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Samedi, 27 Avr. 2024

Bas salaires : Attal va renforcer ce qui ne marche pas depuis des années…

Auteur : Éric Verhaeghe | Editeur : Walt | Jeudi, 01 Févr. 2024 - 14h12

Donc, il y a des bas salaires en France, ce qui constitue un véritable fléau. Et, comme par hasard, plus le temps passe, plus la France se smicardise. Les causes en sont bien connues : les cotisations sociales décroissent avec les salaires. Plus les salaires augmentent, plus la taxation du travail progresse pour financer la “solidarité”. Que faire ? Imposer des hausses de salaires avec des usines à gaz bien entendu. Et surtout pas repenser une solidarité qui permet d’avachir la population en la gavant d’aides pour qu’elle ne travaille pas.

On s’est bien amusé en regardant le discours de politique générale du Premier Ministre, qui a, pour l’essentiel, consisté à mettre dans la bouche du plus jeune Premier Ministre de la Vè République les recettes les éculées et les plus inefficaces que le régime pratique depuis 40 ans, grâce auxquelles il ruine le pays.

Donc, sur la question entêtante des bas salaires, Attal a ressorti la vieille soupe, qui a conduit à ce qu’il a appelé lui-même la smicardisation du pays : plus on baisse les salaires, moins le travail est taxé. Plus on augmente le salaire, plus le travail est taxé. Résultat : les employeurs maintiennent les salaires le plus près possible du SMIC. Bizarre, qui aurait pu imaginer cet effet ?

Le bon sens consiste évidemment à baisser de la même manière le coût du travail quel que soit le salaire, pour pousser les employeurs à les augmenter. Cela suppose l’impopularité de dire aux Français qu’on ne peut pas se plaindre de s’appauvrir tout en réclamant des revenus d’inactivité toujours plus élevés. Tôt ou tard, il faudra “atterrir” et admettre que la dépense de protection sociale sert d’abord à dominer les masses en les gavant d’allocations et de subsides divers pour les maintenir au calme. De ce point de vue, la dépense de protection sociale anarchique n’est pas une solution aux problèmes, mais bien le problème lui-même.

Loin de ce positionnement raisonnable et rationnel, Attal a repris fidèlement les éléments de langage qui nous ont amené à ce désastre. Il ne faut pas réformer la solidarité, il faut obliger les employeurs à augmenter les salaires avec une cascade de comités et de réunion qui démontrent leur inefficacité depuis 40 ans. Mais qu’importe au fond ! l’essentiel est de ne rien changer, en amusant la galerie et en calmant les spectateurs le plus possible.


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