Analyse indépendante des données des 30423 patients soignés à l’IHU-Méditerranée Infection : résultats encore meilleurs que ceux initialement annoncés
Réunis autour du Professeur Christian Perronne, Valère Lounnas (PhD de chimie théorique appliquée aux protéines et ancien chercheur à l'EMBL-Heidelberg), Pr. Eleftherios Gkioulekas (PhD, School of Mathematical and Statistical Sciences, University of Texas), Dr Marc Rendell, (MD Rose Salter Medical Research Foundation), Dr Alexis Lacout et Xavier Azalbert (économétricien, directeur de la rédaction de France-Soir) ont analysé de manière autonome et indépendante les données des 30 423 patients pris en charge par l’IHUM ( Institut Hospitalo-Universitaire-Méditerranée Infection). Deux faits marquants :
- La bithérapie utilisée à l'IHUM diminue de 58 % le passage en soins intensifs et décès, montre l'étude indépendante des données des 30423 patients soignés à l’IHUM.
- L'AP-HM, sous la responsabilité de François Crémieux, a donné son accord à l'exploitation des données dans un but de publications scientifiques. Ce qui vient mettre un terme aux affirmations non étayées du Pr Molimard qui a qualifié cette étude "d'essai sauvage".
Le Professeur Perronne déclare :
"L’équipe a fait un travail très précis alliant la rigueur mathématique et méthodologique nécessaire à l’analyse d’une base de données de type Big data avec les compétences cliniques essentielles".
Une étude autorisée par l’AP-HM dirigé par François Crémieux
Les patients analysés sont ceux du pôle de maladies infectieuses de l’AP-HM (Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille) soignés à l'IHU-Méditerranée pendant la phase aiguë de l'épidémie (de mars 2020 à décembre 2021). Cette clarification importante permet de resituer les responsabilités des uns et des autres notamment en matière de soins et de recherche clinique. L’AP-HM est donc le responsable administratif des soins, de la collecte des données et de leur utilisation. Et c’est dans cette optique que l’AP-HM, aujourd’hui représentée par son directeur général François Crémieux, a donné son accord pour l’exploitation des données à but de publications scientifiques dans l’intérêt de la science médicale. Les autorisations 2020-151 et 2020-152, que France-Soir a pu consulter, établit que les études des Pr Million et Pr Lagier sur la Covid sont inscrites au registre des activités de traitements de l’AP-HM pour la période du 27 avril 2020 étendue jusqu’au 31 décembre 2021. Ceci est bien sûr une des missions d’un pôle d’expertise internationalement reconnu comme celui de l’IHUM. Ces éléments contredisent les affirmations non étayées du Pr Molimard de l’université de Bordeaux, opposant affiché aux travaux de l’IHU, qui a déclaré sans l’étayer factuellement que ces données constituaient un "essai sauvage". Contactés par France-Soir à plusieurs reprises, François Crémieux et Mathieu Molimard n'ont jamais été disponibles pour répondre à ces points spécifiques.
Les résultats de l’étude indépendante confirment les résultats des chercheurs de l’IHUM
Les données de 30 423 patients, après contrôle par huissier, ont été publiées sur un serveur et téléchargées par l’équipe pluridisciplinaire qui a passé plusieurs mois à les analyser en passant en revue méthodiquement les divers biais potentiels ainsi que tous les facteurs qui peuvent affecter l'évaluation du traitement dans la limite des données fournies. Rappelons que c’est en octobre 2023 que les chercheurs de l’IHU avaient republié leur étude montrant des résultats clairement en faveur des traitements précoces.
Les résultats sont sans appel en faveur des traitements précoces mis en place à l'IHU-Méditerranée (hydroxychloroquine + azithromycine ou azithromycine avec ou sans ivermectine) sur le critère principal d'évaluation combinant transfert en réanimation et décès.
L’efficacité de la bithérapie s'est élevée à 58 % de réduction du risque de passage en soin intensif ou décès.
Il s'agit de la première analyse critique publiée dans une revue à comité de lecture qui vient donc confirmer les résultats obtenus par la publication des chercheurs de l’IHU-Méditerranée.
Résumé de l'article, traduit en français
"Une cohorte de 30 423 patients atteints de covid-19, traités entre mars 2020 et décembre 2021 à l’IHU-Méditerranée Infection de Marseille (France), a été analysée rétrospectivement en termes d'intention de traiter et de facteurs d’aggravation de la maladie, afin de quantifier l’efficacité par rapport au critère d’évaluation composite du transfert en réanimation ou du décès, dans les deux mois (56 jours) suivant l’admission.
Dans la limite des données et des modèles statistiques utilisés, après ajustement pour tenir compte des biais d’échantillonnage, des analyses de régression logistique multivariée ont été effectuées pour déterminer l’efficacité mesurée par un rapport de risque relatif (OR ou odds ratio : rapports de cotes) non ajustés et ajustés pour le sous-ensemble de patients ayant reçu le traitement combiné hydroxychloroquine plus azithromycine (HCQ-AZ) ou aucun traitement spécifique (c’est-à-dire pas d’HCQ, pas d’AZ et pas d’ivermectine) (24 943 patients).
L’azithromycine sans hydroxychloroquine, mais associée à l’ivermectine dans 31,3 % des cas était significativement active en l’absence de traitement spécifique (OR non ajusté = 0,720, IC à 95 % = [0,574 ; 0,905] p = 0,005 et OR ajusté = 0,727, IC à 95 % = [0,608 ; 0,870] p < 0,001).
Les interactions entre la bithérapie (HCQ-AZ) et les covariables du modèle ont été systématiquement explorées. Aucune interaction entre le traitement par HCQ-AZ et la vaccination n’a été détectée. Des interactions favorables statistiquement significatives ont été détectées entre le traitement par HCQ-AZ et le sexe masculin, les catégories d’âge ≥ 50 ans, le variant britannique et lorsque le variant n’a pas été déterminé, l’obésité, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), le cancer et l’immunodéficience, confirmant la grande efficacité de ce traitement précoce. Aucune interaction défavorable statistiquement significative de l’HCQ-AZ avec une autre covariable n’a été détectée.
Les limites des modèles et leurs implications pour les résultats sont discutées en détail ainsi que les limitations des données de l’IHU.
L’étude conclut : "L’analyse statistique des données de l’IHU-Méditerranée avec les méthodes en vigueur en matière d'évaluation rétrospective du bénéfice d'un traitement a démontré l’efficacité du traitement empirique utilisant une association d’hydroxychloroquine et d’azithromycine, administrée en traitement précoce. La très grande taille de la cohorte observationnelle de patients traités de manière cohérente dans un seul établissement, ainsi que la qualité de l’approche statistique que nous avons utilisée, posent un sérieux défi à ceux qui ont continuellement nié l’efficacité potentielle du traitement à base d’hydroxychloroquine des patients Covid pendant la pandémie. Nous avons confirmé la validité de l’approche en intention de traiter, en cas d’urgence, avec une association de médicaments dont on pouvait raisonnablement penser, au début de 2020, qu’elle avait une efficacité potentielle sur la maladie en question. Ce travail devrait inciter d’autres chercheurs indépendants à mener des analyses plus approfondies, éventuellement avec des méthodes encore plus avancées".
- Source : FranceSoir