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Le football est il un sport de cons?

Auteur : Politoblog | Editeur : Stanislas | Mardi, 13 Mai 2014 - 19h58

Des centaines de millions de personnes qui peuvent rester vissées sur leur canapé, tels des crampons thermo moulés sur une godasse de foot, vociférant, criants leur bonheur dans la victoire ou hurlants leur peine dans la défaite. Mais pourquoi donc ce sport suscite autant de passions alors qu’il réunit en lui toutes les caractéristiques de la connerie ?

Un sport sommes toute assez con ?

Simplement le football est un sport collectif, se jouant avec les pieds, qui oppose deux équipes de 11 joueurs, dont l’objectif est de mettre le ballon dans le but de l’équipe adverse. Au football il y a quelques règles un peu plus complexes, comme le fameux hors jeu, érigé en science et surtout comme moyen de preuve de la supériorité masculine sur la gente féminine dans l’analyse spatio-temporel.  Paradoxe l’instrument de ce sport ; le pied est l’organe du corps humain le plus éloigné du cerveau. C’est un organe fonctionnel qui ne sert qu’à la tenue en équilibre, à la marche ou à la course. Par contre pour le footballeur c’est un organe magique avec lequel il  pense faire de l’art. La main au contraire un outil bien plus nécessaire dans le quotidien est prohibée au football. Ce qui place, dans la théorie de l’évolution footballistique, le gardien au sommet de la hiérarchie, puisqu’il utilise à la fois la main et le pied. Une étrangeté !  Le spectacle est rarement extraordinaire, la plupart des matchs se finissent sur des scores de parité et souvent il n’y a même pas de buts, voir très peu d’actions. Pour un France-Brésil en 1998, si vous êtes amateur de foot, vous devez passer avant par des milliers de matchs, sans saveur, sans odeur et sans enjeu, comme des Nice- Le Mans ou des Grenoble- Saint Etienne. Supplice absolu, parfois on doit même supporter de regarder jouer le PSG. Les nord américains ont du mal à comprendre pourquoi on peut se passionner pour ces shows sportifs où souvent il ne se passe rien. Le foot permet aussi toutes les tricheries. On fait même l’éloge du mauvais geste. Un tacle un peu appuyé et le joueur truqueur, modèle le plus répandu, sur un terrain de football tombe par terre, comme un soldat ayant reçu une balle perdue sur un champ de bataille. Horreur ! Une main dans le cour du jeu est transformée comme un geste d’inspiration divine. En outre le football est un sport archaique, les règles du football ont évolué peu ou si peu. Elles sont complètement hermétiques à notre société moderne. Dans un monde du tout médiatique, il est hors de question que dans le football, les arbitres aient recours à la vidéo !!! Sacrilège. A l’image du rugby on pourrait envisager de rendre ce sport plus fluide pour en améliorer le spectacle. Pourquoi ne pas supprimer le hors jeu ? Pourquoi ne pas permettre des remplacements illimités comme au Hand-ball ou au football américain en ayant une équipe d’attaque et de défense ? Pourquoi ne pas finir tous les matchs sur des tirs au buts, pour qu’il n’ y ait plus jamais de matchs nuls, après tout le fonctionnement de tous nos modèles est binaire et pas trinaire ? Pourquoi pas une prime à l’offensive ou des exclusions temporaires sur carton jaune comme au Rugby, pour encourager l’attaque ou renverser le cour d’un match par une exclusion temporaire ? Le foot reste complètement fermé à toutes les innovations de règles.

Un sport joué par des cons

Le footballeur est en moyenne pas très intelligent. Le génie au football c’est celui qui a une « vision du jeu ». On ne peut pas non plus trop blâmer le footballeur, souvent il a fait peu d’études, a consacré tout son temps et son énergie à sa passion, au détriment de ses autres environnements. Donc on ne s’étonne pas d’entendre à la fin du match, le même discours stéréotypé ; « C’est dommage, nous avions, la maîtrise du ballon, le système en 4-4-2 a plutôt bien fonctionné, on s’est procuré de nombreuses occasions, mais nous ne sommes pas parvenus à les concrétiser ». Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais souvent les footballeurs ont des locutions préférées. Laurent Blanc, par exemple, ponctuait toutes ses phrases, par des « Bon beuh … » et les commence très souvent par des « je crois que bon… ». C’est sa grammaire ! Le très jeune joueur utilise souvent le « voilà quoi » pour terminer ses phrases et le « Tu vois » pour solliciter l’approbation de son interlocuteur. Le champ lexical est tout aussi pauvre que le champ grammatical. Le langage du footballeur sur la tactique, la technique ou l’engagement dans le match a bien peu évolué. Il doit toujours être le même depuis les années 80. Et pourtant le joueur de foot malgré la crétinerie, sortant de sa bouche est de plus en plus adulé. C’est même pire qu’autrefois, puisqu’avant on pouvait admirer un joueur pour sa vista, son dévouement pour l’équipe, son envie sur le terrain. Désormais la valeur du joueur est évaluée uniquement par sa côte sur le marché des transferts. Le joueur de foot est devenu l’équivalent d’un bourrin d’hippodrome, qu’on vend, qu’on échange, qu’on brade parfois même, qu’on pique aux hormones de temps en temps et le footballeur apprécie ces traitements. On aurait pu croire que l’argent allait apporter au footballeur un surcroit de capacité. Non ! Au contraire, les centres d’intérêts du footballeur ne sont pas l’investissement dans des secteurs profitables, le sponsoring de l’art ou l’aide humanitaire, ce à quoi doit s’adonner normalement tout bon gentleman millionnaire. Le footballeur préfère la voiture de sport, les boîtes de nuit, les putes et les consoles de jeu vidéo. Un gros beauf qui gagnerait au loto ne dépenserait pas son argent autrement. Il gravite souvent autour du footballeur tout un monde de rapaces qui sont là pour se servir directement sur le dos de la bête ; les agents, les managers, la famille, les petites amies …etc, qui souvent l’aiment plus pour ce qu’il représente que pour ce qu’il est.

Un sport commenté et regardé par des cons

Au crépuscule de sa carrière lorsque son corps le lâche, lorsque son envie rétrécit, le footballeur se métamorphose  alors en commentateurs sportif. Le commentaire sportif, c’est un peu le Graal des cimetières pour éléphants du footballeur. Et le commentateur sportif met tout le génie qu’il a déployé dans le football au service de son commentaire. Le problème est que souvent son talent de sportif est disproportionné par rapport à son talent de commentateur. Autant Zinédine Zidane était un très grand joueur autant il est un très moyen commentateur. Pour l’épauler le commentateur, on le met en duo avec un journaliste sportif, souvent un braillard qui pousse des « Olala, eh ! Magnifique » … alors qu’il y avait simplement que touche. Le journaliste sportif n’est pas plus intelligent que le footballeur, mais dans notre grand malheur il a l’audace de le croire. Avez vous déjà entendu un journaliste sportif dire ; « J’ai fait Sciences pô et Normal Sup, pour m’orienter vers ma passion, le football ». Non le journaliste sportif a fait une école de journalisme à Rouen ou Tours est entré dans ce monde un peu par hasard, parce qu’il a eu soit de la chance, soit parce qu’il était le neveu de Thierry.  La presse sportive et particulièrement la presse sur le football sont médiocres. C’est la seule presse avec la presse people où il est inventé des histoires. Un tel va être transféré dans tel club, un autre à eu telle embrouille avec tel autre joueur ou tel autre entraîneur. A t-on déjà lu dans la presse économique ou la presse politique des articles fait à partir de on dit ou de présuppositions ? Non. Le journaliste sportif a pour autre  défaut de manier le superlatif, « ce joueur est génial » ou cet autre joueur « est très mauvais ». Le pourquoi est toujours derrière le superlatif. Les journalistes sportifs préfèrent donner des notes ou des côtes, plutôt que de faire de l’analyse. Mais il y a pire, il y a encore plus con ; le supporter. Le King de la connerie, la fondation, sans quoi le football ne serait pas un sport de cons. Le football est le premier sujet de conversation des hommes en France, de très loin devant tous les autres sujets, en deuxième il doit y avoir les séries télévisées ? Une marée noire de discours cons et ennuyants dans lesquels tous ont leur avis, tous ont des avis différents et tous les confrontent. En France on a l’habitude de dire qu’il y a 60 millions de sélectionneurs, on devrait surtout dire qu’il y a 60 millions de cons en trop. Dans les supporters de foot il y a une sous strate qui décroche la palme, le hooligan ou ultra (con), qui vit le foot, son équipe comme l’élément le plus important de sa vie. Il est prêt à se ruiner pour son équipe en achetant des maillots à 80 euros prix public et 2,5 euros au coût de fabrication en se déplaçant pour soutenir son équipe en Norvège à Rosenborg en plein mois d’octobre pour les débuts de la ligue des champions. Il est prêt à mourir pour son équipe et même parfois il le fait. Un supporter du PSG est mort cette année dans une bagarre avec des hooligans de sa propre équipe ! Que va t-on marquer sur sa pierre tombale ; « Mort pour le PSG ».

J’aime le foot donc je suis un con ?

En vérité j’adore le foot. Mon petit discours était un peu exagéré. Je ne suis pas un énervé de ce sport mais un vrai passionné. Et c’est ce qui m’inquiète. Peut être que l'année dernière c’était moi qui était assis à côté de vous dans le bar entrain de regarder le match en disant « Le 4-4-3 de Domenech ne marche pas et il s’évertue à conserver ce système ! Ce type me fout les boules ». C’était peut être moi votre voisin qui criait par la fenêtre « Mais Govou ! P***, même pas capable de coller un plat du pied ! ». C’était peut être moi qui gueulait devant un grand écran qui retransmettait le match « Anelka arrête de décrocher et reste en pointe ». C’était peut  être moi qui criait dans la rue à la fin du match « Encore un match de merde ».

Plus de doute alors je suis un vrai con.


- Source : Politoblog

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