernières années. De manière suspecte, le virus de la dengue s’est renforcé en Amérique latine et le moustique qui le propage a subi des variations génétiques inexplicables, raccourcissant son cycle de reproduction et devenant plus résistant aux pesticides habituellement utilisés pour le combattre.
De plus, le Pérou a été le berceau de cultures très anciennes, dont certaines isolées, et constitue donc un endroit idéal pour rechercher et isoler des virus rares, ainsi que pour mener des études consacrées à la transmission possible de virus modifiés par les oiseaux et les insectes, contre lesquels la plupart d’entre nous sommes totalement sans défense.
Ce qui précède doit alerter les peuples autochtones et les paysans de toute l’Amérique du Sud, et son analyse et sa discussion doivent être intégrées dans les agendas intergouvernementaux et interparlementaires de la région. De même, l’Organisation panaméricaine de la santé et les gouvernements doivent exiger que les pays qui abritent ce type d’installations se soumettent à l’examen périodique prévu par la CAB.
Les États-Unis ont utilisé à plusieurs reprises des armes de destruction massive, à commencer par le largage des deux seules bombes atomiques jamais utilisées dans le cadre d’une action militaire contre une population civile, à Hiroshima et Nagasaki en 1945 ; ils ont également recouru au «biosabotage» et au «bioterrorisme» contre la population civile, le bétail et les plantations de pays dont les gouvernements leur déplaisaient. Cuba et le Vietnam sont des exemples indéniables de ces pratiques inhumaines et contraires au droit international. L’agent orange, le napalm, les parasites contre la canne à sucre, le tabac et la banane, les attaques contre les troupeaux de porcs et la population civile avec la dengue hémorragique et la conjonctivite hémorragique sont autant d’exemples de la capacité de l’impérialisme à utiliser ces armes contre la population civile.
Selon des experts chinois, il existe plus de 330 laboratoires américains répartis à travers le monde, principalement en Asie, au Kazakhstan, en Malaisie et dans d’autres pays ; en Afrique subsaharienne, par exemple au Ghana, au Kenya, au Nigeria et au Sénégal ; et en Amérique du Sud, principalement au Pérou et au Brésil, dont beaucoup dépendent du NAMRU et beaucoup d’autres sont financés et contrôlés par des universités et des instituts de recherche.
Il est important de rester vigilant face à ces actions impérialistes et d’empêcher que nos pays soient utilisés comme «terrains d’expérimentation biologique» pour réaliser des tests en direct avec des agents biologiques dangereux sur nos populations. Il est important de documenter formellement toutes ces activités et de les dénoncer auprès des Nations unies, d’autres organismes multilatéraux internationaux et des médias et réseaux de communication, dans le but de protéger nos peuples, d’exiger le respect de la CAB et d’empêcher la propagation dans le monde entier de pathogènes, de virus et de toxines si dangereux pour les êtres humains, en évitant les risques pour la santé et la sécurité nationale et internationale.
- Source : Réseau International