La France bloque le traité transatlantique (TAFTA)
C’est désormais officiel, la France n’apporte plus son soutien au Traité Transatlantique. Le secrétaire d’Etat au commerce, Mathias Fekl, l’a déclaré ce mardi matin, considérant que les choses semblaient très mal engagées déjà depuis un an. Pour lui, l’opinion s’est tellement durcie sur le sujet que les négociations devenaient impossibles. En effet, la France a presque fait figure de proue dans ce combat contre l’accord transatlantique. Toutefois, en juin, Jean-Claude Juncker annonçait une poursuite des discussions avec un accord unanime des 28 pays de l’UE…
Visiblement, la donne a changé et les infimes miettes lancées par les Etats-Unis en guise d’unique gage ne suffisent plus. Mais si la France refuse de poursuivre, cela ne signifie pas pour autant que les débats vont s’arrêter là. En effet, tel un symbole de souveraineté subtilisé, les Etats-membres ont des représentants à la Commission Européenne et ceux-ci sont parfaitement en mesure de négocier les accords sans que personne ne puisse s’y opposer. C’est d’ailleurs ce qu’a rappelé en toute quiétude Margaritis Schinas, le porte-parole de la Commission. Cette possibilité serait malgré tout très difficile à tenir pour Bruxelles, qui voit déjà souffler un vent de révolte de plus en plus fort sur son institution.
De son côté, Michael Forman, le négociateur américain, affirme que les négociations poursuivent leur progression. De quoi rajouter du trouble au trouble. Au delà du symbole de transfert des pouvoirs vers des membres non élus, les négociations faisaient de plus en plus grincer des dents par leur propre contenu. En effet, avec les Etats-Unis en position de leader dans les négociations, les normes européennes seraient transformées en faveur du géant outre atlantique. Il y a plusieurs mois, Ségolène Royal, le ministre de l’environnement mettait déjà le doigt sur les divers problèmes écologiques posés par le traité :
Un monde transparent… C’est pourtant à peu près l’image inverse que donne le TAFTA. En effet, les dirigeants européens ont savamment évité de parler des nombreuses conséquences négatives du traité… notamment sur les aspects sanitaires avec le bœuf aux hormones, le poulet chloré et les diverses réjouissances américaines. Quoi qu’il en soit, si le Traité Transatlantique semble à l’arrêt, l’accord commercial entre l’UNion Européenne et le Canada, le CETA, lui, semble en bonne voie pour la ratification. Le secrétaire d’Etat au commerce a fait savoir qu’il serait débattu à Bratislava à la fin du mois lors d’un nouveau sommet mais considère d’ores et déjà que les termes sont très positifs, notamment pour les Petites et Moyennes Entreprises…
- Source : KATEON (Russie)