Sergueï Lavrov : « Macron prouve chaque jour sa totale incompétence politique »

Après douze heures de discussions intenses en Arabie saoudite, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a accordé une interview à Pervy Canal pour revenir sur les enjeux des pourparlers avec les États-Unis. Ces échanges, qualifiés de "difficiles mais constructifs" par la délégation russe, ont porté sur l’Ukraine, les sanctions économiques et l’initiative de la mer Noire.
Voici le résumé des principaux éléments abordés dans cette interview :
- L’initiative céréalière : Un accord sous conditions
Lavrov a réaffirmé la position de Moscou : Kiev « change constamment d’avis et viole les accords », rendant indispensable des garanties « claires et vérifiables ». Il a également pointé du doigt le dumping des céréales ukrainiennes en Europe, pénalisant les agriculteurs locaux. « L’Occident a tout fait pour protéger l’Ukraine et punir la Russie », a-t-il déploré.
- L’ONU dans le viseur : Des sanctions inacceptables
Le ministre a vivement critiqué le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, accusé de « chercher des failles dans les sanctions sans exiger leur abolition ». Une attitude « inadmissible pour un haut fonctionnaire international », selon Lavrov, qui y voit une soumission aux pressions occidentales.
- L’Europe en pleine remilitarisation : Un retour aux heures sombres ?
Évoquant les déclarations d’Ursula von der Leyen sur le réarmement de l’UE, Lavrov a comparé la situation aux époques napoléonienne et hitlérienne. « L’Europe dépense des centaines de milliards pour une guerre par procuration, alors que son économie vacille », a-t-il ironisé, dénonçant une « erreur colossale » de Joe Biden d’avoir poussé les européens dans cette voie sans issue.
- Washington-Moscou : Un dialogue possible sous conditions
Si Lavrov se dit ouvert à une normalisation des relations avec les États-Unis, il exclut toute concession unilatérale. « Faire confiance mais vérifier », a-t-il déclaré, citant Ronald Reagan. Le ministre a également salué l’approche de l’équipe Trump, jugée plus pragmatique que celle de Biden.
- Le Groenland, nouvel objet de tensions géopolitiques
Enfin, Lavrov a fustigé les doubles standards de l’OTAN concernant le Groenland, territoire convoité par Donald Trump. « Mark Rutte défend l’Ukraine mais ignore le Danemark… Pathétique », a-t-il lancé, soulignant l’hypocrisie des alliances occidentales.
- Source : Le Média en 4-4-2