Affaire « Hello Quitte X » : Un scandale d’État en gestation
Depuis plusieurs jours, David Chavalarias, directeur de recherche au CNRS, fait la tournée des plateaux pour promouvoir une application étrange, "Hello Quitte X". Cette application encourage la collecte de données du réseau social X pour une migration vers ses concurrents Bluesky et Mastodon. On peut s'interroger sur la légitimité et la transparence de cette initiative qui semble un projet politique.
Un projet politique déguisé en science citoyenne
Raphaël Glucksmann a déclaré publiquement qu’il organisait un mouvement pour quitter X avec des chercheurs du CNRS. Un de ces derniers, David Chavalarias, assure que l’initiative est apolitique et scientifique. Peut-on le croire ?
David Chavalarias : un militant politique
Lors d’un débat au Sénat sur Les influences étrangères dans l’espace numérique, David Chavalarias avait témoigné de ses recherches. Il avait proféré un véritable discours de guerre froide, pas du tout apolitique et encore moins scientifique. A propos des ingérences étrangères dans la vie politique française, il donnait l’exemple de Twitter : « Toute une communauté internationale a amplifié le mouvement des gilets jaunes ». Les Macron Leaks n’était qu’une désinformation portée par « l’extrême droite américaine et l’extrême droite française ». Sans compter « les milliers de publicités russes sur le territoire français, en Italie, en Pologne et en Allemagne, un doctorant de mon laboratoire les a identifiées dans le laboratoire. Nous sommes sous le feu alors même que Facebook est censé les modérer ».
On ne résiste pas au plaisir de citer à nouveau David Chavalarias à propos des arguments des climatosceptiques, dans le Journal du CNRS : « Il y a par exemple l’appel au sens commun, qui ne vaut rien scientifiquement. » Un contre-argument qui rejoint celui d’une autre lumière du CNRS, Sebastian Dieguez, qui affirmait : « Vous ne pouvez pas penser par vous même ».
Le CNRS n’est pas impliqué
Le collectif derrière « Hello Quitte X » se présente comme « fondé par le CNRS », mais le CNRS dément. Le CNRS a officiellement nié toute implication dans la création de cette application, soulignant qu’aucune autorisation écrite n’a été accordée. Malgré cela, David Chavalarias continue de promouvoir l’application en utilisant le logo du CNRS, ce qui soulève des questions sur l’utilisation abusive des ressources publiques. De plus, l’application n’a pas d’existence légale, ce qui complique encore la situation.
Extraordinaire !
— Régis de Castelnau (@R_DeCastelnau) January 18, 2025
La petite bourgeoisie se croit absolument tout permis. Un nommé David Chavalarias, chercheur au CNRS payé par nos impôts est un militant politique enragé. Il a horreur de la liberté d’expression et il est donc décidé à la combattre. C’est son droit.
Le problème… https://t.co/AITmxLmV7X
Des données sensibles en jeu
La collecte de données par « Hello Quitte X » pose des questions cruciales de sécurité et de confidentialité. L’application demande aux utilisateurs de fournir leurs identifiants et mots de passe, ce qui est hautement problématique. Les données collectées sont supposées être transférées vers des serveurs sécurisés, mais l’absence de transparence sur la gestion de ces données inquiète. David Chavalarias a mis au point le Politoscope, pour appréhender les masses de données générées sur les réseaux sociaux dans la sphère politique et citoyenne. Gageons que les informations collectées par Hello Quitte X lui seront bien utiles.
- Source : Le Média en 4-4-2