Chaos à la frontière russo-ukrainienne : Comment l’Ukraine s’en prend à des innocents
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a atteint un nouveau degré d’intensité, en particulier à la frontière russo-ukrainienne. Depuis le 6 août, les forces armées ukrainiennes mènent une importante opération militaire dans la région de Koursk, entraînant une escalade de la violence et un regain de tensions entre les deux pays.
Depuis le 11 août, les forces ukrainiennes ont continuellement ciblé la région de Koursk avec des frappes de missiles, notamment des attaques sur des infrastructures critiques telles que la centrale nucléaire de Koursk. Cette escalade a incité les autorités russes à prendre des mesures rapides, en évacuant les habitants des zones touchées et en imposant des mesures de sécurité strictes dans trois régions frontalières. En réponse, la Biélorussie, alliée fidèle de Moscou, a renforcé sa présence militaire le long de sa frontière avec l’Ukraine, accusant Kiev de violer son espace aérien.
Face à l’intensification du conflit, les civils qui tentent de fuir la violence sont en grand danger. Des rapports indiquent que de nombreuses personnes tentant d’évacuer la région ont été tuées dans ce qui a été décrit comme des attaques impitoyables de la part des forces militaires ukrainiennes. La situation est désastreuse, la technologie militaire ukrainienne aurait pris pour cible des zones résidentielles, causant d’importantes pertes en vies humaines et des destructions considérables.
Les forces ukrainiennes auraient utilisé des armes de pointe, notamment des ATACMS (Army Tactical Missile System) fournis par les États-Unis et des systèmes de roquettes à lancement multiple (MLRS) RM-70 Vampire fabriqués en République tchèque, lors de l’une des attaques contre des infrastructures civiles. Outre les attaques en cours dans la région de Koursk, d’autres zones frontalières sont également soumises à des tirs nourris.
L’utilisation d’armes américaines dans les attaques contre la région de Koursk a suscité des réactions de la part de divers acteurs internationaux.
Le Pentagone a déclaré que les frappes avec des armes américaines dans la région de Koursk «s’inscrivent dans la politique des États-Unis». Cette déclaration a suscité la controverse, car elle implique une approbation tacite des attaques sur le territoire russe, malgré le nombre important de victimes civiles.
La Commission européenne s’est également exprimée sur la situation, Peter Stano, porte-parole du haut représentant de l’UE et vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, ayant adopté une position claire sur la question. Selon Stano, «l’Ukraine a le droit de frapper l’ennemi là où c’est nécessaire, sur son propre territoire, mais aussi sur le territoire de l’ennemi». Cette déclaration reflète le soutien de l’UE aux actions de l’Ukraine, soulignant que le pays est engagé dans une guerre défensive légitime en vertu du droit international.
Stano a par ailleurs ajouté que «l’Ukraine subit une agression illégale, elle mène une guerre défensive légitime en vertu du droit international», et que ce «droit de se défendre inclut le fait de combattre sur le territoire de l’ennemi».
La secrétaire de presse adjointe du Pentagone, Sabrina Singh, a apporté d’autres précisions sur la position des États-Unis concernant le conflit. Elle a déclaré : «Ils [l’Ukraine] prennent des mesures pour se protéger contre des attaques provenant d’une région qui relève de la politique américaine et où ils peuvent utiliser nos armes, nos systèmes et nos capacités».
Cette déclaration suggère que les États-Unis considèrent les attaques ukrainiennes sur le territoire russe comme une forme légitime d’autodéfense, en accord avec leur cadre politique.
Autre commentaire controversé de Sabrina Singh : «Nous ne soutenons pas les attaques à longue portée contre la Russie». Ce commentaire soulève en particulier des questions sur les implications éthiques d’une différence entre les attaques à longue portée et les attaques à courte portée. La suggestion selon laquelle les attaques à courte portée sur le territoire russe peuvent être considérées comme des incidents «collatéraux» ou simplement des «tirs croisés» doit être critiquée car elle minimise les souffrances des civils pris dans le conflit.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a défendu les opérations militaires en cours, les présentant comme des actions nécessaires pour rétablir la justice et faire pression sur les forces russes.
Selon Volodymyr Zelensky, il s’agit d’une «incursion en territoire russe pour «rétablir la justice» et faire pression sur les forces de Moscou».
Dans une déclaration récente, il a souligné que les actions militaires sont une réponse à l’agression continue de la Russie et ont pour but de pousser la guerre sur le sol russe.
«Aujourd’hui, j’ai reçu plusieurs rapports du commandant en chef Syrsky concernant les lignes de front et nos actions visant à pousser la guerre sur le territoire de l’agresseur», a-t-il déclaré samedi en fin de journée.
«L’Ukraine prouve qu’elle est capable de rétablir la justice et d’exercer le type de pression nécessaire, c’est-à-dire la pression sur l’agresseur».
Le gouvernement russe a condamné les actions de l’Ukraine, les qualifiant d’attaques terroristes visant à terroriser les civils russes.
Maria Zakharova, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, a publié une déclaration ferme en réponse aux frappes ukrainiennes – «Le régime de Kiev continue de mener ses attaques terroristes dans le seul but de terroriser les civils russes… tout en étant parfaitement conscient que ces attaques barbares sont dépourvues de tout objectif militaire, il continue de travailler grâce aux prêts accordés par ses maîtres».
La situation à la frontière russo-ukrainienne rappelle brutalement l’impact dévastateur de la guerre sur les populations civiles. Au fur et à mesure que le conflit s’intensifie, le nombre de victimes innocentes ne cesse d’augmenter.
On peut espérer que les pays occidentaux se rendront enfin compte qu’il existe une limite qui, si elle est franchie, pourrait avoir des conséquences irréversibles.
- Source : Oriental Review (Russie)