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Donald Trump pourrait rencontrer Nicólas Maduro comme ultime parade aux attaques de l’État Profond

Auteur : Strategika51 | Editeur : Walt | Mercredi, 24 Juin 2020 - 08h20

Confronté aux attaques redoublées de l’Etat profond US et la parution imminente d’un livre de ragots signé par John Bolton, l’ex-conseiller à la sécurité nationale et l’un des plus virulents bellicistes ultra-sionistes, le président américain Donald Trump laisse planer le doute sur une éventuelle riposte incluant une rencontre au sommet avec Nicólas Maduro, président de la République bolivarienne du Venezuela et bête noire des néo-conservateurs US.

Dans un entretien avec Axios, Donald Trump a clairement laissé entendre qu’en principe il n’est jamais opposé à une rencontre et qu’il pourrait réfléchir à ce sujet en soulignant que Maduro souhaiterait une telle rencontre et que lui, président des États-Unis n’est jamais opposé à cette idée.

A la question s’il regrettait les conseils de Bolton sur le Venezuela où Washington soutient ouvertement une opération hybride de changement de régime via Juan Guaido, Trump répond par un « pas particulièrement » avant d’ajouter qu’il est fermement opposé à ce qui ce passe au Venezuela.

Trump a été le premier président US à avoir rencontré a deux reprises le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un et avoir tenté une approche similaire avec l’Iran (que ce dernier a rejeté) en provoquant un séisme majeur au sein des réseaux mafieux liant l’Etat profond US aux principales oligarchies des pays d’Europe occidentale et du Moyen-Orient.

Ce sera une ultime parade de Trump pour contrecarrer l’assaut en règle de l’Etat profond visant à le pousser soit à la démission ou à retirer sa candidature aux prochaines présidentielles face à Joe Biden.

***

Trump ouvre la porte à une rencontre avec Maduro

Le président américain Donald Trump a ouvert la porte à une rencontre avec son homologue vénézuélien Nicolas Maduro. Il a aussi minimisé le poids de son opposant Juan Guaido, dans un entretien publié dimanche par le site d'informations Axios.

Le Venezuela connaît depuis le 23 janvier 2019 une lutte pour le pouvoir entre Juan Guaido, le président de l'Assemblée nationale qui s'était alors autoproclamé président par interim pour tenter d'évincer M. Maduro au moment où le président socialiste entamait un deuxième mandat, après des élections boycottées par l'opposition et dénoncées par la communauté internationale comme frauduleuses.

Une soixantaine de pays, les Etats-Unis en tête, ont reconnu M. Guaido mais la Chine et la Russie ont soutenu M. Maduro, dont le régime est frappé de sanctions par Washington.

"Pas opposé aux rencontres"

M. Trump s'est toutefois dit ouvert à une rencontre. "Je pourrais peut-être y penser (...), Maduro voudrait qu'on se rencontre. Et je ne suis jamais opposé aux rencontres - vous savez, je me suis rarement opposé à des rencontres", a-t-il dit à Axios. "Je dis toujours, on ne perd pas grand chose à se rencontrer. Mais pour le moment, j'ai décliné".

M. Maduro a été inculpé en mars pour "narcoterrorisme" par la justice américaine avec une prime de 15 millions de dollars promise pour son arrestation.

Parallèlement, fin mars, face à l'échec de leur stratégie pour chasser M. Maduro du pouvoir, les Etats-Unis ont proposé un nouveau "cadre pour une transition démocratique" au Venezuela, appelant M. Guaido à faire un pas de côté dans l'attente d'élections présidentielles "libres et justes". Une proposition immédiatement rejetée par Caracas.

"Invasions" empêchées

Début mai, le gouvernement vénézuélien a déclaré avoir fait échouer dans deux localités du Nord du Venezuela, Macuto et Chuao, une "invasion" visant à un "coup d'Etat" contre M. Maduro et annoncé l'arrestation de 52 personnes dont deux anciens soldats américains. Caracas a accusé M. Guaido d'avoir monté l'opération avec un troisième ancien soldat américain, Jordan Goudreau, et un Vénézuélien de Miami, Juan José Rendon. M. Trump avait assuré que les Etats-Unis n'étaient pas derrière l'opération avortée.

Selon Axios, durant l'interview, qui a été réalisée vendredi, M. Trump a "laissé entendre qu'il n'avait pas beaucoup confiance en M. Guaido". Tout en se disant "fermement opposé à ce qui se passe au Venezuela", il a observé à propos de la reconnaissance de M. Guaido: "j'étais d'accord avec ça (...) je ne pense pas que cela ait eu une grande signification, d'une façon ou d'une autre".

Révélations

La publication de cet entretien intervient alors que la Maison Blanche fait face aux révélations explosives d'un livre de l'ex-conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump John Bolton.

Selon des extraits publiés par Axios, M. Bolton écrit que M. Trump "pensait que Guaido était 'faible' contrairement à Maduro qui était 'fort'" et désignait M. Guaido comme "le Beto O'Rourke du Venezuela", référence à un ex-prétendant à l'investiture démocrate qui a abandonné tôt la course pour la Maison Blanche.

Dans son interview à Axios, M. Trump qualifie M. Bolton de "fêlé" qui pourrait être "l'être humain le plus stupide sur Terre" avec son soutien à la guerre en Irak.

Source: La Liberté (Suisse)


- Source : Strategika51

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