La 5e colonne, Bernard Tapie russe : corruption, idiots utiles et CIA
Peu de Français connaissent des membres de ce qui est défini en Occident comme « l’opposition russe ». La plus plupart du temps le seul cité est Alexeï Navalny, croupissant aujourd’hui en prison pour de tristes histoires d’escroqueries. Escroqueries ? Cela nous rappelles bien le fort en gueule Bernard Tapie, très populaire dans les années 80, et ayant terminé sa carrière dans les scandales à répétition. Alors les autres, sont-ils nombreux ? Nous avions déjà présenté beaucoup de ces personnages dans un article parlant de la Légion Russie Liberté. Ce qui est connu des francophones de la politique russo-russe se résume d’ailleurs à de la propagande d’État distillée en Occident. Qui sont-ils, ces idiots utiles, intéressés par le pouvoir et l’argent, ou même agents de la CIA, du MI-6, employés de l’USAID, ou d’autres structures atlantistes servant de Cheval de Troie ? Lorsque vous creusez les biographies de ces gens, les chemins… mènent souvent jusqu’aux USA, au Royaume-Uni, éventuellement en France ou en Allemagne. D’autres fois, ils sont pris la main dans le sac, attirés comme des mouches par le miel. Ils sont présentés comme capables de rassembler des millions de Russes, mais en réalité leurs audiences réunies ne peuvent espérer dépasser quelques dizaines de milliers de partisans. Il est vrai que peu de Russes ont envie que leur pays soit dépecé et mis en coupe réglée, ils ont compris la leçon des années 90. Et surtout, ils ont vu ce qui arrive à l’Ukraine.
Le Pentagone avait prédit et espéré l’effondrement russe. Dans les années 90, la Russie fut victime d’importants réseaux mafieux, de groupes d’hommes d’affaires qui firent fortune sur les ruines et cendres de l’URSS. En Union soviétique en effet, terres, usines, entreprises, tout cela était dans les mains de l’État. Aussi lors de l’effondrement de l’union, des hommes peu scrupuleux s’emparèrent de biens de l’État pour des bouchées de pain, ou purent acquérir des fortunes en usant de réseaux corrompus, pour s’arroger des marchés, piller les ressources de la Russie, et parfois avec l’aide d’Occidentaux avides d’argent. Sous les présidences de Gorbatchev, puis d’Eltsine, la corruption, le pillage, et le vol furent les normes qui ravagèrent le pays pendant plus d’une décennie. La Russie toucha bientôt le fond avec la dévaluation de sa monnaie, la ruine s’accompagnant de lézardes inquiétantes dans l’unité du pays (guerre de Tchétchénie, terrorisme, guerre d’Abkhazie, guerre du Haut-Karabagh, guerre de Transnistrie, etc.). L’arrivée d’un inconnu, Vladimir Poutine, fut une très mauvaise surprise pour les fossoyeurs, agents étrangers et corrompus (1998-1999). En deux décennies, la mafia russe (cosmopolite rassemblant divers peuples de l’URSS), fut durement frappée, une grande partie des chefs pris la fuite en Occident. Pour les oligarques, bandits « légaux », plusieurs figures emblématiques furent condamnées. Dans les rues l’ordre fut rétabli, la petite délinquance mise au pas, la police nettoyée (des milliers de fonctionnaires furent limogés). L’effondrement russe prédit par le Pentagone n’eut pas lieu, le dépeçage du pays non plus, les ressources russes échappèrent aux mains avides mondialistes. Deux décennies plus tard, la Russie avait retrouvé sa place de grande puissance, crainte et respectée.
Les Bernard Tapie russes héros de l’Occident. Les Américains avaient lancé diverses opérations pour détruire la Russie, avec l’espoir au passage de s’emparer de ses deux poumons, la Biélorussie et l’Ukraine. A l’intérieur, la CIA et divers services occidentaux financèrent des « associations », notamment le groupe Voïna (ce qui veut dire guerre en russe), pour déstabiliser le pays. Dans un reportage français (vers 2004), du nom de Comment la CIA prépare les révolutions colorées, sûrs de leur coup, les journalistes dévoilèrent des pans entiers de la stratégie américaine, interviews d’agents de la CIA, dont de l’agence de Paris (que cette agence existe en France est déjà délirant), explications de l’action d’associations d’infiltrations et Cheval de Troie dans les milieux universitaires, étudiantes, culturels, politiques, etc. A la fin du reportage, une liste de pays cibles fut même révélée, le dernier de la liste était… la Russie. La CIA et l’USAID se lancèrent à la conquête de la Russie, dans l’espoir de réussir une révolution colorée comme ce fut le cas en Ukraine ou en Géorgie. Des jeunes diplômés, choisis par l’Occident et ayant étudié aux USA, au Royaume-Uni, parfois en France furent les agents zélés et parfois très efficaces de cette stratégie des chocs. Ils étaient avides de pouvoir, d’argent et de « progrès » et n’avaient aucun scrupule, même s’il fallait détruire leur pays, par la guerre, les crises, l’instabilité. Une première opération d’importance fut lancée en Russie (2011-2012), en glissant des « savonnettes » sous les pieds du régime. La plus médiatisée fut l’opération des Pussy Riot, puis celle lancée par Alexeï Navalny et d’autres leaders « de l’opposition ». Malgré le Maïdan réussit en Ukraine, la sauce ne prit pas en Russie, pire cette dernière pris des mesures pour se défendre. Pour faire croire à des cohortes nombreuses d’opprimés, les médias occidentaux martelèrent que le peuple russe ferait bientôt sa révolution. Ce thème revînt en boucle (2012, 2014, 2020, 2022-2023), parfois en montrant des photos de foules russes datant de 1991… Ayant échoué, les agents libéraux furent alors transformés en « martyrs ». La propagande inventa des goulags sibériens pourtant disparut de longue date, des assassinats politiques imaginaires, de pauvres gens victimes d’une dictature également inexistante. Côté russe, la population découvrit avec effarement les positions des fameux libéraux. Le début d’une amorce de soutien s’effondra alors aussitôt : sanctions, propagande LGBT, mondialisme, guerre du Donbass, russophobie, propagande insultante et humiliante pour les Russes firent le reste.
L’acharnement occidental à faire croire à un monde imaginaire russe. C’est un véritable business pour les journalistes de tout poil en Occident : démonter la Russie. Qu’ils connaissent quelque chose au pays, voire même (rarement) la langue, écrire contre la Russie propulser dans de belles carrières. Peu importe ce que vous raconterez, l’idée est que cela soit négatif. Tout y est passé en vingt ans, pays d’alcooliques dégénérés, femmes vénales et froides, pays violent et dangereux, mères de famille qui feront une révolution, rayons des magasins vides, pays au bord de la famine, pertes humaines au front fantasmées, invention de différents ras le bol ou opinions publiques pro-occidental, délires sur l’économie du pays, parfois plongeant dans l’absurde et le ridicule. Finalement, à force de mensonges et de désinformations, les journalistes occidentaux ont créé un monde parallèle imaginaire russe. Il n’existe que dans le cerveau de ces différents propagandistes. L’absurdité est tellement grande, que le monde réel russe si éloigné de ces manipulations médiatiques, contribue à la résistance et résilience du peuple russe lui-même. N’ayant pas de réalité, sa découverte par l’opinion publique russe mène automatiquement à un rejet de tout ce qui vient d’Occident, du moins en termes d’informations. L’immense majorité des gens refuse donc de cautionner les thèses occidentales, ou l’avenir qui leur ait proposé. De manière cocasse, les journalistes eux-mêmes, ne comprennent pas que proposer aux Russes un Maïdan, avec l’exemple ukrainien sous les yeux, c’est leur proposer la guerre civile, la destruction, la ruine, la mort et la russophobie primaire. Le choix est donc vite fait pour les Russes, et le décalage des mensonges occidentaux a creusé un fossé abyssal. Cependant, comme partout, l’Occident a trouvé en Russie des alliés. Même très peu nombreux, l’Occident a agité les hochets d’un « monde meilleur », et les promesses d’un nouvel ordre dans le pays, avec argent, pouvoir et places confortables pour cette nouvelle élite. L’opération spéciale russe aura porté un coup fatal à ceux qui avaient choisi les ennemis de leur pays. La débandade, la fuite, l’exil et la panique (avec des demandes de pardon pour revenir en Russie) ont achevé de disperser des rangs déjà épars et clairsemés.
Petit dictionnaire de la 5e colonne russe. Voici une liste complétée de nouveaux profils d’activistes, politiques et opposants qui ont défrayés la chronique ces vingt dernières années. En Occident, ils ont été présentés comme des victimes du régime, des « chancres de la Liberté », mais la réalité se situe ailleurs. Voici quelques profils qui en disent long sur ces « héros » chantés par l’Occident. Nous avons classé ces personnes en trois catégories : les corrompus, les agents occidentaux, les idiots utiles et les LGBT et pédocriminels :
1ère catégorie de la 5e colonne, les corrompus :
Affaire Yves Rocher (2012-2022), Bruno Leproux alors directeur-général de la branche russe de la parfumerie française déposa une plainte au sujet d’une vaste escroquerie dont la société était victime de la part d’associés de la société en Russie, et en particulier des frères Navalny, Alexeï et Oleg (décembre 2012). Suite à des pressions politiques et médiatiques, la firme française refusa finalement de continuer les poursuites judiciaires contre le célèbre opposant politique russe. Jusqu’à présent les dessous complets de l’affaire ne sont toujours pas tous connus. Le parquet russe ne classa pas l’affaire, et les deux frères furent reconnus coupables de fraudes et d’escroqueries, Alexeï fut condamné à 3,5 ans de prison avec sursis, et son frère à 3,5 ans de prison ferme (décembre 2014). Navalny fit appel devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui jugea la condamnation sans fondement (17 octobre 2017). La Russie exonéra Navalny avec 4 millions de roubles (2018), mais la Cour Européenne condamna la Russie à verser encore de l’argent, des frais de justice et pour le préjudice moral (environ 25 000 euros). Yves Rocher déclara à plusieurs reprises renoncer aux poursuites judiciaires, des appels aux boycotts avaient été lancés contre la firme dans le monde entier. La Russie avait dû plier l’échine devant la pression internationale à cette époque, mais en 2021, au retour de Navalny d’Allemagne, les comptes furent soldés par une condamnation à 2 ans, 6 mois et 2 semaines de prison ferme. Depuis lors l’Occident tente de faire passer les escroqueries de Navalny pour « des coups montés du Kremlin ».
Nikita Belikh (1975-), originaire de Perm, Russie, il fit des études supérieures en économie, diplômé d’un doctorat, et ayant fait une partie de ses études à Oxford en Grande-Bretagne. Il fonda une société d’investissement et fut élu au Conseil régional de Perm (2001), puis nommé vice-gouverneur de la région (2004-2005), et enfin gouverneur (2009-2016). Il était membre du Parti Union des Forces de Droite (2001), puis membre du Conseil fédéral (2004), puis le chef de file du parti (2005-2008). Il se lia au Parti de la Pomme lors des élections législatives de 2005, puis se retira de son parti démissionnant de ses fonctions. Il déclara que le parti était peuplé « de marionnettes du Kremlin » (26 septembre 2008). Il fut la même année l’un des fondateurs du mouvement Solidarité avec Kasparov. Après la fin de son premier mandat de gouverneur à Kirov (2014), il fut réélu (14 septembre, presque 70 % des voix). Il fut arrêté et mis en cause dans une gigantesque affaire de corruption et de fraudes financières (24 juin 2016). Il fut arrêté alors qu’il recevait un énorme pot de vin de 100 millions d’euros, mais l’enquête prouva qu’il avait reçu un total de plus de 600 millions d’euros de diverses entreprises privées pour favoriser dans sa région des projets d’investissement, des activités commerciales et obtenir divers contrats. Il déclara que l’argent était destiné en réalité à la ville de Kirov et nia toute l’affaire. Mais l’enquête prouva ensuite sa culpabilité, et d’autres affaires furent exhumées, notamment une affaire de corruption (22 mars 2017). Il fut condamné à 8 ans de prison, et une amende de 48,2 millions de roubles (1er février 2018). Une autre affaire de corruption fut ensuite découverte, concernant le vol d’un total de 740 millions de roubles à la région de Kirov (juillet 2021), puis mis en accusation pour abus de pouvoir. Un nouveau procès devrait avoir lieu en 2022-2023.
Sergeï Boïko (1983-), originaire de Vladivostok, Russie, il fit des études supérieures à Novossibirsk, dans l’ingénierie et les technologies, diplômé (2005). Il occupa des postes de cadre supérieur dans diverses sociétés, notamment directeur-général d’Avtel (2015-2021). Il était entré en politique dans le groupe Navalny et le parti PARNAS, se présentant par deux fois aux élections législatives (2015 et 2017). Sa candidature n’ayant pas été reçue en 2015 (faute du nombre suffisant de signatures), il entama une grève de la faim avec quelques autre membres du groupe, mais au 12e jour il dut être hospitalisé en soins intensifs. Il dirigeait le siège local de l’organisation de soutien à Alexeï Navalny (février 2017), environ 400 militants. Il organisa une manifestation dans le centre ville qui rassembla entre 1 500 et 2 000 personnes (26 mars), mais la manifestation n’ayant pas été déclarée aux autorités, il fut arrêté et détenu pendant 4 jours (octobre). Il fut arrêté à Moscou et condamné à 30 jours de prison, pour s’être attaqué publiquement et verbalement à la Présidence de la Fédération (21 mai 2018). Il récidiva et organisa de nouveau une manifestation non déclarée (9 septembre), condamné de nouveau à 30 jours de prison. Il se présenta aux élections municipales pour la mairie de Novossibirsk, et réussit à réunir les signatures nécessaires, il fut enregistré comme candidat mais ne fut pas élu (18,56 % des voix, 2e place, 2019). Il tenta de faire disparaître des documents en jetant par la fenêtre des disques durs portables, au moment d’une perquisition effectuée à son domicile (12 septembre 2019). Il était accusé de blanchiment d’argent dans l’organisation de Navalny. Il se présenta aux élections régionales et fut élu (13 septembre 2020), puis organisa de nouveau une manifestation non déclarée, en faveur de Navalny, arrêté la veille de cette dernière (22 janvier 2021), condamné à 28 jours de prison. Il prit la fuite de Russie et s’installa en Grèce (1er décembre 2021), déclarant sans preuve qu’une action en justice était prévue contre lui, et qui ne fut jamais lancée.
Galina Filtchenko (1963-), originaire de Russie, engagée chez les pionniers dans sa jeunesse, elle fit des études supérieures en économie et en droit international (2004). Elle travailla comme cadre supérieure dans diverses entreprises. Elle fut élue députée au district de Tverkoï à Moscou, sous les couleurs du Parti de la Pomme (2017), mais était aussi liée au Parti du Changement, et à Goudkov. Elle fut nommée à la Commission du budget et des finances du district. Quelques semaines plus tard (décembre), sa dette qui s’élevait à 1,4 million de roubles disparut comme par enchantement. Elle participa à une manifestation non déclarée (31 janvier 2021) et fut arrêtée par la police (mars). Elle se rendit en Crimée puis fit des critiques acerbes sur l’état « pitoyable » du pays selon elle. Elle prit une position anti-guerre et pro ukrainienne après le déclenchement de l’opération spéciale russe (24 février 2022), puis participa au Congrès des Députés du Peuple motivé par Ponomarev. Il semble qu’elle soit toujours en Russie.
Gennady Goudkov (1956-), originaire de Kolomna, Russie, il fit des études supérieures en langues étrangères avec l’intention de rentrer dans le KGB, diplômé (1978), secrétaire adjoint du Komsomol de l’Université, il effectua son service militaire (1978-1980), membre du Parti communiste. Il entra au KGB (1982-1993), et se montra particulièrement violent et cruel avec des membres de l’église orthodoxe. Un prêtre l’accusa plus tard d’avoir mené des interrogatoires musclés contre lui-même et d’autres prêtres ou croyants, « d’avoir utilisé des méthodes immorales et d’avoir volé leurs biens » (1985). Il fonda des entreprises privées autour de la sécurité (années 90), jusqu’à faire fortune et employer plus de 3 000 personnes (propriétaire de plus de 40 entreprises, ses revenus atteignaient annuellement plus de 587 millions de roubles). Membre du conseil consultatif auprès du directeur du FSB (1997-2001), élu député de la Douma (2001-2003), élu au Conseil régional de Kolomna (2003), membre et l’un des chefs de file du Parti Populaire de la Fédération de Russie, président du parti (2004). Des négociations eurent lieues pour l’incorporation du parti dans celui de la Russie Unie de Vladimir Poutine. Il lia son parti avec le Parti des Patriotes de Russie, le Parti de la Justice sociale, puis le Parti Social-Démocrate de Russie (septembre-novembre 2006), en créant un conseil général de coordination, puis annonça la fusion dans un Parti Centre Gauche (mars 2007), qui n’eut jamais lieue. Il annonça ensuite qu’il faisait entrer son parti dans le Parti Russie Juste (avril 2007), et fut nommé au bureau politique de ce dernier (13 avril). Il fut réélu député (2011-2012). Il s’était lié depuis deux ou trois ans avec Alexeï Navalny et Boris Nemtsov, participant à des manifestations publiques contre le régime et rassemblant quelques milliers d’opposants (2011-2012). Il vivait depuis quelques temps en Bulgarie à Varna, et fut accusé de blanchiment d’argent et de corruption, notamment à travers ses entreprises. Il fut privé de son mandat de député par un vote de la Douma, avec une immense majorité des voix, qui déclencha la réaction de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (octobre 2012). Les poursuites judiciaires furent toutefois abandonnées, l’immunité parlementaire de Goudkov maintenue (novembre-décembre), mais il fut exclu du Parti Russie Juste (janvier-mars 2013), après avoir participé à une manifestation dénommée « la Marche contre les Salauds ». Il annonça la création de son propre parti (14 mars 2013), le Parti Social-Démocrate, collaborant avec Ilya Ponomarev. Il échoua à l’élection du poste de Gouverneur de la région de Moscou (automne 2013). Il avait fait alliance avec le Parti de la Pomme, avec qui il forma une coalition (2014). Il démissionna de son propre parti (8 octobre), puis prépara son émigration en achetant un appartement dans le centre de Londres, pour 2,5 millions de livres (décembre). La coalition qu’il avait formé fut mise en déroute aux élections suivantes (2015), soit par défaut de signatures, soit pour d’autres raisons administratives ou politiques. Il préféra ensuite lâcher la politique et préféra quitter la Russie pour s’installer d’abord en Ukraine, puis à Varna en Bulgarie, où il avait acquis de longue date une résidence (2019-2021). Il réapparut en prenant des positions anti guerre et en faveur de l’Ukraine (printemps 2022). Il participa au congrès des députés du peuple à l’instigation de Ponomarev (5-7 novembre 2022).
Maria Iablonskaya (années 60-), originaire de Khakhassia, l’une des républiques de la Fédération de Russie. Elle devînt entrepreneuse et femme d’affaires, possédant un salon de beauté, et plusieurs stations de lavage de voitures. Elle s’engagea dans les mouvements d’opposition, d’abord comme un petit rouage pour l’organisation de meetings au moment des élections législatives dans la région d’Omsk, de Krasnoïarsk, où elle affirma avoir reçu des pressions (2007). Elle organisa une pétition et rassembla 300 signatures pour demander du soutien à Boris Nemtsov, afin d’annuler la construction d’une usine dans sa région. Boris Nemtsov sauta sur l’occasion et fit venir selon elle « des médias fédéraux et même étrangers. Ensuite nous avons gagné, c’était une victoire pour les gens, les citoyens ordinaires. Avant le rassemblement le pouvoir local nous appelait les clowns, et après le rassemblement la rhétorique a radicalement changé et il a commencé lui aussi à s’opposer à la construction de l’usine ». Elle intégra ensuite le Mouvement Solidarité (2008), puis le Parti PARNAS. Elle organisa de nombreuses manifestations et piquets de grève pendant les tentatives de déclencher une révolution colorée en Russie (2010-2012). Elle fonda une chaîne YouTube, comptant à ce jour un abonné et une vidéo, son engagement n’étant certainement pas si solide qu’il n’y paraissait au départ (2011). Elle donna une interview à un petit journal (2013), ou elle démentit être financée par de l’argent étranger, mais se plaignit du peu de militants dans les rassemblement, par ailleurs rares. Elle quitta ensuite sa région d’origine pour venir à Moscou, occupant un poste de cadre au siège du Parti PARNAS. Nemtsov lui donna la mission de rassembler des fonds pour préparer la diffusion d’une enquête et rapport sur la destruction du Boeing 777 malaisien détruit dans le ciel du Donbass (2014). La chaîne REN-TV publia une vidéo de l’enregistrement d’une conversation dans un café de Moscou, où elle demandait un financement d’un million de roubles pour se rendre à La Haye et présenter le fameux rapport, une version manipulée (automne 2017). Son interlocuteur était le vice-président du Parti PARNAS, Vadim Ioukashevitch. Confondue, elle nia l’évidence et refusa d’admettre avoir eu cette conversation (février 2018). Ioukashevitch se rendit en fait lui-même à La Haye à l’occasion d’un forum européen de l’Alliance des libéraux et démocrates, où il présenta à divers politiciens néerlandais ses nouvelles accusations contre la Russie, et le faux rapport (décembre 2017). Un voyage aux Pays-Bas ne coûtant pas les 15 000 euros qu’elle demandait pour se rendre quelques-jours à La Haye, la vidéo étant authentique et ses déclarations très claires, elle préféra disparaître de la circulation et s’en retourna à ses commerces.
Mikhaïl Khodorkovski (1963-), originaire de Moscou, homme d’affaires, propriétaire de la compagnie pétrolière IOUKOS (1995-2003), il atteignit des sommets avec une fortune estimée à 15 milliards de dollars. Il fut compromis dans le financement occulte de l’organisation cheval de Troie, Russie Ouverte, mais aussi pour des fraudes, corruption et d’autres chefs d’accusation, pour un total estimé à plusieurs milliards de dollars dérobés, en argent ou en nature. Il fut condamné à 14 ans de prison (2005). La Cour Européenne des Droits de l’Homme fut saisie, Amnesty International affirma que des raisons politiques avaient prévalues dans son procès. Il demanda sa grâce au Président Poutine qui lui accorda (décembre 2013). Il émigra en Allemagne, où il fut bientôt connu que ce pays demandait sa libération depuis plusieurs années par les canaux diplomatiques. Il passa ensuite en Suisse, à Genève, vivant également à Londres (où il possède une bicoque de 4,67 millions de livres sterling), avec une fortune réduite à 500 millions de dollars. Il vînt à Kiev à l’invitation de l’Ukraine à la fin de la révolution du Maïdan (9 mars 2014), et demanda à se rendre à Donetsk au début de l’insurrection, mais n’y fut pas autorisé (par les Occidentaux et l’Ukraine). La Cour International de la Haye condamna ensuite la Russie dans l’affaire IOUKOS, à 50 milliards de dollars à verser aux actionnaires, et à 65 millions de dollars pour des frais de justice (28 juillet). Deux jours après la Cour Européenne des Droits de l’Homme condamnait la Russie à verser 1,86 milliards de dollars aux actionnaires de IOUKOS, et 300 000 euros d’amendes pour les frais judiciaires (31 juillet). Khodorkovski lança alors une provocation et déclara à Paris briguer la présidence russe (septembre). Il avait de nouveau lancé les activités de l’organisation cheval de Troie, Russie Ouverte, recrutant des conseillers et de nombreux journalistes. La Russie fit appel de la décision de la Haye (novembre). Il fut ensuite suspecté dans le meurtre d’un maire d’une petite ville (7 décembre 2015), Vladimir Petoukhov, assassiné en 1998. Il refusa de répondre à la justice russe et disparu ensuite de la scène politique. Petoukhov (1949-1998), était le maire de Nefteiougansk qui entra en conflit avec la compagnie pétrolière IOUKOS, qui refusait de payer ses taxes à la petite ville, l’argent étant ensuite dérobé. Il annonça une grève de la faim, et une action pénale. Après quelques promesses, il fut assassiné dans la rue d’une rafale de mitraillette le jour du 30e anniversaire de Khodorkhoski et sur son ordre. L’épouse de Petoukhov lutta longtemps en justice pour faire rétablir la vérité, écrivant entre autre au Président Eltsine. L’enquête conduisit à un groupe de criminels, les deux assassins furent retrouvés eux mêmes liquidés, puis au chef de la sécurité locale de IOUKOS, Alexeï Pichougine qui fut condamné à la réclusion à perpétuité comme organisateur du meurtre (2005). L’ancien ministre de l’Intérieur de l’époque, Sergeï Stepashin interrogé sur l’affaire par NTV déclara que l’assassinat avait été commandité par Khodorkovski (2022). Le Tribunal de la Haye annula ensuite la décision d’arbitrage et la condamnation de la Russie à verser 50 milliards de dollars aux actionnaires de IOUKOS (20 avril 2016). Il prit parti contre Navalny suite à sa campagne et ses listes honteuses de « collaborateurs » devant être sanctionnés (mai 2019). Les médias américains publièrent des « informations » (ou plutôt imaginées) acquises par Khodorkowski et le groupe Russie Ouverte, sur le financement et les projets de déclenchement d’une guerre raciale aux USA par la Russie, provoquant une seconde guerre de sécession (juin). Cette théorie du complot venue des États-Unis comme l’immense majorité d’entre elles a fait depuis son chemin. L’idée était de distiller la peur dans le public américain sur une nouvelle menace « russe ». D’autres thèmes sont également utilisés tous plus ou moins délirants comme le déclenchement d’une guerre nucléaire par la Russie pour maintenir cette peur, et justifier le soutien à l’Ukraine d’armes, d’argents, de spécialistes et du supports divers. Le Ministère de la Justice de Russie a couché Khodorkovski sur la liste des agents étrangers, supportant notamment l’Ukraine (20 mai 2022).
Maxime Motin (1983-), originaire de Moscou, Russie, il fit une longue carrière comme attaché de presse pour différents clubs de football de la capitale, dont le FK Moskva et l’Académie des enfants du Lokomotiv (2003-2014). Il fonda une association de bienfaisance en faveur des orphelins Football-Enfants (2010). Il se présenta aux élections municipales dans le district de Petchatniki, dans la ville de Moscou, et fut élu député menant durant tout ce temps la grande vie (4 mars 2012, réélu en 2017 pour un deuxième et dernier mandat). Il se présentait comme candidat sans étiquette, mais en réalité était un agent et support de Navalny. Lors du Maïdan américain en Ukraine, il se rendit à Kiev et à Odessa pour supporter la position ukrainienne. Il déclara que le massacre d’Odessa avait été commis par les Russes, condamnant également le retour de la Crimée à la Russie (mars-mai 2014). Il déclara que les manifestants assassinés à la Maison des Syndicats étaient des ivrognes qui portaient des rubans de Saint-Georges, et fit scandale sur son horrible cynisme à propos des victimes innocentes assassinées à Odessa ce jour-là (2 mai). Il se trouvait lui-même dans la ville au moment du massacre et déclara « que les Russes ne devaient pas croire ce qu’ils entendraient à la télévision ». Il était passé comme cadre supérieur dans l’entreprise de communication russe Megafon, travaillant dans les relations publiques en charge de programmes sociaux et caritatifs (2012-2018). Il fut démasqué par la société Megafon, alors que comme responsable des fonds caritatifs, il faisait verser à cette dernière une somme de plus 22 millions de roubles par an, et dû prendre le large. Il donna une longue interview où il déclara qu’il était à moitié ukrainien et qu’il déménageait à Kiev pour de nouveaux projets commerciaux et pour des raisons politiques alors qu’il se plaçait comme opposant à la Russie (2018). Il déclara plus tard (2021) qu’il avait fui parce qu’il avait remporté en 2017 dans son district, 4 des 5 sièges occupés précédemment par la Russie Unie et « qu’il avait été appelé par des amis l’ayant averti de sa prochaine arrestation ». Il déclara également « qu’il avait toujours eu la position que la Crimée faisait partie de l’Ukraine et que la Russie avait annexé la Crimée. Cette position était publique, je ne suis pas du genre à rester silencieux ». Il travailla ensuite à Lvov pour le service de presse du club Roukh. Il fut l’un des organisateurs d’une fan-zone durant un match Russie-Belgique, où chaque but belge offrirait dans la zone aux spectateurs une bière gratuite (juin 2021). Cette opération peu fair-play et contraire aux règles du sport, sans parler de l’aspect russophobe le propulsa sur le devant de la scène propagandiste en Ukraine (la Russie fut battue par 3 but à 0). Il prit des positions pro-ukrainiennes se trouvant toujours à Lvov (février 2022), et participa au Congrès des députés du Peuple de Ponomarev (5-7 novembre 2022).
Lioubov Sobol en réalité Lioubov Fedenev (1987-), originaire d’une ville de la région de Moscou, elle fit des études de droit dans l’Université Lomonossov (2006-2011), et s’engagea presque immédiatement en politique, dans les réseaux de Boris Nemtsov. Elle porte en réalité de le nom de son premier mari. Elle est née Fedenev, et malgré un divorce garda son nom d’épouse, son père étant lié à une sombre histoire de corruption, dans le cadre de son emploi dans une des plus grosses sociétés d’audits de Russie (Cabinet MIAN, une arnaque estimée à 57 milliards de roubles de fonds publics). Il recevait d’importants pots de vin pour donner des avis favorables aux banques d’état russes, afin que celles-ci délivrent des prêts à des sociétés ou personnages en réalité peu crédibles ou non solvables. Entrée en politique, elle participa à des forums de discussions, à des rassemblements et des manifestations souvent illégaux, en particulier au moment de la tentative de révolution colorée avortée qui eut lieue en Russie (2011-2012). Elle devînt avocate, servant un projet civil créé par Navalny pour lutter contre la corruption dans le domaines des dépenses publiques (mars 2011). Elle fit une ascension fulgurante, désignée dans un classement de gens importants et influents pour l’année 2011, dans le magazine américain Forbes. Elle rejoignit le Parti politique Alliance Populaire (2012), qui devînt le Parti du Progrès (2014), et fut élue dans le Conseil de coordination de l’opposition russe, qui bientôt s’écroula de lui-même après une courte existence (suite à des dissensions internes épiques, 2013-2013). Son demi-frère, né dans d’un second mariage de son père, Grigory Mousatov, afficha son soutien au Maïdan américain de Kiev (2013-2014), et vînt même dans la capitale ukrainienne faire le coup de poing pendant les émeutes et violences. Son compagnon de l’époque, Sergeï Mokhov publia sur ses réseaux sociaux des images du bataillon néonazi Azov avec le Wofsangel inversé de la division SS Das Reich, des croix gammées et autre emblèmes sans équivoque. Mais ces faits restèrent dans l’ombre pendant plusieurs années (jusque vers 2019). Elle annonça sa candidature à la Douma (6 juillet 2014), ayant déposé un nombre suffisant de candidatures, mais elle fut annulée par le fait que 15 % des signatures étaient en réalité des doublons ou suspectes (13 juillet). Elle protesta en déclarant qu’elle entamait une grève de la faim. L’analyse des signatures fut sans appel, il se trouvait dans les listes des personnes décédées, des incohérences dans les dates de naissance, des personnes inexistantes, des données inexactes de l’État civil, de fausses adresses ou des personnes ne vivant pas dans la ville de Moscou, ou ayant en réalité un enregistrement temporaire (vivant donc dans une autre région de Russie). Après une semaine de manifestation et de grève de la faim (simulée), elle fut arrêtée pour l’organisation non déclarée de rassemblements, à une amende de 30 000 roubles (27 juillet), puis à 300 000 roubles pour récidives (3 août). Le bras de fer entamé ne joua pas en sa faveur, elle dut renoncer. Elle annonça toutefois de nouveau sa candidature à la Douma (mars 2016), qu’elle retira bientôt faute de pouvoir recueillir les signatures nécessaires. Son compagnon, Sergeï Mokhov fut agressé par des inconnus qui lui injectèrent une substance psychotrope inconnue (novembre 2016), dont elle accusa ensuite pendant des années Prigojine selon des preuves douteuses. Mokhov qui devînt son second mari (dont elle a aussi divorcé en 2021), avait fait des études supérieures à Manchester en Grande-Bretagne, puis à New York (vers 2014-2015). Elle fut nommée au bureau central de la direction du Parti Russie du Futur (autrefois Parti du Progrès, mai 2018), et prit en charge la production et la gestion de la chaîne YouTube de Navalny (Navalny Live, août), tout en gérant sa propre chaîne d’influence. Elle tenta de participer aux élections municipales dans la ville de Moscou (2019), sans succès. La BBC avait tenté de faire d’elle une égérie internationale en la nommant comme l’une des 100 femmes les plus influentes dans le Monde Le cumul des amendes pour des rassemblements illégaux ou des infractions ou troubles à l’ordre public se montait à la fin de l’année à plus 1,5 millions de roubles (14 décembre). Les arrestations et amendes se multiplièrent encore pour les mêmes raisons, 311 000 roubles, puis 4,7 millions et encore 3,3 millions (2020). Elle tenta de nouveau de briguer un siège à la Douma, faisant une longue campagne électorale, mais fut arrêtée pour la violation des règles sanitaires et épidémiologiques, en organisant encore et toujours des manifestations en pleine épidémie du Coronavirus (17 janvier 2021). L’association Memorial, une association financée par l’étranger de révisionnisme historique et de « défense des droits de l’Homme », reconnu qu’elle était une « prisonnière politique » (l’association est en cours de liquidation pour ses connections étrangères et positions antirusses répétées, jugement du 28 décembre 2021, confirmé le 28 février 2022). Elle fut arrêtée et reconnue coupable dans une affaire « d’intrusion dans un domicile privé » (11 février), condamnée à un an de prison avec sursis et une amende de 10 % de son salaire (mais la peine fut réduite à 6 mois). Elle fut ensuite condamnée dans l’affaire « sanitaire » à 1,5 an de prison avec sursis, une assignation à résidence entre 22 heures et 6 heures du matin, l’interdiction de participer à des manifestations publiques, de quitter Moscou et sa région, et devant recevoir un contrôle tous les trois mois (3 août). Mais d’autres accusations planaient sur elle, de fraudes, collectes d’argent pour financer des organisations interdites en Russie, participation à la fondation d’une communauté extrémiste antirusse, et perception d’argent par des organisations étrangères réputées pour être « Cheval de Troie ». Elle prit la fuite pour la Turquie (7 août), puis s’installa en Arménie, mais la Géorgie refusa son entrée sur son territoire. Un mandat de recherche fédéral fut lancé contre elle (20 octobre). Elle fut attaquée en justice pour diffamation, ayant publiquement accusé Prigojine d’être derrière « une tentative d’assassinat de son ex-mari », accusation totalement fantaisiste (27 octobre). Elle fut couchée par le Ministère de la Justice, sur la liste des personnes extrémistes, ou terroristes (25 janvier 2022), et entra dans le Comité russe anti-guerre, prenant des positions pro-ukrainiennes (février). Elle fut aussi couchée sur la liste des agents de l’étranger ou financés de l’étranger (6 mai). Il n’est pas certain qu’elle soit restée en Arménie ayant rejoint probablement l’Occident.
2e catégorie, les agents de l’Occident :
Sergeï Aleksashenko (1959-), originaire de la région de Moscou, il fit des études supérieures au prestigieux MGIMO, en économie, diplômé (1986), puis fut un cadre de la Banque Centrale de Russie (1995-1998), il s’encarta au Parti PARNASS. Il fut conseiller indépendant de du Premier Ministre ukrainien Alexeï Gontcharouk (2019-2020). Il fut l’un des fondateurs du Mouvement Russie Libre, puis de la Fondation Pour la Liberté avec Boris Nemtsov. Il émigra aux USA à Washington, employé de l’Université Georgetown (octobre 2013), se sentant « opprimé et oppressé » en Russie. Il se positionna contre le retour de la Crimée au giron russe, et surtout exigea que la Russie abandonne son soutien au Donbass : « en mettant fin à l’aventure agressive, de se retirer du territoire de l’Ukraine, de cesser son soutien de propagande, de matériels et militaire aux séparatistes dans le Sud-Est de l’Ukraine » (septembre 2014). Un tel acte aurait causé la mort de dizaines de milliers d’insurgés du Donbass, sans parler des populations civiles et du sort que l’Ukraine leur aurait réservé. Il fut l’un des auteurs du rapport « Poutine Guerre », rédigé avec la documentation de Nemtsov (2015). Il signa une pétition contre l’adoption d’amendements à la Constitution de la Fédération de Russie (mars 2020). Il intégra le Comité anti-guerre contre la Russie et prit des positions pro-ukrainiennes et atlantistes (février-mars 2022). Il indiqua qu’il reviendrait en Russie une fois qu’elle aura été vaincue… l’homme réside aux USA et est vraisemblablement un agent de la CIA. Il travailla également pour le « Davis Center for Russian and Eurasian Studies », au sein de l’Université d’Harvard.
Andreï Balin (1974-), originaire de Togliatti, Russie, il s’engagea dans l’opposition, et fut membre d’un Centre de recherches Mirror, devant observer l’opinion publique dans sa région (2012). Il s’encarta au Parti Républicain de Russie (2012), qui devînt le Parti de la Liberté du Peuple (RPR-PARNAS), dont il devînt coprésident, et membre du Conseil de la branche de la région de Samara (2012-2013). Il fut attaquée en justice par la Fédération de Russie « pour incitation à la haine, à l’hostilité et d’humiliations de la dignité humaine » par rapport à ses nombreuses publications de haine raciale contre les peuples du Caucase, l’appel au séparatisme des régions du Caucase de la Fédération de Russie, et dans un appel à fusionner les USA et la Russie dans un seul état, donc la capitale aurait Anchorage en Alaska. Il s’était rendu à Moscou où il avait rencontré à l’Ambassade des États-Unis un fonctionnaire américain (2014). Il se plaignit d’avoir été battu et que son ordinateur portable lui avait été volé (3 mars 2015), Il fut l’organisateur de la venue de Mikhaïl Kassianov à Samara et Togliatti (2016). Il fut condamné à trois jours de prison, pour être apparu en public « avec des symboles nazis » (en support de l’Ukraine, notamment les insignes et wolfsangens SS du régiment Azov). Une perquisition fut ordonnée à son domicile, mais il prit la fuite dans les forêts alentours dans la région de Kirov, où il resta quelques temps pour se faire oublier. Il réapparut sur les réseaux sociaux où il recommença les publications délirantes et agressives, soutenant la propagande ukrainienne, affirmant que l’armée russe se livrait à des massacres, et fut bientôt de nouveau poursuivi par la justice (août 2022). Il se trouvait alors sans emploi et avec des problèmes chroniques avec l’alcool. La justice russe diligenta un psychiatre pour évaluer son état mental. Il fut reconnu comme sain de corps et d’esprit. Une action en justice fut intentée de nouveau contre lui, pour ses déclarations pro-ukrainiennes et les fausses informations diffusées à propos de l’armée de la Fédération de Russie, risquant au moins 3 ans de prison (8 novembre 2022).
Roman Dobrokhotov (1983-), originaire de Moscou, Russie, il fit des études supérieures en sciences politiques au prestigieux MGIMO (2000-2006), en économie. Il participa très jeune à l’opposition contre Vladimir Poutine (2005), membre du Mouvement Solidarité (2008), il se paya le luxe d’interrompre le discours du Président Medvedev au Kremlin pour le 15e anniversaire de la Constitution de la Fédération de Russie (12 décembre). Il fut nommé membre du Conseil politique de la branche moscovite du Mouvement Solidarité (2009), et l’un des organisateurs des marches des dissidents. Il réussit à placer sa plume dans le journal Izvestia, rédacteur. Il se présenta aux élections législatives à Moscou (juillet 2009), mais ne put être enregistré ne répondant pas aux exigences de la quantité de signatures nécessaires. Il participa à la pétition « Poutine doit partir » (mars 2010), et fut l’un des fondateurs du Parti du 5 décembre (été 2012). Il fonda le journal Internet The Insider qui devait révéler les fausses nouvelles et faire de l’investigation. Il fut arrêté à plusieurs reprises pour des participations ou provocations durant des manifestations illégales (2011-2013). Il déclara soutenir les émeutiers et les dissidents politiques biélorusses (septembre 2020), et The Insider fut couché par le Ministère de la Justice sur la liste des médias agents de l’étranger ou financés par l’étranger (enregistré en Lettonie et financé à partir de ce pays par l’USAID, 23 juillet 2021). Il fut perquisitionné dans son domicile suite à une plainte en diffamation d’un blogueur néerlandais, Maximilien Van der Werff qu’il accusait de concussions avec le gouvernement russe et les services secrets russes. Amnesty International vînt à sa rescousse en dénonçant cette perquisition qualifiée d’intimidation. Il prit la fuite de Russie et passa illégalement la frontière entre la Russie et l’Ukraine (1er août), une action en justice fut ensuite ouverte contre lui pour ce franchissement illégal (7 septembre). Un mandat d’arrêt fut lancé contre lui (23 septembre). Il fut inscrit sur la liste des agents étrangers ou financés par l’étranger (15 avril 2022).
Vladimir Doubov (1958-), originaire de Moscou, il fit des études supérieures en chimie (1979-1989). Il devînt homme d’affaires et banquier, vice-président du conseil d’administration du groupe ROSPROM, de la banque MENATEP, et du groupe IOUKOS-Moscou. Il fut élu député à la Douma, dans le bloc Patrie-Toute la Russie (années 90, réélu). Il rallia le parti Russie Unie (2003), mais fut mouillé dans l’affaire de la Russie Ouverte et des financements occultes et étrangers d’ONG et associations servant de cheval de Troie en Russie (dont il était l’un des principaux rouages). L’argent de la Russie Ouverte venait de la NED, un fonds de l’USAID américain devant servir à financer et organiser la future révolution colorée en Russie. Il prit la fuite en Israël (automne 2003), et poursuivit ses affaires avec d’anciens partenaires installés en Israël. Après une longue procédure, il fut reconnu coupable en Russie, notamment du détournement de 76 milliards de roubles du budget russe, et condamné par contumace à 8 ans de prison. Il ne rentra jamais en Russie. La révolution colorée américaine prévue en Russie fut tentée à plusieurs reprises en 2006-2007, en 2011-2012, puis en 2017. L’OTAN et l’Ukraine ont annoncé qu’ils travaillaient à une nouvelle tentative en Russie dans les deux ans (2022-2024).
Mark Feigin (1971-), originaire de Samara, Russie, d’un père d’origine juive, il fit des études supérieures et s’engagea politiquement dans le Parti Union démocratique (1989-1991), puis s’enrôla dans l’armée serbe du général Ratko Mladic, combattant en Bosnie (1992-1993). A son retour, il fut membre du Parti Le Choix de la Russie (1993), et se présenta aux élections législatives de la Douma. Il ne fut pas élu, mais l’annulation de l’élection de 8 huit députés, lui permis finalement d’obtenir son siège (4 janvier 1994). Il participa à des missions humanitaires pour sauver des prisonniers russes en Tchétchénie (1995), mais ne fut pas réélu à la Douma (décembre). Il fut diplômé en droit à Samara (1996), puis fut nommé adjoint du maire de sa ville (1997-2007), qui lui permit d’avoir une tribune régionale. Lauréat du Prix New World (1998), il soutînt un doctorat (1999), diplômé en économie (2000), puis de l’Académie du Ministre des AE de Russie (2002). Il devînt avocat au barreau de Moscou (début années 2000), et se rendit célèbre en étant le défenseur des causes perdues et surtout d’agents russes ou étrangers de l’Occident, comme la députée néonazie Nadejda Savtchenko, le chef tatar de Crimée Moustafa Djemilev, les Pussy Riot du groupe Voïna (Guerre, un groupe financé par la CIA et l’USAID). Il fut suspendu de ses activités d’avocat par la Chambre du barreau de Moscou, après des attaques publiques vulgaires et obscènes lancées contre d’autres avocats et leurs clients (24 avril 2018). Il s’engagea pour divers partis et organisation, notamment le Mouvement Solidarité (autour des années 2009-2011), élaborant « une Liste Poutine » avec des centaines de noms de soutiens du Président et de gens à cibler ou abattre, qui fut utilisée et reprise ensuite aux USA (2018). Il s’engagea pour la cause des manifestations visant à renverser le Président Loukatchenko en Biélorussie (2020), membre du Forum permanent de la Russie Libre, fondé en Lituanie (également financé par la CIA et l’USAID). Il s’était enfui aux USA, où il poursuivit ses activités, notamment en jouant un rôle dans les événements qui menèrent à la chute de Donald Trump (2021). Il accusa notamment la Russie d’être derrière les manifestations de Washington. Il avait lancé une chaîne YouTube où il s’afficha bientôt dans de nombreuses vidéos avec Arestovitch, lieutenant-colonel de la police politique du SBU en Ukraine et conseiller personnel du Président Zelensky. Il soutînt vite la position ukrainienne et celle de l’OTAN, et fut couché sur la liste du Ministère de la Justice russe, comme « agent étranger » (8 avril 2022). Il participa au Congrès des députés du Peuple motivé par Ponomarev (5-7 novembre 2022), ayant pris depuis le départ une position antirusse et antiguerre au sujet de l’Ukraine. Il eut des relations extra-conjugales avec une militante LGBT qui conduisit à son divorce d’avec son épouse Natalia Kharitonova.
Irina Iassina (1964-), originaire de Moscou, Russie, fille d’un ancien apparatchik du parti communiste [...]
Lire la suite
- Source : Donbass Insider (Donbass)