Attal signale 0,000035% des lycéens et collégiens comme radicalisés
Attal continue son numéro de gros bras à courte vue pour plaire à l’opinion. Il vient d’annoncer que 183 élèves, soit 0,000035% des lycéens et collégiens, seront exclus de leur établissement pour avoir perturbé la minute de silence consécutive à l’attentat d’Arras, et ne seront donc pas réintégrés au retour des vacances de Toussaint. En soi, la proportion permet de rappeler que la radicalisation des adolescents, si elle est phénomène à combattre, demeure epsilonesque en France.
Ce dimanche, sur BFM, Gabriel Attal a rendu publics les chiffres promis sur les “perturbations” aux hommages rendus à Samuel Paty et à Dominique Bernard. Sur les 60.000 établissements scolaires, on compte au total plus de 500 perturbations. Soit moins de 1% des établissements, ce qui permet de relativiser les discours anxiogènes sur le sujet même si, nous sommes bien d’accord, il s’agit d’incidents inquiétants.
Sur ces 500 incidents, 183 donnent lieu à une suspension immédiate en attendant un conseil de discipline, et 175 donnent lieu à un signalement au Procureur. Voilà donc, bon an mal an, 0,000035% de nos élèves déférés devant le Procureur. C’est à la fois énorme et insignifiant. Enorme, parce qu’une saisine du Procureur est tout sauf anodine, et indique que plusieurs dizaines d’élèves présentent un cas suffisamment grave pour appeler à un suivi judiciaire. Insignifiant, parce que nous sommes ici bien loin de la “guerre civile” évoquée régulièrement par des Cassandre de la haine.
Reste à savoir si le Ministre va finalement lâcher ces radicalisés dans les rues en leur interdisant de fréquenter l’école, ou bien s’il a pour eux une solution plus rassurante que l’exclusion pure et simple.
- Source : Le Courrier des Stratèges