Entretien avec Robert Ménard: Le véritable Front républicain, c’est moi !
Avec 44,88 % au premier tour dans votre ville de Béziers, où irez-vous chercher les voix susceptibles de faire la différence ? À droite ? À gauche ? Chez les abstentionnistes ?
Tout d’abord, il faut savoir que deux tiers des Biterrois ont dit non au système mis en place depuis près de vingt ans à Béziers, système incarné par l’ancien maire Raymond Couderc et son actuel successeur Élie Aboud. Et ce n’est pas Jean-Michel du Plaa, mon concurrent socialiste arrivé en troisième position, qui pourra nous débarrasser du système en question, fondé sur le clientélisme, l’affairisme et le communautarisme…
Le secret de ce bon résultat à Beziers ? Se situer au-delà de la gauche ou de la droite ? Ce clivage est-il désormais obsolète ?
La campagne que j’ai menée avec mes colistiers se situait bien au-delà de la gauche ou de la droite. À Béziers, un habitant sur trois vit sous le seuil de pauvreté, tandis que le taux de chômage culmine à 16,4 %, soit 6 points de plus que la moyenne nationale. La lutte contre l’insécurité qui pourrit le quotidien de tous les Biterrois, ce n’est pas de gauche ou de droite ; surtout lorsque l’on sait que ce fléau frappe en premier les plus démunis. Moi, j’ai mené une campagne loin des états-majors parisiens. En 18 mois de terrain, j’ai frappé à plus de 18.000 portes. Ce bon résultat du premier tour, je le vois donc aussi comme un pied de nez à la classe politique professionnelle…
Ce fameux « Front républicain », peut-on y croire encore ?
Non. C’est fini. D’ailleurs, à Béziers, celui qui incarne les valeurs républicaines, c’est moi. Le véritable Front républicain, ce sont moi et mes colistiers.
- Source : Boulevard Voltaire