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Mercredi, 22 Janv. 2025

L’adhésion de l’Indonésie aux BRICS terrifie les États-Unis, note un analyste brésilien

Auteur : Sputnik (Russie) | Editeur : Walt | Mercredi, 22 Janv. 2025 - 12h00

L’Indonésie, en tant que membre à part entière des BRICS, effraie les États-Unis. Washington cherchera à déstabiliser ce pays qui joue un rôle important en Asie du Sud-Est, estime un analyste géopolitique brésilien.

L’adhésion de l’Indonésie aux BRICS effraie les États-Unis.

De ce fait, Washington pourrait être enclin à recourir à ses méthodes habituelles pour déstabiliser ce pays, avance auprès de Sputnik Pepe Escobar, analyste géopolitique brésilien.

«Les États-Unis sont terrifiés à l’idée que le pays le plus important d’Asie du Sud-Est, une région en forte croissance, soit désormais un membre à part entière des BRICS avec le droit de vote, tout comme les membres fondateurs».

Il estime que l’Indonésie, tout comme les autres membres des BRICS et ceux qui cherchent un rapprochement avec le groupe, comme la Turquie, seront dans la ligne de mire des services secrets américains.

«Toutes ces États seront visés par des campagnes de déstabilisation, des tentatives de «révolutions de couleur», des attaques hybrides de diverses natures, car ils représentent une menace pour le maintien de la domination de l’empire américain, notamment dans le système financier mondial».

L’Indonésie a rejoint les BRICS le 6 janvier 2025.

***

Indonésie : le Géant oublié

par Andrea Marcigliano

L’Indonésie est un géant. Un géant dont nous, Européens, et surtout nous, Italiens, prétendons ignorer l’existence.

Une fiction rassurante entoure l’Indonésie sous nos latitudes. Parce qu’au mieux, nous considérons ces terres comme pétries de pur folklore. Une sorte de pays d’opérettes, une destination de vacances privilégiée pour les riches. Ou pour ceux qui prétendent l’être.

Une myopie due à l’ignorance fondamentale avec laquelle nous regardons le monde. Avec une perspective qui reste celle d’il y a quatre-vingts ans : l’Amérique, ou plutôt les États-Unis, et la petite Europe occidentale. Voilà le monde… le reste, simplement, ne compte pas. Ou pire, n’existe même pas en nos têtes.

Et pourtant, l’Indonésie est une réalité bien différente. Une réalité avec laquelle nous devrons, bientôt, commencer à composer. Et ce ne seront pas des compromis faciles, ni, surtout, à notre avantage.

Car ce colosse insulaire, doté d’une agriculture extrêmement riche et d’un potentiel minier – pétrole, gaz, or… – tout aussi extraordinaire, a officiellement demandé à intégrer les BRICS. Autrement dit, la coalition économique qui conquiert progressivement la primauté mondiale. Provoquant bien des maux de tête pour les finances américaines. Sans parler de notre petite Europe, de plus en plus réduite à l’insignifiance économique. Et pas seulement économique.

La décision indonésienne est sans aucun doute un événement important. Fondamental, à bien des égards.

Jakarta a en effet toujours été étroitement liée aux États-Unis. Un lien non seulement économique, qui a profondément marqué son histoire récente et tourmentée.

Demander formellement à rejoindre les BRICS – qui, par ailleurs, courtisaient l’Indonésie depuis longtemps – représente donc un changement de politique profond et mûrement réfléchi.

Chercher de nouveaux marchés, augmenter de 20% les exportations vers la Chine et de 8% vers l’Inde, et s’ouvrir à la Russie ainsi qu’aux autres pays associés aux BRICS.

Mais bien au-delà, ce choix de Jakarta signifie une prise de distance claire vis-à-vis des États-Unis. En effet, l’Indonésie se rebelle ouvertement contre l’hégémonie du dollar, qui a longtemps conditionné et limité sa croissance.

Au sein des BRICS, elle peut trouver des alternatives viables et moins coûteuses, tant sur le plan strictement économique que, peut-être encore plus, sur le plan politique.

Ainsi, la décision indonésienne marque un tournant, probablement radical, dans les équilibres économiques et géopolitiques mondiaux.

Cependant, en Italie, cet événement est quasiment ignoré par les grands médias. Comme s’il ne nous concernait pas ou ne nous impliquait en aucune manière.

Comme si l’Indonésie n’était pas un géant économique, mais un pays exotique, joyeux et festif, un pays pour touristes repus et satisfaits. Une affaire d’opérette, en somme.

Alors que nous devrions prendre conscience de la réalité. Et comprendre que c’est nous, désormais, qui sommes le… pays des opérettes.

source : Electo Magazine via Euro-Synergies


- Source : Sputnik (Russie)

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