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Mardi, 07 Mai 2024

« Fausse justice » à La Haye. La CIJ « nomme » Netanyahu pour « prévenir » et « punir » les responsables des « actes génocidaires » (Vidéo)

Auteur : Michel Chossudovsky | Editeur : Walt | Vendredi, 02 Févr. 2024 - 14h07

Même si la CIJ a rejeté la tentative d’Israël d’aller à l’encontre des affirmations de l’Afrique du Sud, le jugement – ??qui est plein de contradictions – soutient en fin de compte le gouvernement du Likoud. 

De plus, aucun cessez-le-feu n’a été déclaré par la CIJ en vue de sauver des vies. Depuis le 7 octobre, largement documentées, les atrocités commises contre le peuple palestinien sont indescriptibles.

Au moins 10 000 enfants ont été tués : « Cela représente un enfant palestinien tué toutes les 15 minutes … Des milliers d’autres sont portés disparus sous les décombres, la plupart d’entre eux sont présumés morts ».

Ce qui est important : le jugement laisse entendre que l’armée israélienne plutôt que le gouvernement Netanyahu devrait être tenue responsable d’avoir commis des actes criminels en violation de l’article 2 de la Convention sur le génocide.

Ce que cette « déclaration » suggère, c’est que « Netanyahu a les mains propres ». Absurdité!

Il existe de nombreuses preuves que le génocide a été soigneusement planifié bien avant le 7 octobre 2023 par la classa politique israélienne.  

Il existe une structure de commandement au sein de l’armée israélienne. Les soldats et pilotes israéliens obéissent aux « ordres illégaux » émanant du gouvernement Netanyahu.

L’Amérique approuve le génocide

À bien des égards,  le jugement de la CIJ contredit son propre mandat : ??présidé par une ancienne conseillère  juridique d’ Hillary Clinton, cela ne devrait pas nous surprendre.

Ne nous faisons pas d’illusions, les États-Unis ont fermement soutenu l’initiative génocidaire d’Israël :

« Les États-Unis ont déclaré que la décision de la CIJ était cohérente avec le point de vue de Washington selon lequel Israël a le droit de prendre des mesures, conformément au droit international, pour garantir que l’attaque du 7 octobre ne puisse pas se répéter. 

« Nous continuons de croire que les allégations de génocide sont infondées et notons que le tribunal n’a pas tiré de conclusion sur le génocide ni appelé à un cessez-le-feu dans sa décision et qu’il a appelé à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages détenus par le Hamas », a-t-il ajouté. » a déclaré le porte-parole du Département d’État. Al Jazeera , 26 janvier 2024, italiques ajoutés)

La présidente de la CIJ,  Joan E. Donoghue, était conseillère juridique de la secrétaire d’État Hillary Clinton sous l’administration Obama. Joan Donoghue prend ses instructions de Washington.

De plus, la conduite du génocide est une initiative conjointe israélo-américaine avec les forces américaines impliquées dans les unités de combat israéliennes. 

Personne dans les médias ni dans le mouvement ant-guerre n’a souligné le fait que le président de la CIJ se trouve de facto en « conflit d’intérêts ».

« La colère du monde s’est apaisée pendant un certain temps avec la fausse célébration d’une fausse « victoire » à La Haye . Le juge en chef américain de la CIJ doit rire.

Le génocide d’Israël se poursuivra tandis que les États-Unis et leur juge en chef à la CIJ maintiendront le monde à distance pendant très longtemps avec de nouveaux mensonges et des actions dilatoires.» Karsten Riise,  soulignement Global Research ajouté)

Vidéo : Palestine. « Fausse justice » et génocide

Michel Chossudovsky avec Caroline Mailloux, Lux Media

***

Une étude de l’opinion publique israélienne

L’Université de Tel-Aviv a réalisé une importante étude sur l’opinion publique israélienne durant la période du 8 et au 15 janvier 2024. Ses résultats sont surprenants.

Nous ne comprenons pas, hors d’Israël, la manière dont la population israélienne a vécu l’attaque du 7 octobre et l’évolution de sa pensée depuis. Les Israéliens juifs étaient persuadés que leur pays était un sanctuaire inviolable qui leur procurait une sécurité absolue. Par son existence, l’État d’Israël les protégeait d’une nouvelle « shoah ». Pour eux, en démentant cette conviction, le 7 octobre a déclenché une panique inextinguible.

Ils se sont tournés vers leur gouvernement pour retrouver cette sécurité, mais celui-ci n’a pas voulu les rassembler derrière un gouvernement d’union nationale. Après de longues hésitations, il a constitué un cabinet de guerre qui s’est avéré n’être qu’un lieu de discorde. À chaque réunion, les ministres s’insultent et les portes claquent. Il manifeste son impuissance. Le mythe de l’idéal sioniste ne fonctionne plus. La panique que la population israélienne ressentait s’est alors muée en rage ; une rage qui appelle du sang et encore du sang.

Les premiers jours de la guerre, les Israéliens dénonçaient la spirale de la violence et appelaient à la retenue. La coalition de Benjamin Netanyahu hésitait à envoyer ses soldats combattre au sol à Gaza,

Ils sont aujourd’hui 88 % des Israéliens juifs à dire que les 25 000 victimes civiles palestiniennes sont justifiées. Seule la moitié des Israéliens arabes se comportent de manière humaine et pleurent les morts des deux côtés.

Dans leur aveuglement, les Israéliens juifs se divisent selon leurs convictions préalables. Ceux qui pensent appartenir à un peuple supérieur et qui soutenaient la coalition de Benajmin Netanyahu veulent avant tout exterminer le Hamas, tandis que ceux qui souhaitaient vivre en paix à côté de leurs voisins et s’opposaient donc à la coalition entendent libérer les otages.

Lorsqu’ils envisagent l’après-guerre, les partisans de la coalition pensent à 61 % qu’il n’y aura pas de vraie paix à Gaza. C’est pourquoi, ils exigent à 90 % le contrôle sécuritaire de Gaza par Israël. Cependant, l’opposition préfère un contrôle international, et non pas israélien, sur Gaza. Si la moitié des Israéliens arabes pensent une paix possible, ils ne sont que 9 % des Israéliens juifs à l’attendre. En définitive, si les trois-quarts des Israéliens dans leur ensemble sont opposés au status quo, ils ne sont que 37 % des Israéliens arabes à considérer la création d’un État binational où tous seraient égaux, tel que voulu par les Nations unies depuis 1948, comme souhaitable, et seulement 6 % des Israéliens juifs à le penser aussi.

Concernant l’installation de colonies israéliennes dans le Territoire palestinien de Gaza, 79 % des soutiens de la coalition l’approuvent, tandis que 74 % de l’opposition la rejette.

On remarque donc que seuls un tiers de la population israélienne respecte le Droit international.

Source : Réseau Voltaire


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