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Jeudi, 13 Mars 2025

La perfide Albion

Auteur : Scott Ritter | Editeur : Walt | Jeudi, 13 Mars 2025 - 15h09

Tel le Frankenstein de la légende, l'Ukraine ne mourra pas de sitôt. Elle tentera de détruire ses créateurs, & l'Europe comme les USA devront être sur leurs gardes. Mais elle finira par succomber.

“Des Grecs et des Romains imitons le courage !
Attaquons dans ses eaux la perfide Albion !
Que nos fastes s’ouvrant par sa destruction
Marquent les jours de la victoire !
Que le monde vers nous, lentement attiré,
Sente de quels fardeaux nous l’aurons délivré,
Et nous pardonne notre gloire.”

— Augustin, Marquis de Ximénèz, octobre 1793, L’Ère des Français

La perfidie des Britanniques est notoire, l’expression “Perfide Albion”remontant à la décision de l’Angleterre, en 1793, de s’allier contre les forces de la Révolution française. L’esprit de cette trahison perdure aujourd’hui, l’ironie étant que la manifestation moderne de la “Perfide Albion” est désormais une entreprise conjointe impliquant les Français désormais alignés sur les Britanniques pour s’opposer aux tentatives du président Donald Trump de conclure la paix avec la Russie en mettant fin à la guerre en Ukraine.

Le soi-disant “projet Ukraine” – terme officieux utilisé pour décrire l’entreprise vieille de plusieurs décennies des États-Unis et de leurs anciens alliés européens, avec en tête le Royaume-Uni et la France, a consisté à utiliser l’Ukraine comme un moyen de déstabiliser, d’endiguer et, en fin de compte, de vaincre la Russie. Les observateurs non informés sont souvent déconcertés par la désinformation massive que les instigateurs de ce projet entreprennent, bouleversant la logique en présentant d’une part la Russie comme une soi-disant nation dirigée par un autocrate brutal qui cherche à conquérir l’Europe, et d’autre part l’Ukraine comme un ensemble éclairé de quasi-Européens qui non seulement partageraient les mêmes valeurs que leurs frères occidentaux, mais seraient prêts à servir de bouclier pour protéger l’Europe du fléau des hordes moscovites.

Le “projet Ukraine” repose essentiellement sur un mensonge fondamental : l’existence d’un État-nation autonome appelé Ukraine.

Les soutiens ukrainiens de Stepan Bandera

L’Ukraine n’est en réalité guère plus que la construction artificielle d’une succession de puissances étrangères – l’Empire austro-hongrois, la Russie bolchevique/l’Union soviétique et le soi-disant “Occident collectif” comprenant les États-Unis et l’Europe – qui ont chacune cherché à affaiblir et à faire plier ce qu’elles nomment le chauvinisme de la Grande Russie, et ce que le peuple russe appelle la nation russe.

C’est la dernière manifestation de ce projet qui est en cause aujourd’hui, issue de l’esprit dérangé de George Soros, qui en 1993 a exprimé publiquement ce qu’il a travaillé à réaliser en coulisses : un nouvel ordre mondial géré par le partenariat militaire transatlantique connu sous le nom d’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, ou OTAN.

Soros envisageait un monde de l’ère post-soviétique où l’OTAN, seul système de gestion fonctionnel capable de permettre à l’Occident de réaliser son objectif de domination mondiale, chercherait à renverser une Russie affaiblie en la privant de ses anciens alliés et partenaires, puis en retournant ces anciens amis contre elle dans une confrontation meurtrière visant à affaiblir la Russie et, finalement, à la détruire.

George Soros

Soros s’inquiétait pour les États-Unis, en particulier lorsqu’il a fallu trouver un équilibre entre les intérêts nationaux légitimes des États-Unis, qui n’ont jamais accepté que leurs jeunes hommes meurent sur des rivages étrangers, et ceux de leurs anciens alliés européens, qui ont mené à deux reprises au cours du XXe siècle des conflits entraînant la mort de jeunes Américains sur des terres étrangères. Dans son article de 1993 intitulé “Vers un nouvel ordre mondial : L’avenir de l’OTAN”, Soros a expliqué comment cette réticence américaine pouvait être surmontée :

“Les États-Unis ne seront pas appelés à jouer le rôle de gendarme du monde. Lorsqu’ils agiront, ils le feront en collaboration avec d’autres. Incidemment, l’association de la main-d’œuvre d’Europe de l’Est et des capacités techniques de l’OTAN permettrait d’accroître considérablement le potentiel militaire du partenariat, car elle réduirait le risque de pertes humaines pour les pays de l’OTAN, la principale contrainte à leur capacité d’agir. C’est une alternative viable au désordre mondial qui se profile”.

Il suffisait d’une source soumise de main-d’œuvre d’Europe de l’Est.

C’est là qu’intervient l’Ukraine.

Trente ans plus tard, le plan diabolique de Soros se concrétise sur les champs de bataille de l’Ukraine et de la Russie. L’Occident a trouvé sa source de main-d’œuvre soumise en Europe de l’Est, et l’a engagée dans un conflit par procuration avec la Russie, avec le sacrifice de plus d’un million de soldats ukrainiens et de centaines de milliards de dollars de “ressources techniques” de l’OTAN dans une cause perdue d’avance.

Le Dr Frankenstein et son monstre

Non seulement la Russie a refusé d’être vaincue, mais elle a retourné la situation du “projet Ukraine” de George Soros, donnant à l’Occident une leçon humiliante sur la différence entre une nation légitime composée de peuples unis par leur culture et leur héritage (la Russie), et une nation fabriquée de toutes pièces par ceux qui ont cherché à nuire à la Russie en inventant une identité nationale non pas fondée sur des valeurs communes, mais générée par la terreur de ceux qui ont créé cette fausse nation. George Soros et ses sbires de l’OTAN ont créé un monstre de Frankenstein, un assemblage grotesque d’individus exclusivement unis par la haine qu’on leur a inculquée dès leur plus jeune âge à l’égard de la Russie.

Et il est maintenant grand temps que le monstre de Frankenstein rende l’âme.

L’expérience a échoué.

Mais plutôt que d’accepter l’échec et passer à la phase suivante de l’évolution géopolitique transatlantique, Soros et ses larbins, soit la France et le Royaume-Uni, se sont retournés contre les États-Unis, cherchant à mettre en œuvre une partie du contrat du monstre de Frankenstein qui n’a jamais existé : entraîner l’Amérique dans ce conflit par procuration, créer les conditions pour que le sang américain soit à nouveau versé sur le sol européen.

Telle est la perfidie de la France et du Royaume-Uni.

Le président Trump rabroue Volodymyr Zelensky

Au départ, ils connaissaient les règles du “projet Ukraine”, ce conflit par procuration né de l’esprit tordu de George Soros, exploitant la main-d’œuvre d’Europe de l’Est et la technologie militaire de l’OTAN pour tuer des Russes en nombre suffisant pour faire tomber la Fédération de Russie.

Aujourd’hui, confrontés aux conséquences de leur échec, ces incarnations modernes du Dr Frankenstein sont incapables d’agir dans la dignité, de reconnaître leur échec, et renoncer à leur faux État-nation. Ils préfèrent prolonger les souffrances du monstre en l’abreuvant du sang de la jeunesse américaine.

Heureusement, les États-Unis ont un nouveau dirigeant.

Le président Donald Trump a rejeté le “projet Ukraine” dans son intégralité, choisissant plutôt de conclure la paix avec la Russie à des conditions favorables à la coprospérité économique plutôt qu’à la confrontation militaire.

On aurait pu s’attendre à ce que nos “amis et alliés” de longue date au sein de l’OTAN, pilotés par les Français et les Britanniques, l’aient compris. Après tout, les règles du jeu ont toujours été conçues pour éviter que l’Amérique ne participe directement à la guerre par procuration.

Mais ils ont envoyé à la Maison Blanche leurs dirigeants respectifs, Emmanuel Macron pour la France et Keir Starmer pour le Royaume-Uni, pour tenter de convaincre le président Trump que le monstre de Frankenstein mérite d’être sauvé.

Puis ils ont dépêché le monstre en chair et en os, Volodymyr Zelensky, incarnation vivante du concept factice, malade et perverti de ce qu’on appelle l’Ukraine.

Mais le président Trump a vu clair dans leur fourberie, et a pris congé des trois.

Et maintenant, il appartient aux États-Unis de faire ce dont ces aspirants Frankenstein sont incapables : mettre fin au calvaire du monstre.

Comme le Frankenstein de la légende, l’Ukraine ne mourra pas de sitôt. Elle tentera de supprimer ses créateurs, et l’Europe comme les États-Unis devront être sur leurs gardes.

Mais l’Ukraine finira par succomber.

Le “projet Ukraine” a échoué.

On ignore ce qui émergera de cet échec : un nouveau monstre ? Ou quelque chose de réel, de légitime, né de la culture et des valeurs héritées des normes historiques, et non l’émanation de la terreur des hommes qui tentent de créer un monstre animant leurs jeux géopolitiques malsains.

C’est la toute dernière étape de la manifestation moderne de la Perfide Albion, où Britanniques et Français démontrent au monde qu’ils ne symbolisent rien d’autre que la trahison, et qu’ils ne seront jamais être considérés comme de véritables amis du peuple américain.

George Soros a imaginé un ordre mondial où l’alliance militaire de l’OTAN, sous la direction de la France et du Royaume-Uni, userait de la complaisance des États-Unis pour nous entraîner dans une guerre par procuration avec la Russie.

Voilà qui n’est ni le fait d’un ami ni celui d’un allié, mais plutôt celui d’un ennemi, hostile aux intérêts légitimes des États-Unis, qui ne doivent plus jamais donner lieu à des conflits entraînant la mort d’Américains dans les guerres européennes.

Les conséquences de cette mise en scène moderne de la Perfide Albion sont inévitables, à savoir l’abandon de l’OTAN avec ce qu’elle incarne, et l’avènement d’une nouvelle ère de prospérité américaine, où nous ferons cause commune avec des nations en quête de paix et de stabilité économique, et non avec celles qui n’aspirent qu’à concevoir des monstres mortifères.

Traduction : Spirit of Free Speech


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