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Dimanche, 05 Mai 2024

Radio France : 68 jours de congé par an, des primes à foison, chantage, sureffectifs… Et ils font grève !

Auteur : Pierre Parrillo | Editeur : Walt | Mercredi, 15 Avr. 2015 - 13h25

On dirait que certains n’ont de plaisir à dépenser l’argent que lorsqu’il s’agit de celui des autres, qu’ils balancent d’ailleurs aisément par les fenêtres.

Autrefois le matin je me réveillais avec France Inter… Puis sont venus ces matins, qui se sont à mon sens un peu trop répétés, où contrairement au programme diffusé d’ordinaire, il n’y avait que de la musique… J’ai alors compris que Radio France était en grève… Grèves qui se sont répétées… Jusqu’à ce que je m’en lasse et que je fasse le choix de me réveiller avec Europe 1 !

Je suis sidéré par l’ampleur que prend actuellement la grève à Radio France qui chaque jour coûte probablement quelques millions d’euros aux français. Pourtant quand on y regarde de plus près, un peu comme pour les contrôleurs aériens, s’il est des enfants gâtés qui n’ont pas à se plaindre de leur situation et devraient faire preuve de modestie à l’égard d’autres salariés, aux conditions de travail et avantages beaucoup plus modestes, ce sont bien ceux de Radio France !

Beaucoup de médias solidaires du groupe radiophonique public nous parlent de cette grève, de son intensité, de ses motivations et de sa durée… Peu nous parlent des avantages auxquels ont droit leurs petits camarades grévistes et le tout financé bien évidemment gracieusement par votre argent !

La Cours des Comptes qualifiait en 2013 dans l’un de ses rapports de « très favorables » les conditions de travail à Radio France. Et pour cause…

Pas moins de 8% des effectifs du groupe sont des élus professionnels et/ou des délégués syndicaux et décident évidemment des promotions de leurs petits camarades !

La direction a pour habitude de céder aux grèves en raison de leur impact négatif sur le groupe en matière d’audience et d’image… L’issue de ces conflits serait généralement l’octroi de primes spéciales, avancements garantis, etc… Non seulement les salariés du groupe font grève, mais en plus il faut les arroser pour qu’ils reprennent le travail !

Un journaliste à Radio France bénéficie de 68 jours de congés par an, RTT compris, contre 56,5 pour les personnels techniques et administratifs. Environ 8% des journalistes travaillent 4 jours consécutifs, qui sont suivis de 3 jours de congés ! Mieux… Les musiciens de Radio France travaillent en moyenne 700hs/an, contre 1 100 prévus par la convention collective, ce qui n’empêche pas pour autant de recourir aux heures supplémentaires ainsi qu’à des recours externes, qui ont coûté en 2013 la broutille de 1,4 M€ aux français…

S’ajoutent ensuite les primes pour le travail de nuit, pour la matinale, pour la promotion à un poste de cadre et c’est sans compter qu’une fois que les journalistes ont fini de travailler la nuit ou d’encadrer des équipes, ils continuent de percevoir ces dites primes… Rien que ça…

Un tiers des salariés bénéficie des heures supplémentaires, même certains cadres qui théoriquement devraient en être exclus… Ca s’arrête là ? Bah non… Environ 131 salariés en CDI perçoivent en plus de leur salaire des cachets d’intermittents du spectacle…

Et c’est pas fini…

Il y a aussi les avantages en nature… Radio France rembourse les contraventions de ses salariés alors que c’est pourtant interdit par les textes. Théoriquement les voyages sont censés se faire en classe économique mais des « incertitudes subsistent sur les dérogations à cette règle ». Rien que ça ! Il a fallu l’intervention de l’URSSAF pour que l’usage des téléphones mobiles professionnels à titre privé soit encadré !

Sans parler des problèmes de sureffectifs…

Plus d’une centaine de personnes sont chargées de la communication… Rien que ça ! Les 3 antennes de FIP en province coûtent 1 M €/an alors que ce coût se justifie difficilement. Sans compter les bureaux régionaux où « la productivité est difficile à établir »…

Et je m’arrête là !

Ceci dit, sachez que tous ces petits avantages sont réservés aux salariés en CDI… Donc pas aux pigistes, aux CDD, aux intermittents du spectacle, etc… Comme quoi la solidarité « Made In Syndicats », elle est véritablement à géométrie variable !

Que l’on remette les choses à plat et que l’on arrête d’arroser à tout va une caste de petits privilégiés égoïstes qui se comportent comme des enfants gâtés ! Il est plus que nécessaire de dégraisser considérablement les effectifs de Radio France ! Chaque jour c’est l’argent des français que l’on jette par la fenêtre et refuser tout dégraissage c'est cautionner cette gabegie !


- Source : Pierre Parrillo

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